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Les libertinsLes débuts de la libre pensée.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 Les libertins Les débuts de la libre pensée En 1545, Calvin englobe sous le vocable de «libertins» tous les indépendants en matière religieuse et morale.

Il les traite de matérialistes, d'athées et d'héréti­ ques.

Les libertins sont les «douteurs» du XVI• siècle, tel Montaigne, ou les «in­ crédules» du xvn• siècle contre les­ quels tonnent le protestant d'Aubigné et les catholiques Bossuet et Bourdaloue.

Le Don Juan de Molière, libertin exem­ plaire, se signale par son irréligion: «Je le soupçonne encor d'être un peu libertin, Je ne remarque pas qu'il hante les églises.» Dans la génération de 1620, le «liberti­ nage» est l'attitude insolente des jeunes aristocrates qui bâillent aux sermons, se moquent du carême et préfèrent la cour facile de Gaston d'Orléans à celle de son morne frère, Louis XIII.

Ils se retrou­ vent au Marais, dans le salon de Ninon de Lenclos, avec les «esprits forts» du moment, les nouveaux philosophes et poètes.

lls ont pour animateur Théophi­ le de Viau.

Ce dernier prône la liberté poétique, l'indépendance des idées, le droit au bonheur; d'autres poètes et romanciers l'accompagnent ou le sui­ vront: Saint-Amant, Jacques des Bar­ reaux, Guez de Balzac, Cyrano de Ber­ gerac, le voyageur Bernier, le philo­ sophe Gassendi, Vauquelin des Yve­ teaux, Mme Deshoulières et, plus tard encore, l'abbé de Chaulieu, Saint­ Evremond, Fontenelle.

Le libertinage est une mentalité plus qu'une doctrine.

Mais au début du xvn• siècle, ce courant, en tant que xvne-xvnie siècle mouvement intellectuel, est assez fort et provocant pour que le pouvoir de Richelieu cherche à l'enrayer: contre ces «Messieurs du Marais», le cardinal fon­ de, en 1635, un salon concurrent, l'Aca­ démie française.

Pour neutraliser les tenants de la pensée libre, il leur offre des honneurs.

Mais les vrais libertins sont des anticonformistes; leur morale condamne richesse et ambition, préconi­ se la culture de l'individu en vue de son équilibre et de son harmonie.

Ils se veu­ lent affranchis au nom de la raison.

Leurs successeurs sont les philosophes des lumières du XVIII• siècle, Rous­ seau, Voltaire, Diderot, les encyclopé­ distes, les «libres penseurs» du XIX• siècle, les agnostiques du xx· siècle: tous ces gens qui font profession de libé­ ralisme.

Ajoutons que, sous la Régence, l'irréli­ gion s'associe à la licence des mœurs; libertinage devient synonyme d'épicuris­ me, de frivolité et de fantaisie sans limi­ tes; il a pour archétype le «petit­ maître», le «roué», dont des auteurs, comme Crébillon fils, l'abbé Prévost, Choderlos de Laclos, ont tracé le por­ trait, recevant eux-mêmes l'épithète de romanciers libertins.

En définissant l'homme à bonnes fortunes, polisson, débauché, cynique, amoral, le terme prend le sens péjoratif qu'il a aujour­ d'hui. 2 / 2. »

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