Lésotho (2001-2002): État de famine
Publié le 18/09/2020
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Lésotho (2001-2002): État de famine
Fin avril 2002, le Premier ministre, Pakalitha Mosisili, a déclaré
officiellement le Lésotho en état de famine.
Ce pays, qui ne compte que 9 % de
terres arables, souffre de déficits structurels de nourriture.
Ceux-ci sont
aggravés par des difficultés économiques accrues, ainsi que par la fragilité de
la population (un tiers est séropositif et le taux de chômage est supérieur à 30
%).
Le secteur textile, principal employeur du pays, a pourtant été dynamisé par
une augmentation de 50 % de ses exportations en direction des États-Unis.
L'autre moteur de l'économie qu'est le Complexe hydroélectrique des Hautes
Terres s'est trouvé, à partir de fin 2001, au centre d'un procès pour
corruption, dans lequel des compagnies de travaux publics européennes chargées
de sa réalisation (le français Spie Batignolles et le britannique Balfour Beatty
notamment) ont été mises en accusation.
Le pays comptait beaucoup sur les élections du 25 mai 2002 pour retrouver la
confiance des investisseurs étrangers et assainir une situation politique ternie
par les désordres consécutifs aux législatives de 1998.
Ces élections n'ont pas
remis en cause la stabilité retrouvée du pays ni l'hégémonie du parti au
pouvoir, le Congrès du Lésotho pour la démocratie (LCD).
Celui-ci a conservé la
majorité à l'Assemblée avec 77 sièges sur 120 et son chef, P.
Mosisili, est
resté Premier ministre.
La dissidence de 27 députés du LCD, en octobre 2001, n'a
pas payé puisque leur nouvelle formation, le Congrès du peuple du Lésotho (LPC),
n'a gardé que 5 sièges.
La dose de proportionnelle introduite dans le mode de
scrutin avait toutefois permis de diminuer la frustration de nombreux partis,
qui étaient dorénavant dix à être représentés au Parlement.
Pourtant, bien que
reconnus par les observateurs internationaux, les résultats ont été contestés
par le Parti national Basotho (BNP, principale formation d'opposition), qui a
obtenu 21 sièges par compensation proportionnelle..
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