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Les femmes dans le théâtre de Molière

Publié le 05/11/2022

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« La condition des femmes dans le théâtre de Molière. Quelle pièce de Molière retiendriez-vous ? Hélène : Tartuffe ; Malo : Tartuffe ; Jeanne : Tartuffe ; Youna R.

: Le Misanthrope ; Gaïane : aucune ; Claire : Dom Juan ; Salomé : Tartuffe ; Mahée : L’École des femmes ; Elouen : Le Bourgeois gentilhomme ; Romane : L’École des femmes ; Violette : Le Malade imaginaire ; Adèle : Les Fourberies de Scapin ; Youna P.

: L’École des femmes ; Izabelle : Le Malade Imaginaire ; Justine : Dom Juan ; Jacques : aucune. Le théâtre n’est pas seulement un thème littéraire, c’est un art vivant, une pratique. Molière ne publiait ses pièces qu’un an après les avoir jouées.

Il distribuait d’abord des feuillets aux acteurs. 32 pièces : une partie constitue des divertissements royaux (œuvres de circonstance, collaboration avec Lully, le roi participait activement). Dans Les Fourberies de Scapin, pas de servante, simplement des bohémiennes (qui relèvent du fantasme de Molière).

Dom Juan : une fuite permanente.

Pas de lieu intérieur, clos.

Pièces aristocratiques : Dom Juan, Le Misanthrope. Comédies de mœurs : maison bourgeoise, une famille sur deux générations (mariage d’un fils que le père ne permet pas). Molière est un grand poète. Le mot « féministe » n’a aucun sens pour Molière.

Pour examiner la question, il faut prendre les lunettes de l’historien du XVIIème siècle. Georges Duby, Michelle Perrot : Histoire des femmes en Occident. ►Les épouses, relation mari/femme. - Les hommes ont tout pouvoir sur leurs épouses. « La poule ne doit point chanter devant le coq », Martine dans Tartuffe. Monsieur Jourdain à sa femme et à sa servante : « Taisez-vous ma servante et ma femme », absence de hiérarchie, en tant que femmes, elles sont réduites au silence.

Dans L’École des femmes, Arnolphe, « votre sexe n’est là que pour la dépendance ».

Dans Les Maximes du Mariage, insistance est faite sur l’absence de réciprocité : la femme est le plaisir de l’homme. - comment se conduisent les épouses ? La plainte, la supplication : Elvire dans Dom Juan vient annoncer la punition du Ciel au début de la pièce puis elle revient implorante, desespérée à la fin de la pièce.

Elle lui annonce qu’elle a renoncé à l’aimer, ne pensant qu’à leur salut.

Invitation au repentir.

Cela ne fonctionne pas du tout puisqu’Elvire attire Dom Juan. La révolte : Dans George Dandin, Angélique est une noble ruinée qui a épousé un bourgeois fortuné.

Le mariage ne fonctionne pas, Angélique prend un amant et dit ses quatre vérités à son mari : question du consentement, de la tyrannie des maris.

Une femme clame son malheur amoureux (colère ou plainte). L’instruction, l’indépendance: Exemple unique de pièce où une femme (Philaminte) a pris le pouvoir.

Dans Les Femmes savantes , le mari n’est préoccupé que des choses matérielles.

La mère et la fille décident de créer une académie pour se former l’esprit.

En avance sur l’époque, les travaux soutenus par Louis XIV.

Philaminte décide de l’avenir de sa fille.

Académiciens sont des charlatans, Molière attaque l’excès , l’aveuglement de Philaminte mais pas la culture. La séductrice, la lutte : Dans Tartuffe, Elmire imagine un stratagème pour pièger Tartuffe.

C’est donc le personnage féminin qui permet à la situation de se dénouer : « il suffit pour nous de savoir nous défendre ». NB : Aucune épouse n’accepte son sort.

Une exception dans Le Malade Imaginaire, Arnolphe a épousé Béline qui épouse les vues de son mari. Toutes cherchent à contrer le pouvoir masculin.

Elmire prend des risques considérables pour l’époque pour rendre la raison à son mari.

Sa réussite est totale. ►La relation père/fille, mère/fille. - « son père puis son époux en était légalement responsable et elle devait à tous deux respect et obéissance ».

Le père refuse le mariage de sa fille dans les comédies de Molière.

Pourquoi ces refus ? - L’intérêt du père : Dans L’École des femmes, Agnès est fille adoptée et épouse désirée.

Dans L’Avare, Harpagon refuse parce qu’il faudra donner une dot.

Dans l’acte V, scène de l’aveu : sincérité des sentiments d’Agnès mais la question de la sincérité des sentiments d’Arnolphe se pose également (dans la mise en scène, incarnation de l’autorité ou un Arnolphe malheureux, sincèrement contrit du rejet d’Agnès). - La conviction : le religion (Orgon veut que sa fille épouse un véritable croyant), le statut social (Dans Le Bourgeois gentilhomme, il faut un noble pour la fille du bourgeois (fils du grand Turc, déguisement du prétendant), la science (Henriette et Trissotin dans Les Femmes savantes, dans Le Malade Imaginaire, Argan veut un médecin pour lui en réalité).

Béline, la seconde.... »

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