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Les récits enchâssés dans La Princesse de Clèves

Publié le 07/02/2022

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« Les récits enchâssés dans La Princesse de Clèves Les récits "enchâssés" sont ces histoires de relations passionnelles racontées par des personnages du roman.

On les appelle "enchâssés" parce qu'ils représentent des récits parallèles à l'histoire principale à laquelle ils sont intégrés. L'objectif est de comprendre quel est leur rôle dans le roman. Le travail est le suivant: 1.

Relecture des 4 récits (voir pages ci-dessous) 2.

Lecture des résumés et commentaires ci-dessous 3 .

Rédaction d'une synthèse répondant de façon organisée à la question suivante: Quel est le rôle des récits enchâssés dans la Princesse de Clèves? Vous pourrez commenter le contenu de ces récits et les mettre en relation avec l'intitulé du parcours "Individu, morale et société".

Votre réponse sera organisée en paragraphes- n'oubliez pas d'utiliser les connecteurs logiques.

Premier récit enchâssé : première partie page 46 ligne 804 à page 51 ligne 949 Histoire de la duchesse de Valentinois (Diane de Poitiers) racontée par Mme Chartres à sa fille, la princesse de Clèves. On apprend que la duchesse de Valentinois est devenue la maîtresse du roi François Ier en cherchant à obtenir que son père, qui s’était rendu coupable de haute trahison, ait la vie sauve.

Lorsque le roi tombe amoureux d’une femme plus jeune, la duchesse d’Etampes, il conserve un attachement pour la duchesse de Valentinois qui devient alors la maîtresse de son fils, le futur Henri II.

A la mort de François Ier, la duchesse de Valentinois fait chasser de la Cour celle qui fut sa rivale : du fait de son emprise sur le nouveau roi, elle est devenue « la maîtresse absolue de toutes choses ».  Cette histoire confirme ce que la narratrice du récit principal signalait plus haut au sujet de la Cour d’Henri II, à savoir qu’« il y avait [là] tant d’intérêts et tant de cabales différentes, et [que] les dames y avaient tant de part, que l’amour était toujours mêlé aux affaires et les affaires à l’amour ».

L’amour apparaît donc ici comme un moyen d’obtenir du pouvoir sur autrui et d’imposer sa puissance, plutôt que comme un sentiment pur et désintéressé.

C’est une première mise en garde pour la jeune princesse qui s’éveille à l’amour depuis sa rencontre avec le duc de Nemours. Deuxième récit enchâssé : deuxième partie page 65 ligne 1 à page 73 ligne 260 Histoire de Mme de Tournon racontée par le prince de Clèves à sa femme. Mme de Tournon était une veuve apparemment inconsolable et affichant une vertu exemplaire.

En réalité, elle avait deux amants secrets, Sancerre et Estouteville, et avait promis à chacun, à l’insu de l’autre, de l’épouser.

Lorsqu’elle meurt subitement d’une maladie, Sancerre, un ami intime du prince de Clèves, découvre la duplicité de sa maîtresse et se retrouve plongé dans une affliction extraordinaire puisqu’il souffre en même temps de la perte de sa maîtresse adorée et de la découverte de sa trahison.  Cette histoire confirme que les gens de la cour ne sont pas ce qu’ils semblent être ; Mme de Chartres l’avait déjà assuré à sa fille avant de lui raconter l’histoire de Mme de Valentinois : « Si vous jugez sur les apparences en ce lieu-ci […] vous serez souvent trompée : ce qui paraît n’est presque jamais la vérité ».

Cette histoire témoigne aussi du danger des liaisons amoureuses pour le cœur et l’esprit : la douleur que Sancerre ressent est d’une rare violence et le conduit jusqu’au bord de la folie.

Pour Madame de Clèves, c’est un deuxième avertissement contre la tentation de nouer une liaison secrète avec le duc de Nemours : s’abandonner à l’amour est risqué car la parole de l’être aimé est toujours suspecte.

Enfin, au cours de son récit, M.

de Clèves glisse une remarque qui sera lourde de conséquences pour l’histoire principale du roman.

Il explique ainsi à Mme de Clèves avoir dit à son ami Sancerre que « si [sa] maîtresse ou même [sa] femme [lui] avouait que quelqu’un lui plût, [il] en serait affligé sans en être aigri.

» Ce faisant, il va involontairement pousser sa femme à lui avouer son amour pour le duc de Nemours, ce qui lui infligera une terrible souffrance et finira par causer sa mort.

Bien avant même la fameuse scène de l’aveu, ces propos malheureux reviendront ainsi à l’esprit de la princesse : « Ce que Monsieur de Clèves lui avait dit sur la sincérité, en parlant de madame de Tournon, lui revint dans l’esprit ; il lui sembla qu’elle lui devait avouer l’inclination qu’elle avait pour monsieur de Nemours ».. »

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