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L'IMITATION

Publié le 15/05/2020

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« L'IMITATION A) Formes de l'imitation L'expression « instinct d'imitation » invite à chercher des exemples dans le monde animal.

Mais on confond des faitsdifférents sous cette rubrique commode. 1° Mimétisme : exemple des poissons plats qui, vivant sur des fonds variables, présentent une adaptation mobile dela couleur de leurs téguments à celle des fonds.

Elle est due à la contraction ou à l'expansion de tachespigmentaires, et dépend de la perception visuelle de l'éclairement, car elle est supprimée par la destruction des yeuxou des voies optiques.

Plus intéressant encore est le comportement de certains crabes qui couvrent leur corpsd'objets de la couleur du fond sur lequel ils sont placés. Mais rien n'indique que l'animal se rende compte de la ressemblance que ses réflexes réalisent, et recherche ceteffet spécial : les taches pigmentaires réagissent à l'excitation lumineuse des yeux par les fonds voisins de la mêmemanière que notre pupille...

Le crabe se couvre d'objets de la même couleur que ceux auxquels son œil estmomentanément adapté, mais n'abandonne pas ce déguisement quand on le place dans un aquarium d'une autrecouleur : il n'y a donc pas d'imitation proprement dite. 2° On se rapproche de l'imitation véritable dans les actes exécutés simultanément par des animaux de même espèceet dont le parallélisme est parfois saisissant, notamment dans les espèces sociales (déplacements d'ensemble,contagion des réactions émotionnelles, des cris, etc.).

Mais ces manifestations sont commandées dans leur formepar la situation même.

Les animaux réagissent individuellement aux mêmes objets et aux mêmes événements, et leparallélisme de leur comportement résulte directement de leur ressemblance physique et mentale; l'exemple donnépar les autres n'est qu'un facteur secondaire : il s'agit toujours d'actes appartenant au répertoire instinctif del'espèce.

3° Il n'en est plus de même dans la véritable imitation, celle d'un geste ou d'un acte nouveaux pour l'imitateur, etcopié par lui sans être une réponse spontanée à la situation.

On a beaucoup trop étendu son domaine en supposantque d'une manière générale, la perception d'un acte orienté par d'autres déterminait une tendance à l'imitationautomatique.

Si l'on fait abstraction de certains instincts spéciaux (instinct de suivre; imitation vocale chez lesoiseaux chanteurs), on ne trouve pas chez les animaux supérieurs de tendance générale à l'imitation {même chezles singes).

Chez l'enfant, un grand nombre de modèles d'action exercent une séduction particulière, mais unapprentissage est nécessaire pour arriver à copier des actes nouveaux.

Si le son de la voix humaine lui est unstimulant, ce n'est qu'après des efforts persévérants que la reproduction sera exacte.

Au début, l'enfant n'est mêmepas capable de reproduire exactement les sons qu'il a produits lui-même accidentellement. L'imitation d'actes dont le modèle est offert par la vue est encore plus tardive, moins directe.

En effet, on perçoitses propres mouvements tout différemment de ceux d'un autre.

Nous ne voyons qu'une partie de nos propres actes.La vue ne nous donne aucune notion directe de nos jeux de physionomie, attitudes, etc...

On imite d'abord desactes significatifs compris, et plus tard seulement des gestes ou combinaisons de gestes arbitraires, grimaces, etc...C'est seulement au cours de la deuxième et surtout troisième année que l'enfant se montre excellent imitateur(manières, accent local, ton de voix).

Plus tard la formation d'habitudes personnelles de plus en plus stabless'oppose au développement de l'imitation. B) Influence de l'imitation sur la formation de l'individu 1° Dire éducation, c'est dire assimilation des manières de penser, sentir, agir, développement des techniques,langage, besoins, croyances, éléments culturels de tradition. 2° Volonté personnelle : intériorisation croissante des modèles, imitation au départ, dont on s'affranchit. 3° Conscience de soi : nous mettons beaucoup des autres dans l'idée que nous nous faisons de nous-mêmes.

Amesure que l'enfant imite un plus grand nombre d'actes et qu'il joue une plus grande variété de rôles, il enrichit l'idéede son moi de tout ce qu'il sait de ces actes et de ces rôles chez les autres.

L'assimilation impliquée dans l'imitationforce le moi à s'objectiver.

C) Rôle de l'imitation dans l'origine de la société 1° Tarde, Compayré, ont cru que le sommet de l'imitation était dans les imitations somnambuliques, où se réalise laperfection mimique.

La source de la société, dit Compayré, serait dans un « hypnotisme naturel ».

Tarde emploie laformule; « un rêve de commande, un rêve en action ». Mais ces conduites mimiques fondées sur la dégradation croissante de la personnalité, de la tension psychique, nepeuvent exprimer qu'une inaptitude croissante à la vie sociale.

Les dégradations vont de pair avec les prodromesd'aliénation.

Mais la société, c'est l'union avec les autres, et pour s'unir il faut être soi, ne pas être aliéné de soi.. »

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