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Libye (1987-1988)

Publié le 18/09/2020

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« Libye (1987-1988) La Libye et son "guide", le colonel Mouamar Kadhafi, ont vécu, de mai 1987 jusqu'au seuil de l'été 1988, une année de calme relatif et de repli militaire et diplomatique par rapport aux bourrasques - bombardement américain et déroute au Tchad - qui avaient marqué la période précédente.

Kadhafi a donc réussi à se remettre en selle, il a su modifier non sans succès le visage de sa politique sous le signe du pragmatisme. Quelques réformes économiques "réalistes" ont ainsi été accueillies avec satisfaction par la population.

Le petit commerce privé, totalement aboli, a été à nouveau autorisé à doses homéopathiques et des "stimulants matériels" ont fait leur apparition dans le secteur industriel pour inciter les travailleurs à augmenter la production.

Autant de petites entorses aux principes fondateurs du régime, mais qui n'ont pas suffi pour réduire de façon significative les tensions internes aggravées par la diminution importante de la rente pétrolière. Préoccupé de reconquérir une base sociale évanescente, M.

Kadhafi a alors décidé de frapper un grand coup dans le sens de la libéralisation du régime.

Le 2 mars 1988, entouré d'une petite foule en délire, il pulvérisait à coups de bulldozer le mur d'enceinte de la prison de Tripoli ; au même moment, à Benghazi et à Shebha, les portes des centres pénitenciers s'ouvraient également.

Au total, plus de six cents détenus politiques, dont certains étaient emprisonnés depuis 1969, ont été ainsi libérés.

Quelques jours plus tard, le colonel proposait l'abolition de la peine de mort et des juridictions d'exception, ainsi que le retour de tous les exilés. Certes, pour juger la signification politique de ces faits, une obligation de prudence s'impose.

Il n'empêche: acte sincère ou calcul politique interne, le "printemps" de Tripoli a eu des aspects positifs qu'Amnesty International n'a pas manqué de saluer.

Chacun sait après tout que le colonel peut être à la fois dur, féroce, cynique quand le pouvoir est en jeu, mais aussi sensible, sentimental et accessible aux remords de conscience. Au cours de la même période, M.

Kadhafi a tenté avec beaucoup d'acharnement, mais sans succès, de s'unir avec le voisin algérien.

A la fois pour sortir de son isolement et parce qu'il pense sincèrement que les frontières, dans le monde arabe, sont des notions artificielles et importées.

Reçu à deux reprises à Alger, accueillant la chute de son vieil ennemi tunisien Habib Bourguiba comme une divine surprise, Kadhafi a cru un moment, à la fin de 1987, que son rêve de fusion avec l'Algérie, puis avec la Tunisie, allait s'accomplir.

Mais c'était faire bon marché des réticences de ses voisins à son égard et des fortes pressions américaines.

Au Tchad enfin, une sorte de calme l'arme au pied a succédé aux affrontements du début de 1987.

Repliées sur la bande d'Aozou, les troupes libyennes étaient, en mai 1988, en voie de réorganisation, sans que personne n'arrive réellement à croire que la situation se soit ainsi durablement stabilisée.. »

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