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Les raisins de Zeuxis

Publié le 16/05/2020

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« 5 Les raisins de Zell-xis Zeuxis peignait des raisins qui avaient une apparence tellement naturelle que des pigeons s'y trompaient et venaient les picorer, et Praxeas peignit un rideau qui trompa un homme, le peintre lui-même.

[ ...

]Au lieu de louer des œuvres d'art, parce qu'elles ont réussi à tromper des pigeons et des singes, on devrait plutôt blâmer ceux qui croient exalter la valeur d'une œuvre d'art en faisant ressortir ces banales curiosités et en voyant dans celles-ci l'expression la plus élevée de l'art.

On peut dire d'une façon générale qu'en voulant rivaliser avec la nature par l'imi­ tation, l'art restera toujours au-dessous de la nature et pourra être comparé à un ver faisant des efforts pour égaler un éléphant.

Il y a des hommes qui savent imiter les trilles du rossignol, et Kant a dit à ce propos que, dès que nous nous apercevons que c'est un homme qui chante ainsi, et non un rossignol, nous trouvons ce chant insipide.

Nous y voyons un simple artifice, non une libre production de la nature ou une œuvre d'art.

Hegel, Introduction à !'Esthétique, trad.

S.

Jankélévitch, Flammarion.

On imagine la beauté peinte d'un raisin si gorgé de lumière et de saveur qu'on en mangerait.

Ce réalisme est confondant.

Le dessin et la couleur sont magiques, comme le volume sug­ géré, et l'oiseau se prend au piège de l'artifice comme au relief d'un fruit réel.

Il a fallu, pour donner corps à ce relief, pro­ duire sans faute l'impression de profondeur.

D'une certaine façon, c'est le regard qu'il faut tromper.

L'art de la perspective est là, qui d'un ovale effectivement dessiné fait un cercle perçu, et d'un simple reflet de surface une sphère subtile.

Sont en jeu des règles géométriques, dont l'art de faire vrai tire sa force.

« On sy croirait.

» L'illusion peut cependant être goûtée pour elle-même : elle s'assortit de la conscience qu'on se trouve bien en présence d'une représentation.

Celle-ci, pour l'artiste, ne peut se réduire. »

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