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Les religions séparent-elles les hommes ?

Publié le 16/05/2020

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« Introduction : Longtemps, les religions se sont imposées au sein des civilisations et des cultures, et ont été au fondement même de leur institution.

Religion et pouvoirpolitique ont été et sont encore dans de nombreuses nations confondus, de sorte qu'il est parfois délicat de distinguer ce qui est propre à la religion, de cequi en dérive, ou en est un détournement illégitime opéré par certaines autorités.

On accuse souvent les religions d'être source de conflit, car elles sontbrandies comme argument pour faire la guerre dans de nombreuses situations.

Depuis les croisades au Moyen Age jusqu'au conflit israélo palestiniend'aujourd'hui, en passant par la guerre d'Irlande opposant catholiques et protestants, il semble que les religions soient vouées à séparer les hommes.Pourtant les religions, par définition, visent le bonheur et la paix, et non la dissension et le conflit.

Au contraire, les religions reposent toutes sur l'idée d'unbien suprême, Dieu, et devraient alors provoquer le rassemblement plutôt que la séparation...

1ère partie : Les religions peuvent rompre le lien social.

- Pour Pascal, la religion fait autorité, et elle n'est pas à remettre en cause.

La vérité religieuse est écrite dans les textes anciens (la Bible pour le judaïsme,et les deux Testaments pour les religions chrétiennes, le C oran pour l'islam, etc.) et ces textes sacrés sont présentés comme immuables.

Alors qu'ils n'ontaucun caractère scientifique, ils sont présentés comme des certitudes absolues, et leur caractère « intouchable » peut entraîner le désaccord et larésistance de la part de ceux à qui elles cherchent à s'imposer.

En effet, il est légitime de se méfier de ce qui se refuse à la critique et à l'analyse, de ce quine se justifie pas rationnellement, car on peut penser que les religions cherchent en cela à nous cacher quelque chose, et à nous empêcher d'accéder à lavérité par nos moyens propres.

Les religions s'entourent de « mystère », et frôlent parfois l'obscurantisme.

Les croyances religieuses, par leur caractèreimposé, peuvent alors faire naître la résistance et la révolte, et par suite, la séparation entre les « prêtres », et partisans de ses croyances, et ceux quirefusent de s'y soumettre.- Les religions ont un caractère dogmatique, c'est-à-dire imposé, et se refusent à toute remise en question.

Une telle rigidité barre l'accès à toute idée dedéveloppement, d'évolution ou de progrès des idées.

Chaque croyance est alors affirmée comme la meilleure et la véritable par ceux qui y adhèrent, et ledogmatisme interdit tout dialogue qui pourrait concilier les individus.

A u contraire, forts de la certitude de leur croyance qui se donne comme la vérité, ilsrejettent celui qui n'y croit pas.

Les croyances religieuses engendrent donc la naissance de groupes incompatibles entre eux car leurs croyances diffèrent.Elles divisent les hommes sur le terrain des passions, car la croyance résulte du sentiment et de la passion.

Chaque groupe religieux devient ennemipotentiel de l'autre, car il n'adhère pas au même dogme, donc n'obéit pas aux mêmes lois, et par conséquent il n'y a plus d'ordre général dans unecollectivité régie par diverses religions.

Rousseau accuse le dogmatisme de la religion de rendre les hommes sanguinaires et intolérants.

« Ils croient faireune action sainte en tuant quiconque n'admet pas leur dieux », écrit-il dans le Contrat social .

C'est ce qui mène par exemple les chrétiens à partir en croisades, et à massacrer tant d'hommes.- Pour Rousseau, les lois de la religion, en venant s'ajouter à celle de l'Etat civil, opposent dans l'homme le citoyen au croyant, et viennent rompre l'unitésociale.

Les croyances religieuses donnent aux hommes « deux législations, deux chefs, les soumet à des devoirs contradictoires et les empêche depouvoir être à la fois dévot et citoyen », écrit-il dans le Contrat social .

La religion met les hommes en conflit avec eux-mêmes, et forcés de choisir leur camp, en se soumettant soi à la justice divine, soit à la justice civile, ils se séparent alors les uns des les autres. 2ème partie : Les religions sont prétexte à faire la guerre. - Les religions séparent les hommes lorsqu'elles servent de prétexte à faire la guerre.

Les religions peuvent être accusées d'autoritarisme, qui résulte enfait d'une réappropriation de la religion par la politique.

Les critiques prononcées à l'encontre de la religion s'ancrent alors dans l'avènement de l'intégrismereligieux, qui prône le retour à un fondamentalisme dogmatique qui risque d'engendrer une régression de la pensée et une intolérance qui va à l'encontre duprogrès scientifique et du développement humain.

