Lésotho (2000-2001): Situation politique délicate

« Lésotho (2000-2001): Situation politique délicate Les relations entre l'Autorité politique intérimaire (IPA), organe multipartite imposé par la SADC (Communauté de développement de l'Afrique australe), et le gouvernement de Pakalitha Mosisili du Congrès du Lésotho pour la démocratie (LCD) ont été envenimées par la réticence du Premier ministre à mettre en œuvre le calendrier électoral.

Les élections législatives, initialement prévues début 2001, devaient se dérouler début 2002 selon la commission électorale indépendante, qui espérait lancer le processus d'enregistrement des votants dans le courant de cette année.

L'adoption par le Parlement du nouveau système électoral alliant un mode de scrutin mixte - majoritaire pour deux tiers et proportionnel pour un tiers de la prochaine assemblée - a révélé le désordre régnant au sein des principales formations à l'approche d'une nouvelle élection. Les batailles de succession ont rythmé les congrès des formations d'opposition. Le renouvellement des dirigeants et des têtes de liste était au centre des débats, au moment où s'ouvraient les procès des mutins qui avaient contesté les résultats des législatives de 1998. Par ailleurs, le royaume entrevoyait une reprise de la croissance, alors que les infrastructures économiques et bancaires avaient été sérieusement endommagées en 1998.

Un prêt pluriannuel du FMI devait aider une reprise de l'économie.

En même temps, le FMI a imposé une rationalisation du secteur public et des privatisations dont le coût social risquait d'être élevé.. »