L'inconscient est-il une excuse ?
Publié le 02/04/2021
                             
                        
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En   général,   inconscient   signifie   priver   de   conscience.
                                                            
                                                                                
                                                                      Selon   Freud,   il   y   a   trois   exemples   chez
l'homme qui régissent son comportement, à la fois conscient et inconscient.
                                                            
                                                                                
                                                                    On retrouve le « ça », la
partie   dite   impulsive.
                                                            
                                                                                
                                                                      Elle   est   animée   par   le   seul   principe   du   plaisir,   une   satisfaction   immédiate   et
inconditionnelle   des   besoins   biologiques.
                                                            
                                                                                
                                                                      Il   ne   connaît   ni   normes   (interdictions   ou   exigences),   ni
réalité   (espace   ou   temps).
                                                            
                                                                                
                                                                      C'est   une   instance   entièrement   inconsciente.
                                                            
                                                                                
                                                                      Ensuite,   il   y   a   le   «je   »,   qui
désigne la structure morale (conception du bien et du mal) et judiciaire (capacité de récompense ou
de punition) constituée d'injonctions qui contraignent l'individu.
                                                            
                                                                                
                                                                    Et enfin, le « surmoi » qui filtre les
impulsions à travers des normes qui peuvent être morales, sociales ou culturelles, qui varient selon la
personnalité de l'individu, son éducation.
L'inconscient peut être décrit comme un manque de jugement.
                                                            
                                                                                
                                                                    Elle peut être conçue comme
un   maillage   d'idées,   de   perceptions,   d'émotions,   de   mots,   d'impulsions   constituant   la   psyché,
influençant   nos   comportements,   et   inaperçue   par   la   conscience.
                                                            
                                                                                
                                                                      Il   ne   s'agirait   donc   pas   ici
simplement  de  l'opposition  à  la  notion de  conscience, mais  d'une  structure réactive  et  dynamique.
L'inconscient excuse un acte à partir du moment où toute la société qualifie cet acte d'incontrôlable.
Nous   trouvons   ce   schéma   dans   la   justice.
                                                            
                                                                                
                                                                      Il   existe   différents   actes   ou   pensées   détournés   par
l'inconscient.
                                                            
                                                                                
                                                                      On   pourrait   ainsi   dans   une   première   partie   étudier   en   quoi   l'inconscient   peut   être
considéré   comme   une   excuse   admissible,   dans   une   seconde   partie   on   pourrait   s'intéresser   aux
différentes   théories   refusant   l'irresponsabilité   résultant   de   l'inconscient,   alors   on   verrait   dans   une
dernière partie que l'inconscient est avant tout une notion complexe et ambivalente nécessitant un
jugement adapté.
 La découverte de l'inconscient a abouti à interroger le sujet au sujet de lui-même, ses actions,
ses sentiments et leurs pensées.
                                                            
                                                                        
                                                                    "Le moi n'est pas un maître dans sa maison", dit Freud.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Si   l'inconscient   est   une   force   obscure   qui   me   dépasse   et   détermine   mon   comportement,   suis-je
toujours responsable de mes actions ? Ne peut-il pas être appelé pour me découvrir ? Alors reconnaît
le Code pénal : "Ce n'est ni un crime ni une infraction lorsque l'accusé était dans un état de démence
au moment de l'action (.) ou quand il a été forcé de la force de qu'il ne pouvait pas résister ».
                                                            
                                                                                
                                                                    
 Pour   Sartre,   au   contraire,   l'inconscient   sert   parfois   d'excuse,   de   l'ordre   de   la   mauvaise   foi,
mais n'est jamais une excuse recevable.
"On ne fait pas toujours ce que l'on veut, mais on est toujours responsable de ce que l'on fait" affirme
Sartre.
                                                            
                                                                                
                                                                      "Le   propre   de   la   réalité   humaine,   c'est   qu'elle   est   sans   excuse.
                                                            
                                                                                
                                                                      Mais,   peut-on   réduire
l'inconscient à la mauvaise foi ? L'inconscient n'est pas une simple stratégie d'automystification.
 Il ne faut pas cependant confondre explication et justification.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'inconscient explique sans 
pour autant justifier certains comportements.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ne suis-je pas responsable de conquérir un 
maximum de conscience ? Selon l'expression de Freud, "là où le ça était, je dois advenir".
                                                            
                                                                                
                                                                    La 
conquête de la conscience sur l'inconscient devient un devoir vis-à-vis de soi-même.
                                                            
                                                                                
                                                                    Nous ne 
sommes peut-être pas toujours pleinement responsables, mais nous sommes toujours 
responsables de tendre à le devenir.
                                                            
                                                                                
                                                                    Être conscient (ou le devenir de plus en plus) est un 
devoir, comme l'indique le fait que l'inconscience (au premier sens de "inconscient"), loin 
d'être une excuse peut être une circonstance aggravante.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'inconscient ne peut pas servir.
                                                                                                                    »
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