Lésotho (1997-1998)

« Lésotho (1997-1998) La crise ouverte entre le Premier ministre, Ntsu Mokhehle, âgé de 79 ans, et son parti, le Basotho Congress Party (BCP) qui lui avait retiré sa direction en mars 1997 (pour avoir été complice de raids sud-africains en territoire basotho dans les années quatre-vingt), a abouti à la création d'un nouveau parti, le Lesotho Congress for the Democracy (LCD).

Cette man œuvre du Premier ministre lui a permis de conserver le contrôle du gouvernement et la majorité au Parlement.

En août 1997, la tension s'est accentuée avec l'interdiction à la presse et au public d'assister aux sessions parlementaires et avec une présence policière accrue.

Les élections générales de mai 1998 ont permis au LCD de remporter 78 des 79 sièges à pourvoir, provoquant une réaction violente de l'opposition rapidement menée par le BCP.

Celle-ci dénonçait des fraudes massives lors des opérations de recensement des électeurs et réclamait l'annulation du scrutin, ainsi que la démission du Premier ministre. Des conflits sociaux persistants ont également perturbé la stabilité du royaume. Le secteur des télécommunications a été le théâtre d'une grève en août 1997. Dans celui du textile, l'une des principales activités du pays, les revendications salariales ont dégénéré, en janvier 1998, en émeutes contre la communauté chinoise qui contrôle en partie ce secteur. Sur le plan économique, le pays attendait beaucoup du lancement en janvier 1999 de l'un des plus vastes systèmes d'acheminement d'eau et d'irrigation du monde, le Lesotho Highland Water Project, destiné à alimenter six provinces sud-africaines, et qui devrait constituer une importante source de revenus.. »