Sujet : Molière affirme « le théâtre n’est que pour être vu »

« Clara CAVEM DE OLIVEIRA 1GT4 Dissertation : Le Malade Imaginaire de Molière Sujet : Molière affirme « le théâtre n’est que pour être vu » On peut « aller au théâtre », « jouer du théâtre » ou « lire du théâtre », le mot lui-même contient déjà l’idée d’une dualité entre la scène et le texte.

Ainsi, Molière affirme « le théâtre n’est fait que pour être vu ».

Il sous-entend que le texte théâtral seul ne suffit pas et que le lecteur doit fournir un effort pour voir la pièce.

Il soulève alors la question, si la seule approche visuelle permet l’appréhension suffisante pour comprendre et apprécier certains textes.

En premier lieu, nous monterons que les pièces de théâtre, à l’image du malade imaginaire, sont faites avant tout pour être joué.

Car le spectacle offre une interprétation qui permet de mieux appréhender le texte.

Dans un second temps, nous analyserons tout l’intérêt de la lecture du texte théâtral.

Ce qui apporte une compréhension plus fine de la pièce. Certes les pièces de théâtre sont faites avant tout pour être joué et surjoué.

Car le spectacle offre une interprétation qui permet de mieux comprendre le texte, voir de lui donner une nouvelle dimension.

Nous étudierons tout d’abord comment la représentation permet de mieux comprendre, de découvrir des aspects que l’on ne saisit pas à la lecture.

Puis nous monterons la force comique des situations et des dialogues et révélée par le jeu des comédiens.

Et enfin nous observerons le choix de mise en scène qui ouvre de nouvelles perspectives par l’interprétation. Tout d’abord la représentation par les choix : des habits, des décors, les lumières, la musique, des comédiens par leur gestuelle ainsi que les intonations et la mise en scène, permet de contextualiser directement la scène décrite. D’apporter une image réelle de ce qui nous est décrit dans le texte.

Cette visualisation est alors réelle et lisible par le spectateur.

Cela nous permet de mieux comprendre un personnage ou la situation.

Ainsi, le premier intermède du Malade imaginaire est une scène héritée de la commedia dell’arte.

Cette scène met en scène le personnage de polichinelle, dans la situation du pauvre amoureux qui tente maladroitement de faire sa sérénade à sa maitresse Toinette.

Tout le comique de geste nait ici de la représentation et ne peut être que pressenti à la lecture : les violons qui couvrent le son de sa voix et l’empêche de déclarer sa flamme comme les coups de bâtons des archersdanseurs n’ont de véritable force comique que dans la représentation.

C’est ce que l’on peut retrouver dans les Fourberie de Scapin dans la scène du sac (acte 3, scène 2) par exemple qui s’inscrit dans une double tradition carnavalesque et farcesque.

Ou tout le plaisir de la scène en ressort pendant une représentation. »