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Les ONG sont porteuses de sens, mais la question de leur identité et de leur représentativité reste posée

Publié le 09/09/2020

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« Les ONG sont porteuses de sens, mais la question de leur identité et de leur représentativité reste posée Les ONG (organisations non gouvernementales) n’étaient pas, jusqu’à il y a peu, familières de la scène des relations internationales.

En effet, celle-ci est traditionnellement occupée par quatre types d’acteurs.

Le « diplomate » et le « soldat » tiennent leurs rôles dans les jeux interétatiques de la domination, du contrôle territorial et de la négociation.

Le « marchand », passeur de frontières depuis l’Antiquité, a vu quant à lui ses techniques évoluer, mais au fond ses motivations n’ont pas changé et ce troisième acteur international ouvre quelquefois la voie aux deux précédents, mais il les suit la plupart du temps en profitant des aires de « paix » qu’ils établissent ou maintiennent. Reste le « missionnaire ».

Dans son costume religieux, son importance a bien diminué, mais, sous sa forme laïque, il porte toujours la bonne parole au-delà des mers, qu’il œuvre pour l’instruction et la santé- le coopérant - ou qu’il s’agisse plus globalement de progrès - et l’on retrouve ici toutes les déclinaisons possibles de l’expert en développement.

Les ONG, en quelque sorte héritières de ce modèle, s’en écartent toutefois et il faut, pour comprendre les fonctions qu’elles remplissent, à la fois envisager la place qu’elles ont conquise, mais aussi analyser le retrait de la scène internationale des acteurs plus traditionnels, en somme regarder de près les « trous » qu’ils y ont laissé se creuser. Gagner ses « galons » d’acteur international Il serait impropre de parler, à propos des ONG, de légitimité internationale, car celle-ci n’est jamais acquise définitivement.

En revanche, il est tout à fait intéressant de se pencher sur leurs modes de légitimation.

Leur professionnalisation les fait maintenant prendre au sérieux, tant par les représentants des États que par les institutions internationales.

Les ONG réalisent aussi bien, et de façon plus flexible que ceux-ci ou celles-là, les opérations qui leur étaient autrefois dévolues : qu’il s’agisse de « gérer » des réfugiés ou de distribuer des vivres dans une zone de conflit, elles savent faire, le font, et le font savoir...

Par ailleurs, certaines ONG ont un bon niveau d’expertise, par exemple sur les relations commerciales internationales ou sur les problèmes environnementaux.

Quand cette mobilisation à la fois intellectuelle et militante se double d’une diffusion de propositions à travers différents médias (sites sur Internet, publications, documents pédagogiques) et lorsqu’elles se constituent en réseaux internationaux, les ONG ont assurément voix au chapitre. C’est précisément dans ce domaine que se situent les processus les plus forts de légitimation internationale des ONG.

Tout d’abord, leur prise de parole s’enracine dans la défense de valeurs universelles, notamment les droits de l’homme.

Leur indépendance les autorise alors à dépasser le niveau d’énonciation des « grands principes » et leur donne la capacité d’être précises sur un grand nombre de questions brûlantes : travail des enfants, abolition de la torture, etc.

En second lieu, les ONG assurent une fonction essentielle de médiation en prenant la parole au nom de regroupements de citoyens partageant une vision commune, sinon du monde, du moins d’une certaine façon d’être au monde : la montée en puissance des ONG environnementalistes, lors de la Conférence sur l’environnement et le développement de Rio en 1992 (CNUED, aussi appelée « sommet de la Terre »), a traduit de ce point de vue une prise de conscience grandissante des responsabilités des citoyens à l’échelle planétaire. L’appel à la société civile Cette émergence des ONG à l’échelle internationale, à la fin des années 1980 et au début de la décennie suivante, s’est produite dans un contexte d’affaiblissement du rôle de l’État, et donc d’une possibilité de dévolution. »

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