LES MONSTRES
Publié le 16/05/2020
Extrait du document
«
SUJET : LES MONSTRES
Légendes, fictions, ou récits tirés d’histoires vraies, les représentations des monstres ont
toujours fasciné .
Le premier document, un article de Claire Caillaud intitulé « Les délices de la peur »
et tiré de Textes et documents pour la classe , nous dresse une analyse de l’ambivalence des
monstres.
Le second document est un article de Gilbert Lascault de l’Encyclopaedia Universalis ,
« Monstres (Esthétique) », et nous donne une définition de ce que sont les monstres et de leur
représen tation au sein du monde artistique.
Ensuite, la documentation nous livre deux extraits de
récits célèbres : le premier est « Quasimodo » de Notre -Dame de Paris de Victor Hugo et rédigé en
1831, quant au second , il s’agit d’un passage de Frankenstein ou Le Prométhée moderne de Mary
Shelley, datant de 1817.
Enfin, le dernier document est une affiche du film The Elephant Man , réalisé
en 1980 par David Lynch.
Ce corpus de textes nous amène donc à analyser l’ambigüité des monstres ainsi que
l’ ambivalence même q u’ils provoquent sur la société ; un effet d’attraction -répulsion.
C’est
pourquoi nous dresserons dans un premier temps un portrait de ces monstres, pour ensuite nous
intéresser aux comportements de la société face à ces créatures, et enfin constater que ces attitudes
sont dues à nos propres contradictions personnelles.
Les caractéristiques d’un monstre se traduisent par des malformations physiques hors
norme, une assimilation au mal et de ce fait au désordre de l’ordre social, ainsi qu’un parallèle à
l’espèce animale.
Un monstre se définit tout d’abord par un physique d’une laideur hors du commun.
Pour
Claire Caillaud, les monstres sont considérés comme horribles car leur apparence est différente de la
notre.
Ils sont terrifiants de par leurs nombreuse s difformités morphologiques, ce qui les rend
étranges aux yeux de tous.
Gilbert Lascault, dans son article « Monstres (Esthétique) » explique que
les auteurs s’inspirent de maladies provoquant des infirmités et des difformités physiques pour
construire le urs monstres.
La malformation physique est à son comble dans la description que fait
Victor Hugo de son Quasimodo.
En effet, le pauvre est loin de posséder un physique harmonieux :
son nez est décrit de façon géométrique, une des ses dents semble totalemen t disproportionnée à
tel point qu’elle est comparée à une défense d’éléphant, son menton est fourchu, il a les cheveux
roux, une verrue cache l’un de ses yeux , et une énorme bosse couvre ses épaules.
Dans Frankenstein
ou Le Prométhée moderne , la créature de Frankenstein nous fait partager son désir passé de se faire
des amis qui outrepasseraient sa laideur.
Quant à l’affiche du film The Elephant Man , le texte
introductif nous parle de « l’aspect monstrueux » du personne principal, à tel point qu’il s’obligeait à
porter une cagoule afin de dissimuler son aspect hideux.
Un physique si abominable est de ce fait associé au mal et à la perversion.
Il s’agit d’êtres
mauvais, dont leur laideur physique est égale à leur dé testable morale explique Claire Caillaud.
Le
monstre est le double maléfique de l’être idéal, tout comme l’est le diable.
Son âme est mauvaise, il
est voué à perpétrer de mauvaises actions, ce qui à pour conséquence de déranger l’ordre social
établit.
Quasimodo de Victor Hugo possède un physique qui dérange, qui n’est pas dans les normes
dictées par la société dans laquelle il vit.
Il est directement associé au diable par la foule , même s’il
possède de grandes qualités comme du courage, de l’agilité et de la malice.
I l faut cacher les femmes.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Les monstres existent-ils ?
- Altérité et les monstres
- Plutôt que « Britannicus », victime assez insignifiante de Néron et d'Agrippine, Racine aurait dû donner à sa tragédie le nom de l'un ou l'autre des deux monstres qui s'affrontent à travers lui (Néron et Agrippine). Cette opinion vous paraît-elle justifiée ? Interrogez-vous sur la pertinence du choix du titre de la pièce et argumentez en faisant des références précises au texte.
- Thierry Maulnier écrit dans son Racine (p. 70, Gallimard, édit.) : « Montrer sur la scène des monstres ou des meurtres, montrer du sang, montrer de brillants costumes ou des foules ou des batailles, tout cela est bon pour des primitifs, des romantiques ou des enfants. La grandeur et la gloire de l'homme sont d'avoir cessé de montrer parce qu'il a appris à dire. L'art le plus affiné et le plus complexe est nécessairement l'art où le langage - honneur des hommes, dit le poète - a la plac
- Claude Kappler, Les Monstres modernes, Pensez-vous que nous sommes «dépassés par le miracle de nos propres inventions» ?