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Les fausses confidences Marivaux: Explication linéaire de la scène 14 de l’acte I

Publié le 30/04/2021

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« Vers l’oral du Bac p.

54 - 56 Explication linéaire de la scène 14 de l’acte I (p.

42-45, l.

53-123) Étudiez la virtuosité de Dubois dans cette scène de première fausse confidence Explication linéaire ■ Explication guidée I.

Lignes 53 à 66 : La jalousie, ruse d’un entremetteur habile a.

En quoi le discours de Dubois est-il propre à éveiller la jalousie dans l’esprit d’Araminte ? Pour répondre, appuyez-vous sur le jeu avec le pluriel et le singulier, sur l’enchaînement de ses idées et sur le portrait élogieux qu’il brosse, en creux, de Dorante. En fin psychologue, Dubois flatte Araminte tout en la plaçant dans une posture inconfortable quand il évoque la multiplicité de ses rivales potentielles : « il n’a tenu qu’à lui d’épouser des femmes [riches], et de fort aimables, qui offraient de lui faire sa fortune et qui auraient mérité qu’on la leur fit à elles - mêmes » (l.

55 - 58).

L’utilisation du pluriel, combinée à l’anonymat des prétendantes, rapproche cette phrase de l’hyperbole.

En outre, du point de vue syntaxique, Dubois joue de la gradation et de l’accumulation quant aux qualités des rivales, sans doute imaginaires, d’Araminte.

Pour susciter plus sûrement la jalousie de la veuve, il mentionne une jeune femme en particulier « qui n’en saurait revenir, et qui le poursuit encore tous les jours » (l.

58 - 59), une « grande brune très piquante » (l.

61).

L’adverbe « Actuellement ! » (l.

60) laisse entendre qu’Araminte réalise l’urgence qu’il y a à s’attacher Dorante .b.

Dans cette scène où c’est le valet qui domine la conversation, en quoi les brèves interventions d’Araminte témoignent-elles de son trouble dissimulé et de sa tentative de résister par la raison ? Dans cette scène, les répliques d’Araminte sont rares et brèves.

La plupart du temps, elles ne font que relancer le récit de Dubois sur un mode interrogatif : « Mais, où m’a - t - il vue, avant que de venir chez moi, Dubois ? » (l.

65 - 66).

Bien que troublée, elle feint l’indifférence, comme le révèle la didascalie « avec négligence», et elle adopte des réactions en apparence rationnelles et sages (« Cela est fâcheux », l.

65).

À ce moment de la pièce, son amour - propre et les convenances sociales lui imposent de conserver la maîtrise de ses émotions. c.

Quel effet Dubois entend-il produire sur Araminte en lui répétant les propos prétendument tenus par Dorante ? A l’image de Marivaux, Dubois est un bon connaisseur de l’âme humaine.

Il rapporte à Araminte les réactions (imaginaires) de Dorante lorsqu’on lui propose des mariages avec des femmes fortunées : « Je les tromperais, me disait - il ; je ne puis les aimer, mon cœur est parti » (l.

62 - 63).

Moment clé de cette fausse confidence de Dubois à Araminte, ce pseudo - aveu amoureux est troublant pour la veuve car il est formulé à la première personne, comme de la bouche même de Dorante.

Par une plaisante mise en abyme, c’est avec une protestation de fausse probité que l’intendant touche Araminte, par l’intermédiaire de Dubois.

Araminte, personnage le plus vertueux et altruiste de la pièce, se trouve ainsi piégée dans une situation de responsabilité vis - à - vis d’un Dorante amoureux et soucieux d’avoir un comportement honnête : comment pourrait - elle avoir la cruauté de le renvoyer ? II Lignes 67 à 100 : Le récit poignant d’un amour fou a.

Par quels procédés Dubois rend-il vivant et efficace son récit de la naissance de l’amour de Dorante pour Araminte ? Analysez les temps employés, les indications spatio-temporelles, l’enchaînement des événements relatés, ainsi que les interventions de Dubois pour commenter son propre récit. Dubois se livre ici à ce qu’on appelle au théâtre un récit : il raconte des événements qui se sont produits avant le début de l’intrigue.

On retrouve les caractéristiques du récit dans ses répliques : les temps du passé (« ce fut un jour que vous sortîtes de l’Opéra », l.

67 ; « il vous vit descendre l’escalier », l.

69 ; « ce train de vie m’ennuya », l.

92 ; « il ne remuait plus », l.

71 ; « ma santé s’altérait », l.

92) ; l’omniprésence de la troisième personne (en référence à Dorante) ; des. »

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