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L’excipit, la Peste, Camus, 1947

Publié le 08/12/2021

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L'excipit, la Peste, Camus, 1947 Il convient de montrer en quoi ce texte est un excipit. I. Un excipit traditionnel. Camus va faire le point sur les différentes choses abordées dans le roman : Les personnages. A travers la pensée de Rieux : retour sur les personnages importants : sa femme, Tarrou, on fait un point sur eux : ?« ceux et celles que Rieux avait aimés et perdus » l.18 Cotard est repris avec le terme : « coupable » l.18 Rappel de la scène de la terrasse : ?« le vieux avait raison, les hommes étaient toujours les même» l.19 ? il n'y a pas de progrès. On apprend l'identité du narrateur, la question de celui-ci étaot posée dans le prologue : ? « Rieux se souvenait » l.41 Lieux : Ville d'Oran, pt particulier de la ville, la terrasse du vielle asmatique (tous les lieux sont synonymes de l'enterrement sauf celui-là qui est au-dessus de la Peste (sans obstacle). Lieu purifié où il fait froid : l'hiver est une libération de la ville. De même pour la scène du bain de mer dans lequel les personnages sont en dehors de la Peste ? mettre en moral, les valeurs portées par Rieux. Le temps : début février, 9 mois sont passés ? on retourne à un temps chronique et même à un temps originel : ?« Près des collines, les étoiles durcissait comme des silex » l.2.3 ? Age de pierre, Age du bonheur. Excipit traditionnel dans la mesure où on fait le point de toutes les choses importantes du roman. II. La description du bonheur final. Problème de focalisation : focalisation sur le personnage de Rieux. Ressent ce qu'il y a autour de lui à travers quatre sens sur cinq : « Le grand ciel froid scintillait » l.1 ? la vue « Le souffles salés de la mer » l.7 ? le gout « avec un bruit de vague » l.9 ? l'ouïe. Appréhende le monde avec ses sens « l'air était immobile et léger, délecté » on enlève le poids de la révolte. -> légèreté de l'être. Il appréhende l'extérieur : volonté d'harmonie avec tout le cosmos : éléments de terre ? « les maisons » Élément d'eau ? « la mer » élément de feu ? « étoile qui scintillent » Les sentiments des oranais : Heureux, feu d'artifice : « la réjouissance officiel » l.16 Une leçon sur l'homme : réflexion de Rieux « le vieux avait raison, les hommes n'ont pas changé »l.19 ? critique : les gens n'apprennent pas de leurs expériences. Cependant Camus est un humaniste et a confiance en l'homme. « il y a en l'homme plus de choses à admirer qu'à mépriser » l.30 Antithèse de l'oeuvre : victime/ coupable, opposition entre les actions des personnages - Acte d'indifférence ou acte de collaboration comme Cotard - Opposition des lieu clos et la terrasse/ la mer, espaces ouverts. - Opposition avec le temps de la peste et le temps chronique. III. La portée allégorique de cet excipit. Allégorie : représente de façon concrète, une idée d'abstraite. La peste = allégorie de tous les fléaux : on lui attribue des verbes animés : « ne meurt et ne disparait jamais », « endormi », « attend patiemment » l45.47 ? elle n'est pas seulement une maladie inerte, mais elle est une chose qui a la volonté de nuire à l'homme. Représente les mots « fléau » et « terreur » ? mots généralisant. Il y a un message délivré dans cet excipit : Litté engagée, devoir de parole de la par de l'écrivain : témoigne du combat contre la peste pour en tirer des leçons. Rieux se différencie des oranais en tirant des leçons de ce combat « mais il savait » l.33 « la peste ne meurt jamais », hiberner pendant très longtemps dans les meubles et dans les lignes »l.47 Le mal est partout ? « chambres, les caves, les malles » l.48 Ces lieux suggèrent l'enfermement : métaphore ? la peste est l'enfermement et c'est à cause de l'individualisme qu'elle apparait. Message double : 1) la peste n'est jamais morte, le mal ne meurt jamais. Brecht disait : « le ventre est encore fécond d'où est né la bête immonde » dans la résistible ascension d'Arturo Ui. Dans cet excipit traditionnel, on retrouve l'humanisme de Camus et sa foi en l'homme. La nécessité de révolte et de vigilance contre le mal parce qu'il ne meurt jamais et que la peste fait partie de l'existence donc, l'homme en est responsable. Dans L'envers et l'endroit Camus dira : « il n'y a pas d'amour de vivre sans désespoir de vivre » tout comme Louis Aragon a dit : « il n'y a pas de lumière sans ombre ». 