L'OAS
Publié le 16/05/2020
Extrait du document
«
L'OAS (1961-1962)
Un meurtrier combat d'arrière-garde.
Fin février 1961 apparaissent les premiers tracts signés de l'OAS, l'Organisationarmée secrète.
Cette Organisation regroupe des hommes qui s'opposent à la politique gaulliste et ne peuventadmettre que l'Algérie ne demeure pas française.
Elle multiplie les attentats, tant en métropole qu'en Algérie.
Leputsch d'Alger du 21 au 26 avril 1961 ne semble pas avoir de lien direct avec l'OAS; toutefois, après son échec,tous ceux qui, bien que sans illusion sur l'issue de la lutte, ne peuvent accepter l'abandon de l'Algérie vont grossirles rangs de l'Organisation.
Salan assume désormais la responsabilité suprême de l'OAS.
Une nouvelle séried'attentats vise à créer un climat d'insécurité générale, à éliminer tout ce qui est suspect de sympathie FLN ougaulliste et à retarder les négociations.
Devant ces menaces, une juridiction d'exception est mise en place.Le 20 mai 1961, les négociations s'ouvrent à Evian, malgré l'assassinat du maire de la ville.
L'OAS se déchaîne,multipliant attentats à la bombe, assassinats et chasses meurtrières à l'Arabe.
En Algérie, l'armée, prise entre deuxfeux, doit se replier sur les villes à forte densité européenne.
En France règne une psychose de peur: attentatcontre de Gaulle en septembre 1961, drame de Charonne (8 morts lors d'une manifestation anti-OAS, le 8 février1962).
Les accords d'Evian sont signés le 18 mars 1962.
Ils sont approuvés par une énorme majorité (6 % de«non»), lors du référendum du 8 avril.
Ce résultat déclenche une nouvelle flambée de violence en métropole commeen Algérie.
Des troubles sanglants éclatent à Alger, à Oran.
Les forces de l'ordre doivent ouvrir le feu sur lesmanifestants français; c'est la fusillade de la rue d'Isly du 26 mars.
L'OAS se livre à la politique de la terre brûlée;elle entreprend de détruire toutes les réalisations françaises en Algérie.Le 20 avril, Salan est arrêté.
Le 17 juin, l'OAS doit se résigner à signer un accord avec le FLN: une amnistie estaccordée, à condition que les destructions cessent.
Cet accord permet de sauvegarder les installationséconomiques et culturelles.
En France, l'attentat du Petit-Clamart du 22 août, contre le général de Gaulle, constitueen quelque sorte le chant du cygne de l'OAS.
La Cour de sûreté de l'Etat est créée afin de liquider les dernierssursauts de l'OAS.
La plupart de ses chefs vivront en exil jusqu'à l'amnistie de 1968, qui permet à Bidault et àSoustelle de rentrer en France.L'OAS est allée trop loin: les Français, craignant des représailles algériennes, regagnent précipitamment la métropole(700000 en 1962), dans des conditions souvent dramatiques.
L'irréparable est accompli: la présence française enAlgérie s'achève dans le sang et les larmes..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