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« Les hommes ont toujours aimé lire des histoires, dont ils savaient qu'elles étaient feintes, parce qu'ils en attendaient une vérité plus intime, plus vaste, plus proche de leur coeur que la vérité dite historique », affirme le philosophe Jean Guitton.En vous référant précisément à vos lectures, vous vous demanderez de quelle vérité l'oeuvre littéraire, malgré son caractère fictif, peut être l'expression.

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : « Les hommes ont toujours aimé lire des histoires, dont ils savaient qu'elles étaient feintes, parce qu'ils en attendaient une vérité plus intime, plus vaste, plus proche de leur coeur que la vérité dite historique », affirme le philosophe Jean Guitton.En vous référant précisément à vos lectures, vous vous demanderez de quelle vérité l'oeuvre littéraire, malgré son caractère fictif, peut être l'expression. Ce document contient 2270 mots soit 5 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« « Les hommes ont toujours aimé lire des histoires, dont ils savaient qu'elles étaient feintes, parce qu'ilsen attendaient une vérité plus intime, plus vaste, plus proche de leur coeur que la vérité dite historique »,affirme le philosophe Jean Guitton.En vous référant précisément à vos lectures, vous vous demanderez de quelle vérité l'oeuvre littéraire,malgré son caractère fictif, peut être l'expression. • Jean Guitton (né en 1901), philosophe français catholique, a publié des études sur de grands philosophes (LeTemps et l'Éternité chez Plotin et Saint Augustin ; Pascal et Leibniz) et des essais (La Pensée moderne et leCatholicisme ; Jésus).• La difficulté essentielle tient au rapport entre la citation et le libellé.

Jean Guitton oppose la vérité historique et lavérité romanesque (celle des histoires feintes).

Le libellé ne parle que de la vérité littéraire et l'élargit au champ del'oeuvre littéraire en général.

Privilégiez donc les romans, mais sans vous y limiter.

D'autre part, votre devoir ne selimitera pas à une opposition entre l'Histoire et les histoires : vous essaierez de définir la vérité de la littérature. PLAN ADOPTÉ DANS LE DEVOIR I.

De l'Histoire à la fiction - La différence entre l'énoncé historique et l'énoncé littéraire.Les emprunts de l'histoire aux formes littéraires et les emprunts de la littérature à l'histoire.- La nécessaire modification des faits par la littérature. II.

La vérité humaine propre à l'oeuvre littéraire La vérité du personnage : un homme, tous les hommes, un archétype.- Le lecteur cherche sa propre vérité dans la littérature.- L'univers intérieur et littéraire de l'auteur. DEVOIR RÉDIGÉ Sans doute la littérature est-elle, comme le disait Stendhal, « un beau mensonge ».

Mais ce mensonge est porteurd'une vérité humaine plus capitale pour nous que la vérité historique.

Sinon, nous ne lirions pas tant de romans.Le philosophe français Jean Guitton semble donc avoir raison quand il explique ainsi notre prédilection pour la fiction: « Les hommes ont toujours aimé lire des histoires, dont ils savaient qu'elles étaient feintes, parce qu'ils enattendaient une vérité plus intime, plus vaste, plus proche de leur cœur que la vérité dite historique », écrit-il dansun de ses ouvrages.Cette opinion pose le problème de notre préférence pour la littérature plutôt que pour l'histoire, et incite à réfléchirsur la nature de la vérité exprimée par la littérature. *** Pour nos loisirs, nous lisons plus volontiers une histoire romancée que l'énoncé brut des faits historiques.

En soi, etdétaché de nous, l'événement historique ne nous parle pas, même s'il a une importance capitale.

«A l'Ouest, rien denouveau », disaient les communiqués des stratèges durant les combats sans vainqueur ni vaincu de la PremièreGuerre mondiale.

Pour Erich Maria Remarque, dont un roman porte ce titre, cette vérité historique est révoltante,car elle oublie la dimension humaine des souffrances et des morts.

Mais l'Histoire ne retient que les grandes lignes :« Quand Sa Hautesse envoie un bateau en Egypte, s'embarrasse-t-elle si les souris sont à leur aise ou non ? »demande Voltaire dans Candide (chapitre xxx) à propos d'un grand personnage et des rats de la cale Cette remarquesur la Providence vaut aussi pour l'Histoire.La littérature au contraire s'intéresse aux détails, et elle nous attire davantage.

Les historiens le savent bien,puisque depuis Hérodote, Thucydide ou Xénophon (les premiers historiens grecs), ils lui empruntent leurs procédésd'expression.

Chez les Latins, Suétone émaille ses Vies des douze Césars d'anecdotes et de ragots.

Tite-Live intègreles mythes et les légendes dans ses récits.

Tacite compose ses tableaux historiques comme des scènes de théâtre.Les historiens modernes rédigent des biographies qui se lisent comme des romans : Catherine de Médicis par JeanOrieux en est un bon exemple.

D'autres font de l'Histoire de France une véritable épopée, comme Jules Michelet.

Enpersonnalisant ainsi l'histoire, en la rendant poétique, ils la rapprochent de la littérature.

En insistant sur les détailsde la vie des hommes célèbres, ils nous la rendent familière et nous font pénétrer dans les coulisses du pouvoir.Que serait en effet la grande Histoire sans la petite histoire rapportée en premier lieu par les écrivains dans leursmémoires ou leurs romans ? Un témoignage de guerre comme Ceux de 14 de Maurice Genevoix nous sensibiliseradavantage à l'hécatombe du premier conflit mondial qu'un lourd pavé de stratège.

La littérature met l'histoire à notreportée : qu'aurions-nous su de la Cour de Louis XIV si les Lettres de Mme de Sévigné ou les Mémoires de Saint-. »

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