Les personnages-clés de Lorenzaccio

« Les personnages-clés • Alexandre de Médicis: duc de Florence, il n'est pourtant qu'« une moi­ tié de Médicis », un bâtard.

Ce statut fait de lui le personnage idéal pour incarner un pouvoir fantoche car les véritables maîtres de Florence sont le pape et l'empereur.

Alexandre lui-même se soucie peu de gouverner : il agit par caprice en faisant emprisonner les frères Strozzi ou en distribuant des récompenses à Bindo et Venturi.

La seule chose qui l'intéresse vraiment, c'est la débauche : il séduit femme après femme.

Il meurt sous les coups de Lorenzo sans que personne ne le regrette. • Lorenzo de Médicis : cousin d'Alexandre, il fut un jeune homme studieux, doux et solitaire jusqu'au jour où naquit en lui la décision de tuer un tyran.

Il s'est rapproché de son cousin dont il partage désormais la vie de débauche, il se fait même entremetteur pour le duc.

Le vice est devenu une seconde peau, à tel point qu'une fois que le meurtre d'Alexandre, longuement pré­ paré, est accompli, il ne peut redevenir celui qu'il était et attend stoïque­ ment la mort.

Non seulement son acte n'est pas suivi d'effet, mais il est condamné par les Huit et le peuple jette son corps dans la lagune de Venise. • Marie Soderini : mère de Lorenzo, elle est l'image de la mater dolorosa, la femme souffrante.

Elle constate avec horreur le changement qui s'est opéré en son fils, sans en connaître jamais la cause.

Elle meurt après le meurtre d'Alexandre. • Catherine Ginori : tante de Lorenzo, elle sert en quelque sorte d' « appât » pour le meurtre d'Alexandre.

C'est alors qu'Alexandre attend Catherine dans la chambre de Lorenzo que ce dernier accomplit le meurtre.

Mais Cathe­ rine est pure, elle est choquée par les avances du duc et n'entend pas y répondre.

Le fait qu'Alexandre soit le cousin de Lorenzo et Catherine sa tante ajoute symboliquement à la débauche un caractère incestueux. • Côme de Médicis : cousin d'Alexandre, choisi pour lui succéder. ID®ffl !ffi.iH.PiU • Philippe Strozzi : père de famille, patriarche des Strozzi et chef des répu­ blicains, son rôle pourrait être capital mais il préfère jouer avec les mots dans la solitude de son cabinet que participer vraiment à l'action.

Il est un père meurtri (il est en cela un double de Marie): il voit ses fils emprisonnés, sa fille empoisonnée.

Il est aussi le seul véritable confident de Lorenzo. Après la mort de sa fille, il renonce à toute action politique et surtout, fidèle à sa patrie, à toute alliance avec le roi de France.. »