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L'EXISTENCE

Publié le 30/06/2020

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« Si l'on est conduit à réfléchir sur le concept d'existence, on peut légitimement se référer aux « philosophies de l'existence », comme celle de Sartre. Mais il est intéressant de comprendre comment la pensée de l'existence prolonge des interrogations plus anciennes mais toujours actuelles. L'existence désigne le fait d'être ; l'essence, ce qu'est un être (la définition explicite l'essence de l'être). Ou encore : dans « ce qui est », on peut souligner ce qui (l'essence) ou est (l'existence). Ainsi, au terme de son doute méthodique, Descartes découvre que « cette proposition : Je suis, j'existe, est nécessairement vraie » toutes les fois qu'il la conçoit en son esprit. Mais il ne lui suffit pas d'être certain d'exister, il veut encore découvrir ce qu'il est, définir sa véritable essence ou nature : « Mais moi, qui suis-je... ? » (Méditation II). L'ESSENTIALISME On nomme essentialistes ou philosophies de l'essence les doctrines qui donnent une sorte de primauté à la définition de l'essence des êtres. Exemple. On peut concevoir l'éducation comme la réalisation d'une certaine essence de l'homme, essence idéale qu'il faut d'abord déterminer avant de faire en sorte que l'enfant la réalise progressivement au cours de son existence. On considérera une telle pédagogie comme une « pédagogie de l'essence », selon l'expression de Suchodolski. LE PROBLÈME DE L'EXISTENCE DE DIEU ? La preuve dite ontologique de l'existence de Dieu manifeste la primauté de l'essence sur l'existence dans la philosophie classique. Elle repose en effet sur une déduction logique : la notion d'être divin (l'essence de Dieu) implique l'existence de cet être. Lorsque l'on pose que Dieu est par définition un être parfait, l'on doit logiquement en déduire qu'il existe, car il serait contradictoire qu'un être parfait soit privé de cette qualité qu'est l'existence. ...»

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