LL1 : « J’aime l’araignée » Victor HUGO
Publié le 19/06/2023
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LL1 : « J’aime l’araignée » Victor HUGO
Le texte que je vais analyser est : « Jaime l’araignée » de Victor HUGO.
INTRODUCTION
Victor Hugo est un poète, dramaturge, romancier, homme politique (il fut
député) du 19ème siècle.
C’est un des plus importants écrivains de la
langue française Il fut le chef de fil du romantisme, souhaitant
révolutionner l’art qu’il juge trop conservateur.
Il prône l’exaltation des
sentiments, de la sensibilité et la recherche de la liberté.
Ce fut aussi une
personnalité politique aux idées socialistes engagé par son opposition à
Napoléon III.
Le texte est extrait des Contemplations, recueil de poèmes rassemblés en
6 livres et publiés en 1856.
C’est un ouvrage à dimension
autobiographique.
Plus précisément, il appartient au Livre 3 : Les luttes et
les rêves.
Ce texte est composé de 7 quatrains composé d'une alternance
de vers longs en décasyllabes et de vers cours en pentasyllabes aux rimes
croisées
Victor Hugo fait l’éloge dans ce poème d’un animal (l'araignée) et d’un
végétal (l'ortie) généralement méprisés.
PROBLEMATIQUE+MOUVEMENTS
La problématique que je propose est comment ce poème, en faisant
l’éloge paradoxal de la laideur, invite-t-il les lecteurs à défendre les plus
vulnérables ?
Dans un 1er mouvement, des strophes 1 à 4, j’analyserai l’amour du poète
pour ces 2 êtres et les raisons de cet amour.
Dans un 2ème mouvement, des strophes 5 à 8, je montrerai le message du
poète son appel à l’amour, à la tolérance
DEVELOPPEMENT
Dans un premier temps voyons l’amour du poète pour ces 2 êtres et les
raisons de cet amour.
Dans la strophe 1 :
Le poème s’ouvre sur une double déclaration d’amour surprenante au
vers 1 : J’aime l’araignée / J’aime l’araignée et j’aime l’ortie.
Dans le vers 2 : on comprend la raison de cet amour qui constitue un
paradoxe, cause de cet amour dans le rejet des autres : Parce qu’on les
hait
On constate aussi une double antithèse : aime / hait et je (le poète) / on
(= opinion commune)
Dans le V.3 : La coordination (et que) relie une deuxième cause : Et que
rien n’exauce et que tout châtie.
Il y a aussi des nouvelles
antithèses : rien / tout et exauce / châtie
Le vers 4 se trouve une personnification « souhait » et une oxymore
« morne souhait » qui renforce l’aspect pathétique de ces êtres qui
apparaissent comme des victimes
Cette strophe 1 amorce la portée symbolique de ce poème et le souhait de
ces 2 êtres rejetés
Dans la Strophe 2 :
Nous avons dès le début la conjonction « parce que » qui est répété
plusieurs fois dans les 4 premières strophes comme pour accentuer
l’explication du rôle de victimes de l’araignée et de l’ortie.
On y trouve aussi dans les vers 5 et 6 des adjectifs et expressions
péjoratifs : « maudites, chétives, noirs êtres rampants » qui montre la
vision que l’on peut avoir d’eux : d’êtres maléfiques, sataniques (image
du serpent) mais la personnification avec les adjectifs chétives, captives
peuvent aussi renforcer le sentiment de compassion pour ces êtres
fragiles.
On a aussi dans les vers 7 et 8 la raison de l’amour que l’on peut avoir
d’elles.
Elles sont « les tristes captives » car elles sont victimes ellesmêmes de leurs pièges.
En effet, l’araignée utilise sa toile pour piéger sa
proie, l’ortie piège le promeneur au moindre contact mais ici Victor Hugo
les présente comme victimes elles-mêmes de leurs pièges, enfermées
dans l’image qu’on se fait d’elles.
La strophe 2 insiste sur le malheur et le statut de victimes de l’araignée et
de l’ortie
Dans la Strophe 3 :
On insiste sur l’idée de piège qui se referme sur elles, prisonnières de leur
propre image (prises dans + nœuds).
On ajoute aussi une notion de fatalité, de destin : elles sont condamnées
à ne pouvoir s’échapper de l’image négative qui leur est attachée.
Cela est
souligné par la dimension tragique du Ô lyrique plus les exclamations qui
traduisent la douleur et l’indignation face à cette fatalité qui s’acharne
contre ces êtres
Dans les vers 11 et 12 : on peut noter l’animalisation de l’ortie en
couleuvre.
La Couleuvre a un aspect dangereux mais c’est un animal
inoffensif) et la personnification de l’araignée en « gueux » : personne
marginale ce qui renforce la notion de compassion.
On peut aussi commenter dans cette strophe deux mots importants :
Le mot œuvre qui rapproche l’ortie et l’araignée d’une part et
l’artiste de l’autre et qui montre la figure romantique de l’artiste méprisé,
rejeté
Le mot gueux, individus au plus bas de l’échelle sociale....
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