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Les conquêtes de l'esprit philosophique et l'éclosion de la sensibilité romantique (1750-1795)

Publié le 09/12/2021

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A partir de 1750 environ, les philosophes, qui disposent d'une liberté de plus en plus grande, attaquent le pouvoir royal et dénoncent la corruption des moeurs avec une violence sans cesse accrue; ils préparent, sans en prendre clairement conscience, une révolution politique et sociale. Une réaction naît cependant contre la sécheresse de leur rationalisme, au nom d'exigences sentimentales ou mystiques; ainsi s'annonce, à plus longue échéance, une révolution littéraire.

« Les conquêtes de l'esprit philosophique et l'éclosion de la sensibilité romantique (1750-1795) A partir de 1750 environ, les philosophes, qui disposent d'une liberté de plus en plus grande,attaquent le pouvoir royal et dénoncent la corruption des moeurs avec une violence sanscesse accrue; ils préparent, sans en prendre clairement conscience, une révolution politique etsociale.

Une réaction naît cependant contre la sécheresse de leur rationalisme, au nomd'exigences sentimentales ou mystiques; ainsi s'annonce, à plus longue échéance, unerévolution littéraire. L'EFFONDREMENT DE L'AUTORITÉ Les erreurs répétées de la politique royale précipitent la ruine du régime.

Sous Louis XV, les désastres militaires et diplomatiques s'accumulent : la France est vaincue par Frédéric II dansla guerre de Sept Ans; elle abandonne à l'Angleterre l'Inde et le Canada.

Sous Louis XVI, malgréles efforts clairvoyants d'un Turgot, la monarchie achève de se discréditer; le Roi, isolé dupeuple, se laisse compromettre et manoeuvrer par les privilégiés; il ne peut enrayer l'oppositionsystématique des Parlements, ni surtout la terrible crise financière qui sera la cause prochainede la Révolution. LES AUDACES DE LA PHILOSOPHIE Hardiesse de la réflexion métaphysique.

Les philosophes battent en brèche les anciens systèmes.

Condillac fait dériver de la sensation toute l'activité de l'esprit.

Plus hardis encore, d'Holbach, La Mettrie, Diderot nient l'existence de l'âme, voient dans la pensée une facultéorganique et fondent le matérialisme moderne.

En même temps que rayonne la croyance en undéterminisme universel se trouve mis en cause le postulat de la liberté psychologique sur lequelreposait la morale traditionnelle; des morales purement humaines se répandent, fondées surune exigence d'équilibre social ou de bonheur. Violence de la critique antireligieuse.

Les dogmes de la foi révélée subissent les attaques d'une exégèse malveillante.

Les mystères sont ouvertement dénoncés comme des fables absurdes, et les miracles comme des impostures.

Aux enseignements de l'Église, les philosophesopposent tantôt un déisme vague, tantôt un athéisme déclaré. Envahissement des influences étrangères.

L'esprit cosmopolite gagne sans cesse du terrain.

L'Angleterre demeure à la mode.

La Prusse de Frédéric II attire un moment Voltaire; la Russie de Catherine II séduit Diderot; tous deux croient qu'un prince sage pourrait éviterl'arbitraire, sans cesser d'être maître souverain, en suivant les conseils éclairés d'un ministrephilosophe. LE RENOUVELLEMENT DE LA LITTÉRATURE Dans les oeuvres littéraires, les tendances philosophiques s'accusent.

Voltaire, à partir de 176o, exerce une véritable royauté intellectuelle; il dénonce inlassablement les abus de lajustice, les excès du fanatisme religieux.

Diderot entreprend de publier l'Encyclopédie qui, au nom de la raison et de la science, combat les croyances traditionnelles.

Rousseau, que sestendances mystiques opposent aux autres philosophes, se montre particulièrement hardi danssa critique politique et sociale; il pose le principe de la souveraineté populaire.

Beaumarchaiscampe dans deux comédies un personnage de valet qui fait figure de tribun.

André Chénier lui-même, dont les idylles marquent un retour à l'antiquité grecque, rêve de composer une grandeépopée à la gloire du génie moderne.

Cependant, le goût littéraire se transforme.

Le public français commence à se lasser des analyses un peu sèches auxquelles se plaisent encore lesphilosophes.

Il accueille avec faveur les oeuvres étrangères qui répondent à son besoind'émotion ou de mystère : les romans anglais de Richardson, les poésies anglaises de Gray, deYoung; les poésies irlandaises de Macpherson, attribuées au barde Ossian; la Messiade de Klopstock; le Werther de Goethe.

Ce même public est reconnaissant à Buffon de lui révéler la majesté de la nature, à Diderot de lui découvrir la vertu rayonnante de l'enthousiasme, àRousseau surtout de mettre en honneur les délires de l'imagination et les délices du sentiment.Ainsi s'éveille peu à peu l'état d'âme qui trouvera sa complète expression dans le mouvementpréromantique et romantique.. »

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