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Les progrès de l'esprit philosophique et la fidélité au goût classique (1715-1750)

Publié le 09/12/2021

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Pendant la première moitié du XVIIIe siècle, l'esprit philosophique profite, pour s'affirmer, de la faiblesse du gouvernement; mais les écrivains les plus hardis dans leur critique sociale demeurent en littérature fidèles au goût classique.

« LE SIÈCLE DES PHILOSOPHES D'une manière générale, on désigne sous le nom de philosophe tout homme qui réfléchit sur lesgrands problèmes métaphysiques (origine, nature, destinée du monde ou des êtres vivants) etqui cherche à les résoudre en un système universel.

Cependant, au temps de Montesquieu, deDiderot et de Voltaire, le terme a pris une valeur particulière.

Beaucoup de ceux qu'on appellephilosophes condamnent la métaphysique et pensent qu'il est vain de méditer surl'inconnaissable; tous, en revanche, s'intéressent aux questions d'ordre politique, social, moralou religieux dont dépend le bonheur de l'homme sur la terre.

Ces questions, ils prétendent lesexaminer par eux-mêmes, en faisant abstraction de tous les préjugés.

« Le philosophe, lit-ondans l'Encyclopédie, n'admet rien sans preuve; il n'acquiesce point à des notions trompeuses; il pose exactement les limites du certain, du probable et du douteux.

» Ainsi, les philosophess'insurgent, dans tous les domaines, contre le principe d'autorité, déjà dénoncé au siècleprécédent par Descartes et par les libertins; ils bousculent les opinions les plus répandues, lestraditions les mieux assises.

Ils opèrent une révolution dans les esprits qui précède la granderévolution dans les institutions et dans les moeurs. Les progrès de l'esprit philosophique et la fidélité au goût classique (1715-1750) Pendant la première moitié du XVIIIe siècle, l'esprit philosophique profite, pour s'affirmer, de lafaiblesse du gouvernement; mais les écrivains les plus hardis dans leur critique socialedemeurent en littérature fidèles au goût classique. L'AFFAISSEMENT DE L'AUTORITÉ Dès la mort de Louis XIV, la crise d'autorité à laquelle succombera le régime est virtuellementouverte.

Le duc d'Orléans, nommé régent, relâche la vigilance de la censure et de la police. Louis XV réagit; mais il ne peut étouffer l'expression des mécontentements que provoque sapolitique décevante, surtout après la mort du cardinal Fleury, qui le prive d'un serviteur habileet d'un bon conseiller.

Ce mécontentement est porté à son comble, en 1748, lorsque le Roi,après une guerre victorieuse contre Marie-Thérèse d'Autriche, signe le traité d'Aix-la-Chapelleet achète une paix d'ailleurs précaire par l'abandon de toutes ses conquêtes.

Cette crise laissele champ libre aux novateurs, dont les idées trouvent dans l'opinion publique une audience deplus en plus large. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE L'esprit d'examen.

A la foi traditionnelle, les philosophes substituent, comme principes de connaissance, la raison et l'expérience.

Descartes leur a appris à discerner la vérité de l'erreur par l'exercice de la réflexion logique; Spinoza leur a proposé en exemple une critique de larévélation; les empiristes anglais, Locke en particulier, contribuent à leur donner le goût desfaits positifs. L'esprit scientifique.

Ainsi tend à se substituer au prestige de la religion le prestige de la science humaine.

Le système de Newton suscite de grandes curiosités dans le public cultivé, gagne des sympathies de plus en plus nombreuses dans le monde savant et finit par s'imposeraux dépens de l'ancienne physique, imbue de préjugés.

Dans les Académies de province etmême chez les particuliers, expériences et recherches de laboratoire se multiplient.

En mêmetemps progresse l'érudition historique et archéologique. L'esprit cosmopolite.

En outre, une vive curiosité se répand pour les institutions et pour les moeurs des pays étrangers.

Les échanges internationaux se développent; les voyageurs deviennent de plus en plus nombreux.

L'Angleterre connaît une faveur particulière : descomparaisons souvent cruelles pour l'amour-propre national s'établissent entre les institutionsfrançaises et anglaises. LES TRADITIONS DE LA LITTÉRATURE En matière d'art, cependant, les grands classiques demeurent des modèles respectés.

Un Saint-Simon ne leur doit rien, sans doute; mais son exemple est unique.

Les genres consacrés,tragédie, comédie, roman, sont encore cultivés par de nombreux écrivains, qui, en lesrenouvelant, contribuent avec plus ou moins de bonheur à les sauver : le théâtre de Marivaux,si original qu'il soit, est une exquise réussite classique.

Quant aux ouvrages philosophiques deMontesquieu et de Voltaire, ils s'imposent par une lucidité de pensée et par une clartéd'expression qui sont également conformes au génie du classicisme.. »

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