LES ROUTES

« LES ROUTES Les Romains avaient construit en Gaule des routes surtout à usage militaire et administratif.

De Lyon, partaient 4000 kilomètres de voies bien construites et pavées de dalles : un tronçon méridional allait jusqu'à Arles et Narbonne.Deux autres reliaient Lyon à la mer du Nord et au Rhin.

Une quatrième menait à Bordeaux par le Massif central.

Desrelais (mansiones) existaient pour les vivres et aussi pour les chevaux et mules.

Des bornes indiquaient lesdistances.

Jusqu'à Charlemagne, ces chemins, plus ou moins bien entretenus, assurèrent les communications, puis ilstombèrent aux mains des seigneurs locaux qui faisaient payer des péages.

Ensuite, les pèlerinages et les croisadesexigèrent la construction de nouvelles voies autour des points de ravitaillement, qui étaient alors les monastères.

Letravail d'aménagement fut pris en charge par les abbayes et les universités.Les rois ne commencèrent à se préoccuper de la voirie qu'au mue siècle.

Saint Louis ordonna le classement desvoies passantes.

Après la guerre de Cent Ans, les chemins ruinés par les combats furent réaménagés par Louis XI,qui créa en 1464 les Postes et Relais.

Sous son règne, neuf grandes routes, dont Paris était le centre, allaient àIrun, Calais, Péronne, Metz, Lyon et Marseille, puis de Marseille à Toulouse.

L'apparition des carrosses, sous Henri II,exigea un meilleur entretien des routes et Henri IV créa la charge de grand voyer.

Colbert instaura uneadministration autonome de la route, avec des commissaires aux ponts et chaussées et des subventions royalesrégulières.

Il aménagea la région parisienne, fit construire de nouvelles routes.

Sous Louis XV, fut fondée l'Ecole desponts et chaussées.Par la suite, Napoléon augmenta considérablement le budget de la voirie, fit mettre les routes en état et leurattribua des numéros d'ordre.

Il y avait alors 32 000 kilomètres de routes nationales et 20 000 de routesdépartementales.

Sous Louis XVIII, le «pavé du roi» fut remplacé par des chaussées empierrées et l'on commença àutiliser pour leur revêtement le procédé de l'Anglais McAdam.

Enfin, Louis-Philippe développa le réseau routier, car letrafic avait quadruplé entre 1800 et 1838.

Si l'apparition des chemins de fer détourna provisoirement l'attention duréseau routier, l'automobile allait en faire un sujet permanent de préoccupation.

Entre les deux guerres, le «parcautomobile» français passa de 337 000 voitures et camions en 1920 à 2 400 000 en 1939 et l'Allemagne se couvraitdéjà d'autoroutes quand la France, à la veille de la guerre, en construisait timidement les premiers kilomètres entreVersailles et Paris.. »