2) la Peste fait partie de l'intérieur de l'homme, il en est responsable. Il faut lutter contre nos mauvais penchants que l'on a à l'intérieur de soi. Conclusion : Dans cet excipit traditionnel, on retrouve l'humanisme de Camus et sa foi en l'homme. La nécessité de révolte et de vigilance contre le mal parce qu'il ne meurt jamais et que la peste fait partie de l'existence donc, l'homme en est responsable. Dans L'envers et l'endroit Camus dira : « il n'y a pas d'amour de vivre sans désespoir de vivre » tout comme Louis Aragon a dit : « il n'y a pas de lumière sans ombre ». Incipit : Lecture analytique de l'incipit de La Peste d'Albert Camus - Camus est un philosophe et un écrivain né en Algérie en 1913 et mort en 1960. Dans son oeuvre, aussi bien philosophique que littéraire, il a mis en lumière l'absurdité de la condition humaine, c'est à dire l'idée que la vie humaine n'a pas de sens a priori, que le monde nous est vraiment étranger, et en même temps la nécessité de la Révolte pour conjurer l'absurde, pour donner nous-mêmes du sens à l'existence. - La Peste est un roman publié en 1947 et qui s'intègre dans une trilogie constituée aussi d'une pièce de théâtre (Les Justes) et d'un essai (L'Homme révolté). - Situation de l'extrait : L'extrait que nous allons étudier est l'incipit. - Lecture du texte - Problématique : Bien souvent l'incipit donne implicitement une sorte de programme du roman à venir, il en fait saisir les principales caractéristiques. Nous allons donc nous demander quel type de livre nous annonce cet incipit - Plan : Nous analyserons d'abord la voix narrative qui s'exprime, puis nous montrerons comment la ville d'Oran, nous est dépeinte comme un cadre tout à la fois banal et symbolique Développement I) Une voix narrative étonnante 1) Un chroniqueur ? - Le narrateur affirme être l'auteur d'une chronique. Une chronique n'est pas un récit fictif mais un recueil de faits réels racontés dans l'ordre chronologique. En bon chroniqueur, le narrateur commence par situer les « événements » qu'il va relater : nous sommes à Oran dans les années 40. - Les précisions qu'il donne semblent répondre à un souci d'exactitude et à un souci didactique, plus qu'à un souci littéraire. Il ne s'agit pas de provoquer des émotions. En témoignent les précisions administratives : Oran est une « préfecture française de la côte algérienne », son souci de ne rien embellir (« la cité elle-même, on doit l'avouer, est laide »). Quand il dessine à gros traits la sociologie de la ville, c'est dans un but didactique et pratique ce dont témoigne l'adjectif « commode » : « une manière commode de faire la connaissance d'une ville est de chercher comment on y travaille, comment on y aime et comment on y meurt » - Pourtant un certain nombre d'éléments viennent troubler cette lecture : d'abord, le titre du livre « La Peste » laisse imaginer que les « événements » qui vont être racontés sont liés à une épidémie. Or le lecteur peut savoir qu'il n'y a pas eu d'épidémie de peste à Oran dans les années 40. Par ailleurs la date n'est pas précise. Une astérisque vient masquer le dernier chiffre de l'année. Comme s'il s'agissait de laisser au lecteur une part d'imagination, de réflexion pour situer la Peste. Avec une date tronquée on joue à inscrire des événements dans la réalité sans le faire tout à fait. C'est un procédé que l'on trouve souvent dans les romans. Finalement on se dit qu'il y a dans cette voix narrative de chroniqueur, un stratagème pour nous faire croire à la réalité de ce récit fictif, ce que cherchent à faire tous les romans, presque par définition. 2) Une distance et une objectivité apparentes - Le chroniqueur est un témoin privilégié des événements dont il a été un spectateur et un acteur : la présence à plusieurs reprises du pronom « nous » indique qu'il est lui-même oranais : « dans notre petite ville », « nos concitoyens travaillent beaucoup ». Mais il se veut un témoin objectif et se pose un peu à distance de ce qu'il observe : d'où l'emploi plus fréquent des pronoms de 3ème personne : « ils s'intéressent au commerce », « ils ont du goût aussi pour les joies simples ». - Un souci d'objectivité et de clarté apparaît dans la construction de la page dont la l'écriture est presque journalistique. Il évoque l'objet de sa chronique et son cadre spatio-temporel avant d'évoquer des circonstances de manière ordonnées (le cadre géographique, le cadre sociologique). L'information est toujours donnée en allant du général au particulier - On sent une volonté de chercher la bonne distance critique : le narrateur veut manifestement éviter de montrer de la complaisance à l'égard de sa ville et de ses concitoyens (« la cité, on dit l'avouer est laide », « les beaux jours viennent seulement en hiver ») mais se garde de blâmer trop sévèrement et s'en tient le plus souvent à des notations purement descriptives et presque anodines : « Le soir, lorsqu'ils quittent leurs bureaux, ils se réunissent à heures fixes dans les cafés, ils se promènent sur le même boulevard ou bien ils se mettent à leurs balcons ». Il semble enfin se garder de tout effet de dramatisation : s'il s'agit d'une peste, la qualification « d'événement sortant de l'ordinaire » est un euphémisme. 3) Des jugements de valeur sous-jacents - Dans la description du cadre et du climat, même si on ne trouve pas de lexique axiologique, le chroniqueur fait sentir la dureté de la ville, en multipliant les prépositions privatives (Oran est une ville « sans pigeons, sans arbres et sans jardins ») ou par l'emploi de métaphores : &laqu...

