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Lien entre les Fleurs du Mal et l’art

Publié le 29/12/2023

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« Devoir maison sur Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, 1757 1.

Trouvez un poème des Fleurs du mal qui, selon vous, correspond bien à chacune des œuvres d’art.

Vous indiquerez le titre du poème, la justification de votre choix ainsi qu’une citation qui vous fait particulièrement penser à l’image Horst P.

Horst, Alix dress, 1938 : Titre du poème : «Hymne à la beauté » de la section “Spleen et Idéal" Citation représentative : « Ô beauté ? ton regard éternel, infernal et divin, » Justification : L’admiration de Baudelaire pour les femmes est évidente dans ce poème, tout comme celle du photographe pour la poseuse.

Pour Baudelaire, la beauté est si intéressante qu'elle représente toutes les caractéristiques d'une femme. D'autre part, les femmes ont les caractéristiques des anges ou des anges.

La femme ici est habillée en blanc.

La beauté est représentée comme une belle femme, sensuelle : "Tu répands des parfums", "Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore", "jupons", "tes bijoux", "fée aux yeux de velours". Cette femme semble avoir envie de séduire quelqu’un, comme Baudelaire paraît séduit par la beauté, comme un homme le serait par une femme dont il est amoureux, comme un homme est fasciné par une femme dont il est amoureux.

Le terme « amoureusement" est employé au vers 16 Dans son expression du regard, on voit une envie, clairement émise, de soumettre.

Tout comme Baudelaire ressent la beauté et la séduction comme une soumission "Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien" et cette soumission est due au pouvoir de séduction de la beauté. Finalement avec "mon unique reine", nous avons l'idée d'un sujet soumis à sa reine, nous pouvons en dire de même pour la posture de là mannequin qui semble, avec cette perspective, prendre de haut celui qui posera les yeux sur elle.

Elle a du pouvoir comme le poète le transgresse par la deuxième strophe qui explique que la beauté a un pouvoir sur lui. Man Ray, Noire et blanche, 1926 : Titre du poème : « L’amour du mensonge » de la section “Tableaux Parisiens “ Citation représentative : “Quand je contemple, aux feux du gaz qui le colore, Ton front pâle, embelli par un morbide attrait, Où les torches du soir allument une aurore, Et tes yeux attirants comme ceux d’un portrait, Je me dis : Qu’elle est belle ! et bizarrement fraîche [...] Justification Le lien entre la photographie de Man Ray et cette poésie sortant du recueil de Charles Baudelaire s’est faite de manière instantanée, un mélange de sensation et d’atmosphère similaire qui s’entremêlaient entre ces deux représentations artistiques différentes mais involontairement ressemblantes.

La poésie de Charle Baudelaire incarne la représentation d’une femme, de la voluptitude de ses traits dont l’apparence semble dépasser le poète qui s’interroge dans la dernière strophe sur la réalité de sa beauté à travers la métaphore d’un masque.

Il y évoque son “front pâle embelli par un morbide attrait” qui n’est pas sans rappeler la photographie de Man ray représentant une femme à la peau translucide connotant avec l’atmosphère ébène de la photographie, endormie semble-il mais avec une once de morbicité à la vue des yeux fermés du modèle, son visage dépourvu d’émotion, quiétude ensomeillée ou apaisement d’une défunte délivrée ? La question pourrait être soulevée. Tout au long de la poésie, Charle Baudelaire nous fait l’éloge d’une femme vraisemblablement belle, aux traits attirants,harmonieux et mélancolique, secrète et sombre. Il s’adresse directement à elle avec des pronoms l’interpellant elle-seule.

Sa poésie élogieuse,sombre parfois et faisant la mention d’un masque à la dernière strophe nous rappelle la photographie de Man Ray représentant une sublime femme,dont le visage est la pièce maitresse de la photographie avec un masque africain qu’elle maintient de sa main. Les deux ont étés mis intentionnellement au premier plan pour focaliser l’attention sur eux, le fond étant entièrement noir.

L’attention est donc porté sur la beauté de cette femme, la finesse de ses traits, ses cheveux plaqués vers l’arrière, la blancheur de son être connotant avec la noirceur du masque aux détails impressionants qu’elle retient de ses doigst nacrés. L’atmosphère dégagé est très semblable à la poésie : la beauté d’une femme que l’on ressent à travers les différentes représentations artistisques, une touche plus sombre dégagé par ces deux arts différents et la mention du masque qui pourrait définir le masque social par lequel la femme décrite dans les deux oeuvre se recouvre, se cache.

C’est pour cela que j’ai choisi cette poésie pour incarner cette photographie. Odilon Redon,L’araignée qui pleure, 1881 : Titre du poème : « Spleen » de la section “Spleen et idéal” Citation représentative : “Quand la pluie étalant ses immenses traînées d'une vaste prison imite les barreaux, Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux” Justification : La poésie de Charles Baudelaire intitulée Spleen est que ce soit dans l’ambiance, l’atmosphère, les représentations faites infiniment similaires au dessin d’Odilon Redin représentant une araignée à visage humain dont le visage pleure sur un fond vide et sombre.

La poésie de Charles Baudelaire est une poésie dont les vers sont pesants, lourds avec une atmosphère globale inquiétante.

Le poète semble y avoir transfuser tout son désespoir intérieur et l’intégralité de la noirceur profonde de son être.

L’auteur y fait la métaphore d’un peuple d’araignée tissant sa toile dans nos cerveaux, il y représente bien sûr ici non pas un réelle peuple d’araignée mais la sombre réalité de sa prison mentale, des barreaux tissés par les “araignées” qui enferment le poète dans le propre hurlement silencieux de son être.

La pluie aux immenses traînées représente les yeux larmoyants d’un poète désespéré qui rappelle l’araignée au visage humain sanglotant d’Odilon Redin.

Les larmes qui glissent le long du visage de l’araignée humanisée nous remémorent la métaphore de Baudelaire avec la pluie étalant ses traînées. Il est indéniable que les deux œuvres incarnent quelque chose d'infiniment triste, d’un être empli de malheur enfermé dans sa propre existence qui ne peut que pleurer pour extérioriser ce qui l’emprisonne.

Il est bon d’ailleurs de rappeler, qu’en poésie ou en art de manière plus générale, que l’araignée représente le rejet par une société méprisante.

Le rejeté partage donc la condition commune avec les proscrits que sont les araignées depuis la nuit des temps.

Il est donc intéressant de faire le lien entre cette représentation et les deux œuvres représentant eux même une araignée le tout dans une ambiance triste,macabre et infiniment solitaire.

Le dernier vers du poème se finit avec la métaphore d’un drapeau noir planté sur la tête de l’auteur, signe d’abandon et de fin,dernière note douloureuse et.... »

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