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L'Étranger (extraits)Albert CamusAujourd'hui, maman est morte.

Publié le 22/05/2020

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« L'Étranger (extraits) Albert Camus Aujourd'hui, maman est morte.

Ou peut-être hier, je ne sais pas.

J'ai reçu un télégramme de l'asile : “ Mère décédée.

Enterrement demain.

Sentiments distingués.

” Cela ne veut rien dire.

C'était peut-être hier. * * * * * * * Je suis entré.

C'était une salle très claire, blanchie à la chaux et recouverte d'une verrière.

Elle était meublée de chaises et de chevalets en forme de X.

Deux d'entre eux, au centre, supportaient une bière recouverte de son couvercle.

On voyait seulement des vis brillantes, à peine enfoncées, se détacher sur les planches passées au brou de noix. Près de la bière, il y avait une infirmière arabe en sarrau blanc, un foulard de couleur vive sur la tête. A ce moment, le concierge est entré derrière mon dos.

Il avait dû courir.

Il a bégayé un peu : “ On l'a couverte, mais je dois dévisser la bière pour que vous puissiez la voir.

” Il s'approchait de la bière quand je l'ai arrêté.

Il m'a dit : “ Vous ne voulez pas ? ” J'ai répondu : “ Non.

” Il s'est interrompu et j'étais gêné parce que je sentais que je n'aurais pas dû dire cela.

Au bout d'un moment, il m'a regardé et il m'a demandé : “ Pourquoi ? ” mais sans reproche, comme s'il s'informait.

J'ai dit : “ Je ne sais pas.

” * * * * * * * Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s'est ouverte, c'est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence et cette singulière sensation que j'ai eue lorsque j'ai constaté que le jeune journaliste avait détourné ses yeux.

Je n'ai pas regardé du côté de Marie.

Je n'en ai pas eu le temps parce que le président m'a dit dans une forme bizarre que j'aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français.

Il m'a semblé alors reconnaître le sentiment que je lisais sur tous les visages.

Je crois bien que c'était de la considération.

Les gendarmes étaient très doux avec moi. L'avocat a posé sa main sur mon poignet.

Je ne pensais plus à rien.

Mais le président m'a demandé si je n'avais rien à ajouter.

J'ai réfléchi.

J'ai dit : “ Non.

” C'est alors qu'on m'a emmené.. »

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