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Lettre à Sophie VollandDenis DiderotLangres, 4 ou 5 août 1759.

Publié le 22/05/2020

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« 1 / 2 Lettre à Sophie Volland Denis Diderot Langres, 4 ou 5 août 1759. Si demain je ne reçois pas mes deux lettres, la tête m'en tournera.

Que faites-vous, vous et votre chère s œur ? Vous causez vous vous m'aimez ; vous vous le dites ; vous vous faites les moments les plus doux ; tandis que moi je parle affaires, je joue au trictrac, et je dispute.

Au milieu de cela, j'envoie quelquefois ma pensée aux lieux où vous êtes, et je me distrais. Combien j'irai vite en m'en retournant.

Un oiseau qui a rompu le fil qui le tenait attaché n'aura pas de meilleures ailes.

Je soupçonne mon frère et ma s œur de tirer les choses en longueur pour me retenir auprès d'eux plus longtemps.

Ils ne savent pas mon impatience, ou ils en font honneur à telle qui n'y est pour rien. Je n'ai pas encore écrit un mot au baron.

Je n'y ai pas pensé.

Je viens de recevoir une belle lettre de Grimm.

Oh ! pour cela, bien belle et bien tendre ; presque comme si vous l'aviez dictée. Le peu de condisciples qui me restent répandus dans les environs de la ville, me sont venus rendre hommage.

Il n'y en a plus guère.

Ils sont presque tous passés.

Deux choses nous annoncent notre sort à venir et nous font rêver : les ruines anciennes, et la courte durée de ceux qui ont commencé de vivre en même temps que nous.

Nous les cherchons et, ne les retrouvant plus, nous nous replions sur nous.

C'est ce sentiment secret qui nous rend leur présence si chère ; par leur existence ils nous rassurent sur la nôtre.

Il est sûr que j'ai eu grand plaisir à reconnaître et à embrasser quelques- uns de ceux avec qui j'avais reçu des férules au collège, et que j'avais presque oubliés.

Il semble qu'on revienne en arrière et que l'on redevienne jeune en les voyant.

J'ai entendu prêcher la Saint-Dominique par un d'eux ; pas trop mal.

Ils ont du feu, des idées que 2 / 2. »

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