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L'idée de retour à la nature a t elle un sens ?

Publié le 24/11/2021

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« Page 1 sur 6 L’idée d’un retour à la nature a-t-elle un sens 1 ? - Première partie de l'introduction → installer le sujet dans son contexte , si possible un contexte qui n'est pas spécifiquement philosophique .

Il faut en effet avoir le souci de montrer qu'un sujet n'est pas une simple question scolaire, qui renverrait à un corpus philosophique auto référent.

Bref, avoir le souci d'inscrire le sujet dans le réel .

Ici le contexte choisi est à la fois socioculturel et historique: il s'agit d'une certaine crise de la modernité , qui, seule, peut a priori légitimer l'idée d'un "retour à la nature" - Précision sur le sens du sujet:" retour à la nature" = nature comme modèle .

L'introduction a aussi pour fonction un éclaircissement du sujet → ne pas hésiter à montrer qu'on l'a compris.

- Position du problème du sujet → mise en évidence d'un paradoxe - Ensuite, présentation de la problématique , c'est-à-dire de l'enchaînement raisonné des questions qui découlent du problème initial.

Cette problématique fournit en même temps son plan au développement.

I.

Clarification et analyse du problème: l'idée d'un "retour…" semble contradictoire - D'abord → élaborer le concept de "retour à la nature".

Attention, il ne s'agit pas de commencer ainsi quelque soit le sujet, mais ici, l'expression "retour à la nature" n'étant pas évidente au départ, il peut sembler particulièrement fécond de l'éclaircir → travail de "débroussaillage conceptuel.

- Commencer par être empirique → description, situations, exemples, etc… - …pour ensuite, petit à petit, vous élever au concept , en employant une méthode Peu après la deuxième guerre mondiale, les sociétés occidentales ont vu naître des éthiques nouvelles, qui à la fois dénonçaient le caractère violent de la civilisation et prônaient une sorte de retour à un ordre des choses que la cette civilisation aurait précisément oublié.

C’était la naissance de l’écologie, la libération des mœurs, les hippies et autres "baba cool".

Que ces mouvements aient précisément vu le jour après la Deuxième Guerre Mondiale est un fait remarquable qui ne doit sans doute rien au simple hasard: après ce qui s'était passé, on ne pouvait plus croire que la modernité et le modèle de civilisation ultra rationaliste qu'elle avait enfanté, étaient nécessairement synonymes, comme le croyaient le siècle des Lumières ou les positivistes du dix-neuvième, de progrès social et de bonheur.

Le progrès technique entre autres, ne rimait plus avec le progrès moral.

Rien d'étonnant dès lors que cette méfiance vis-à-vis de la culture et de la société soit accompagnée de l'idée d'un au-delà de toute culture et de toute société: autrement dit, l'idée d'une nature à laquelle il s'agirait de se conformer à nouveau; l'idée de la nature comme modèle auquel il faudrait revenir.

Mais si l'on comprend bien l'origine d'une telle idée, la question de sa possibilité et de sa légitimité n'en est pas pour autant résolue.

Comment en effet la société et la culture pourraient-elles se conformer à un modèle qui serait la nature si elles se définissent précisément par opposition à toute naturalité? Comment l'idée d'un retour de la nature serait-elle dès lors réalisable? Et si elle ne l'est pas, une telle idée a-t-elle au moins un sens? A moins que l'idée d'un retour à la nature prenne précisément tout son sens du fait même qu'il ne s'agisse que d'une idée, c'est-à-dire d'un idéal qui fonctionnerait comme un modèle critique à partir duquel il s'agirait d'amender la société et la culture.

Tout d'abord, qu'entendons-nous par là lorsque nous parlons de "retour à la nature"? L'expression nous paraît certes familière, mais à quelle idée renvoie-t-elle précisément? D'abord, il faut remarquer qu'une telle expression renvoie à une multiplicité d'expériences particulières, et rien n'est moins sûr qu'une telle multiplicité ait véritable unité, autre que nominale.

En effet, lorsque nous formulons le souhait de retourner à la nature, cette nature désigne tantôt la campagne, son air sain et son mode de vie rustique, tantôt une liberté instinctive que les contraintes de la vie moderne auraient étouffée, tantôt encore un "être" duquel le "paraître" social nous aurait détourné.

On pourrait rajouter quantité d'autres exemples, moins actuels sans doute, mais d'autant plus universels par la même: l'histoire du Jardin d'Eden où homme et animal s'ébattaient avant que ne soit commis le premier péché et que l'homme ne soit déchu de son innocence primitive, le mythe de l'âge d'or auquel toute culture se réfère en tant de crise, ou encore l'image, chère aux romantiques, du "bon sauvage" qui n'a pas encore été corrompu par la société et par ses affres.

Que peut-on dégager d'une telle multiplicité de situations, 1 C’est un sujet que j’ai donné l’an dernier à mes élèves de TL, en fin d’année…. »

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