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les Jeux olympiques

Publié le 06/12/2021

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les Jeux olympiques

Andreï Sakharov (1921-1989) fut l'un des plus émi­nents physiciens que compta l'Union Soviétique. Il collabora notamment à la mise au point de la bombe à hydrogène avant de s'intéresser à la fusion nucléaire. Comme bon nombre de chercheurs ayant contribué à la construction des armes atomiques, il prit conscience de l'horreur qu'elles pouvaient engendrer et se tourna résolument vers la paix, entrant ainsi dans la dissidence. Son incessant combat pour la paix fut consacré par le Prix Nobel de la paix en 1975. Il devint alors le plus connu des dissidents soviétiques. L'invasion de l'Afghanistan par l'armée soviétique, en décembre 1979, mettait fm aux espoirs de détente que la rencontre Brejnev-Carter avait laissé entrevoir quelques mois plus tôt. Les Etats-Unis, et bon nombre de pays à leur suite, décidèrent de boycotter les Jeux olympiques de Moscou qui devaient avoir lieu l'année suivante.

A la veille du grand rendez-vous sportif, les autorités soviétiques décidèrent de réduire au silence toutes les voix discordantes. Le 22 janvier 1980, Andreï Sakha­rov et sa femme, Elena Bonner, furent interpellés, puis exilés vers Gorki. On croyait Sakharov protégé par son Prix Nobel, il n'en était rien. Pourtant les signes avant-coureurs de cette arrestation s'étaient déjà mani­festés. Avant lui, Anatole Chtcharanski, Youri Orlov et d'autres encore tels qu'Igor Ogourtsov avaient été arrêtés. Après la mise à l'écart du plus célèbre dissi­dent russe, ce fut le tour d'opposants moins connus.

Sakharov ne céda cependant pas et poursuivit sa lutte qui prit une nouvelle forme. Il profita de quelques li‑


bertés pour donner des interviews clandestines qui fu­rent publiées en Occident. Un peu moins de deux ans après avoir été exilé, Andreï Sakharov entama une grève de la faim. Il espérait ainsi permettre à sa belle-fille de s'envoler vers les Etats-Unis pour y retrouver son mari. Cette grève de la faim, relayée par les médias occidentaux, embarrassa les autorités soviéti­ques. Elle se termina une quinzaine de jours plus tard. Lisa Alexziva pouvait rejoindre son mari.

 

Sakharov fut mis au secret pendant plusieurs années et ne fut libéré qu'en décembre 1986. La grande remise en question des systèmes communistes marqua sa réhabilitation. Il fut élu directeur de l'Académie des sciences en 1988. Peu avant de mourir, Sakharov se manifesta encore en mettant les Soviétiques et le monde en garde contre la tentation dictatoriale en URSS.

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