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I.

Un excipit traditionnel. · Camus va faire le point sur les différentes choses abordées dans le roman : Les personnages.

A travers la pensée de Rieux : retour sur les personnages importants : sa femme, Tarrou, on fait un point sur eux :  « ceux et celles que Rieux avait aimés et perdus » l.18 Cotard est repris avec le terme : « coupable » l.18 · Rappel de la scène de la terrasse :  « le vieux avait raison, les hommes étaient toujours les même» l.19  il n’y a pas de progrès. · On apprend l’identité du narrateur, la question de celui-ci étaot posée dans le prologue :  « Rieux se souvenait » l.41 · Lieux : Ville d’Oran, pt particulier de la ville, la terrasse du vielle asmatique (tous les lieux sont synonymes de l’enterrement sauf celui-là qui est au-dessus de la Peste (sans obstacle). Lieu purifié où il fait froid : l’hiver est une libération de la ville.

De même pour la scène du bain de mer dans lequel les personnages sont en dehors de la Peste  mettre en moral, les valeurs portées par Rieux. · Le temps : début février, 9 mois sont passés  on retourne à un temps chronique et même à un temps originel :  « Près des collines, les étoiles durcissait comme des silex » l.2.3  Age de pierre, Age du bonheur.  Excipit traditionnel dans la mesure où on fait le point de toutes les choses importantes du roman. II.

La description du bonheur final. Problème de focalisation : focalisation sur le personnage de Rieux.

Ressent ce qu’il y a autour de lui à travers quatre sens sur cinq :  « Le grand ciel froid scintillait » l.1  la vue  « Le souffles salés de la mer » l.7  le gout  « avec un bruit de vague » l.9  l’ouïe.

Appréhende le monde avec ses sens « l’air était immobile et léger, délecté » on enlève le poids de la révolte.

-> légèreté de l’être. 2 / 2. »

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