LES GONCOURT
Publié le 09/12/2021
                            
                        
Extrait du document
Les deux frères Goncourt, Edmond (1822-1896) et Jules (1830-1870), ont vécu dans une rare communion sentimentale et intellectuelle. Ils essaient d'abord de l'aquarelle, font la chasse aux bibelots, composent des monographies très documentées sur l'art, la société et les moeurs du XVIIIe siècle. Puis ils s'efforcent d'appliquer au roman leur méthode de travail historique et publient Charles Demailly (186o), Soeur Philomène (1861), Renée Mauperin (1864), Germinie Lacerteux (1865), Manette Salomon (1867), Madame Gervaisais (1869).
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                                                                                                                            LA CARRIÈRE DES GONCOURT	
Les deux frères Goncourt, Edmond (1822-1896) et Jules (1830-1870), ont vécu dans une rarecommunion sentimentale et intellectuelle.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ils essaient d'abord de l'aquarelle, font la chasse auxbibelots, composent des monographies très documentées sur l'art, la société et les moeurs duXVIIIe siècle.
                                                            
                                                                                
                                                                     Puis ils  s'efforcent  d'appliquer au roman leur méthode  de travail  historique etpublient 	Charles Demailly (186o), Soeur Philomène 	(1861), 	Renée Mauperin 	(1864), 	Germinie	Lacerteux 	(1865), 	Manette Salomon 	(1867), 	Madame Gervaisais 	(1869).	
Mais Jules de Goncourt meurt prématurément.
                                                            
                                                                                
                                                                    Edniond entend demeurer fidèle à sa mémoire etcontinue seul l'oeuvre entreprise : il publie 	La Fille Elisa 	(1877), 	Les Frères Zemganno 	(1879); il	révèle aussi à ses contemporains l'art japonais.
                                                            
                                                                                
                                                                    A partir de 1885, il reçoit des écrivains dansson « grenier  » d'Auteuil, première  ébauche de l'Académie Goncourt,  qu'il devait fonder  partestament.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il continue  enfin le 	Journal 	qu'il a commencé avec son frère en 1851:  c'est une	mine de réflexions sur les écrivains ou sur les artistes et un recueil d'anecdotes piquantes ouinstructives sur la société du temps.	
LA MÉTHODE DES GONCOURT	
Les Goncourt adhèrent à l'esthétique réaliste : 	ils veulent peindre « la vie vraie » et raconter le	présent comme les historiens  racontent  le passé.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ils collectionnent  minutieusement  lesdocuments, prennent des notes « d'après nature » sur la banlieue ou le Paris des faubourgs.
                                                            
                                                                        
                                                                    Ilstransposent presque toujours des histoires dont ils ont été les témoins : ils se souviennent,dans 	Renée Mauperin, 	d'une amie d'enfance; dans 	Germinie  Lacerteux, 	d'une vieille  bonne;	dans 	Madame Gervaisais, 	d'une de leurs tantes.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dans d'autres romans, ils reconstituent avec	précision certains milieux : le monde des lettres dans 	Charles Demailly; 	le monde des artistes	dans 	Manette Salomon 	Enfin, ils peignent volontiers les « basses classes » et méritent à ce	titre le  nom de  précurseurs :  Zola fut vivement frappé par  l'humble et navrante histoire  deGerminie Lacerteux; et la lecture de ce roman décida peut-être de sa propre orientation vers lenaturalisme.	
L'ORIGINALITÉ DES GONCOURT	
Les Goncourt  montrent  une prédilection  pour l'étude  des « cas  » exceptionnels  oupathologiques, 	pour les sujets qui font « vibrer les nerfs et saigner le coeur ».
                                                            
                                                                                
                                                                    « Toute notre	oeuvre repose sur la maladie nerveuse », écrivait Edmond de Goncourt.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Soeur Philomène 	est	une histoire de l'hôpital de Rouen, qui leur fut contée par Louis Bouilhet; 	Germinie Lacerteux	renferme une analyse de l'hystérie.
Dans un autre ordre d'idées, les Goncourt créent un style original et très travaillé, qu'ils onteux-mêmes nommé « l'écriture  artiste ».
                                                            
                                                                                
                                                                    	Ils brisent les éléments logiques de la syntaxe et	s'appliquent parfois à reproduire, par des phrases disloquées, par des néologismes audacieux oumême par des incorrections volontaires, la nuance fugace de chaque impression, saisie dans sapureté originelle..
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