? L'HISTOIRE.

« d'un ensemble d'exigences, et non comme une fin de non­ recevoir aux règles de la vie sociale.

Il s'agit donc, de prendre acte de l'apport de l'état civil, des progrès effectifs qu'il a permis d'accomplir, mais sans se résigner aux « abus>> de cette « nouvelle condition ».

La norme de nature n'est pas opposable à toute société, mais seulement à celle qui ne permet pas un véritable accomplissement de l'idéal humain ; la difficulté réside dans la définition d'un tel idéal, car le développement historique semble rendre manifestes des pos­ sibilités auparavant insoupçonnées.

La tentation est grande, alors, de stipuler l'historicité intégrale de l'idéal, avec le dan­ ger évident d'un relativisme qui lui fait perdre toute fonction référentielle.

Ne peut-on cependant intégrer une telle histori­ cité à la permanence d'une exigence idéale, qui, par .son ni­ veau de généralité, ne serait pas incompatible avec les don­ nées historiques qui en diversifient le contenu ? Par exemple, l'exigence générale de justice, au XIX" siècle, a conduit à interdire le travail des enfants, ou à le réglementer très stric­ tement.

Cette même.

exigence, aujourd'hui, n'appelle-t-elle pas, compte tenu des progrès techniques, une diminution graduelle de la durée hebdomadaire du travail ? Dans le même o�Be d'idées, un examen comparatif des différentes Déclarations des droits de l'homme (par exemple de 1789 à 1948) permettrait de montrer comment une même exigence de justice, irréductible, peut donner naissance, dans le cadre­ de l'évolution historique, à la reconnaissance de droits nou­ veaux (notamment, dans la Déclaration universelle des droits de l'homme de l'O.N.U.

[10 décembre 1948], les différents droits sociaux et culturels, qui tendent à répartir de façon équitable les acquis du progrès technique et économique, et requièrent par la même une utilisation rationnelle et humaine de celui-ci).

■ L'HISTOIRE. 1 REPÈRES I DONNER SENS A L'HISTOIRE. Paradoxe de l'homme devant cette histoire qui est sienne, alors même qu'il la saisit comme un spectacle tout extérieur.

Ce scénario est-il vraiment de lui ? Grotesques et tragiques, les événements s'agencent dans la prose du hasard et d'inexorables enchaînements.

Sans homme pourtant, pas d'histoire.

Guerre.

Traité de paix.

A nou­ veau, guerre.

Globalement absurde...

chaque séquence, cependant, semble bien avoir quelque logique, quelque sens.. »