Les hommes utilisent la religion à des fins politiques, pour conquérir un territoire, une puissance et/ou desrichesses.

En réalité, la religion n'est brandie que comme prétexte, car elle est efficace pour désigner l'ennemi, et exacerber les passions du peuple quiresserre son unité autour de son identité religieuse.

En fait, tout conflit est déterminé par un intérêt qui justifie que l'on se mette en danger.

Combattre unpeuple pour le seul motif qu'il n'a pas la même croyance est dénué d'intérêt, et il est évident que le conflit ne peut avoir pour cause réelle la croyancereligieuse.

Pour Carl Schmitt, auteur de La notion de politique , tout conflit est politique.

C'est parce que la guerre est une éventualité qui émane du politique, qu'elle gouverne la pensée et l'action des hommes et détermine leur comportement.

C'est parce que les antagonismes religieux deviennent politiques etprovoquent des regroupements entre amis et ennemis, qu'ils déclenchent une guerre.

Les religions ne préexistent pas ni ne sont la cause réelle du conflit,mais elles en sont l'instrument et l'argument fallacieux, la justification apparente qui résulte d'une idéologie, c'est-à-dire d'une usurpation.- Les religions peuvent alors conduire au fanatisme, dans le cas de l'intégrisme religieux ou des sectes par exemple, qui privent ceux qui en sont victimesde toute liberté de pensée.

La religion peut ainsi dériver et devenir un véritable endoctrinement, irrespectueux de la liberté humaine, et véhiculant biensouvent des idées radicales intolérantes et dangereuses, qui mènent les hommes à la cruauté et à l'intolérance.

3ème partie : Les religions sont fondamentalement fédératrices et pacifistes. - L'existence de la religion révèle que la nature humaine ne se suffit pas à elle-même, elle porte en elle un manque, qu'elle cherche à combler par la religion.L'homme aspire au divin, il ne se satisfait pas de sa situation et est persuadé qu'il y a une autre vérité qui lui est cachée, ou plus difficile d'accès.L'existence de la religion révèle la puissance de désir qui anime l'homme, qui va jusqu'à porter son amour vers ce qu'il ne connaît pas, en aimant Dieu et enle cherchant sans jamais avoir de preuve certaine de son existence.

Freud explique dans L'avenir d'une illusion que les religions ont une fonction consolante parce qu'elles offrent la perspective d'un au-delà dans lequel le désir trouvera sa satisfaction.

En outre, il affirme qu'elles répondent au besoin de protectionet d'amour de l'homme.

Les religions ont donc un rôle maternel et ne séparent nullement les hommes, mais au contraire les rassemble.

« A imez vous les unsles autres » est la Parole de Jésus-Christ que prône le christianisme, par exemple, en rassemblant tous les hommes dans la Charité du Christ.- Les religions révèlent donc la nature humaine comme nature à la fois porteuse et à la recherche de l'amour.

En outre, les humains ne se contentent pas decroire en Dieu individuellement, ils instituent une religion qui les rassemblent et les rapprochent.

La religion montre le caractère social des hommes, leurnécessité à partager leurs sentiments, à fédérer leurs croyances et à les alimenter par l'émulation de la communauté religieuse.

Les religions, par lemessage d'espoir qu'elles portent, gagnent la conviction des hommes, et les rassemble autour d'une espérance commune : celle du bonheur et de l'amour.

Conclusion : S'il est vrai que beaucoup de conflits sont pris dans des considérations religieuses, on aurait tord d'affirmer que les religions séparent les hommes.Lorsqu'elles prennent la forme de religions instituées et dogmatique, elles encourent certes le risque de provoquer la résistance de ceux qui ne veulent pass'y soumettre.

En outre, en s'affichant comme vérité, souvent contradictoires les unes les autres dans leurs doctrines, elles mettent en péril le lien social etrisque de diviser les hommes sur le terrain de la morale, qui ne savent plus à quelle justice se soumettre.

Mais les croyances religieuses appartenant àl'opinion personnelle, il faut considérer qu'elles laissent chaque individu libre d'y adhérer, et qu'alors, elles ne sont pas la cause directe des dissensionshumaines.

Si les hommes se séparent à propos de leur divergence de croyance, ce motif reste toujours un prétexte pour un intérêt plus pragmatique, celuide la richesse et du pouvoir.

Jamais les religions ne visent à séparer les hommes, car elles cherchent au contraire à les rassembler, dans le but d'atteindrele bonheur et la paix.. »

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