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analyse linéaire Marivaux les fausses confidences acte I scène 14

Publié le 07/04/2022

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marivaux

« Texte 2 Marivaux – Les Fausses Confidences : acte I scène 14 Titrer une pièce les Fausses Confidences, est audacieux, car le titre porte en lui une ambiguïté incontestable.

Une confidence est réservée à une personne de confiance, elle a tout de même comme visée initiale de confier la vérité.

Mais Marivaux lui attribue un qualificatif antithétique « fausses » qui aura comme vocation de faire douter de la parole des personnages suivant qui s’exprime à qui.

Ainsi, cette scène 14 de l’acte I, intervient vers la fin de l’acte.

Tous les personnages de la pièce ont été présenté sur scène.

Toutes les intrigues, qu’il s’agisse de la principale (Dorante qui aime Araminte et Dubois qui met en place un stratagème pour qu’Araminte épouse Dorante) puis les intrigues secondaires qui se rapportent à des questions de mariage.

En effet, Monsieur Rémy, l’oncle de Dorante souhaite que son neveu épouse Marton (qui ne s’y refuse pas).

Madame Argante, mère d’Araminte, souhaite qu’elle épouse le Comte pour une élévation sociale qui ferait que le conflit judiciaire qui les oppose disparaisse. Cet extrait donne lieu à une confidence qui rejoint l’intrigue principale puisqu’il s’agit d’une confidence de Dubois à Araminte.

Reste à savoir s’il s’agit d’une véritable confidence ou bien d’une fausse. Ainsi, nous pouvons nous interroger sur la nature véridique de la confidence de Dubois et quelle est l’intérêt de cette nature. Découpage en mouvement & caractérisation : 1er mouvement : l1 à l7 « émue » : la fausse alarme de Dubois, une valorisation hyperbolique de Dorante 2e mouvement : l8 à l14 « incomparable » : la fausse confidence, une présumée folie de Dorante 3e mouvement : l15 à la fin : la vrai confidence, l’objet de l’amour de Dorante, l’aveu à Araminte I) 1er mouvement de la ligne 1 à la ligne 7 « émue » : la fausse alarme de Dubois et une valorisation hyperbolique de Dorante A) La fausse alarme de Dubois : un comique de mots DUBOIS : Si je le connais, Madame ! Si je le connais ! Ah vraiment oui ; et il me connaît bien aussi.

N'avezvous pas vu comme il se détournait de peur que je ne le visse ? « Si je le connais, Madame ! Si je le connais ! » = phrases assertives se parant d’une forme exclamative.

La forme exclamative ici a pour but d’insister sur le propos, montrer un sentiment ambivalent entre un début d’énervement et d’étonnement.

L’exclamation permet l’insistance (utilisation de l’adverbe intensif « si ») sur le propos le faisant résonner sur la scène qui apporte un comique de mots dû à la répétition à destination du public qui lui est sur ce coup là dans la confidence de cette stratégie imaginée dans la scène 2.

Cette insistance est également présente par la répétition de la même phrase, bien que dans la deuxième occurrence phrastique, l’apostrophe apposée n’est pas répétée.

De plus, l’intention émotionnel mise ici serait davantage une interrogation directe, puisque la réponse est postposée par l’affirmative du « oui » qui connait une phrase juxtaposée « et il me connaît bien aussi.

» qui est construite en parallélisme de construction qui vient en miroir de ces deux premières phrases répétées.

On connait le même schéma S + COD + verbe connaitre au présent de l’indicatif.

La troisième phrase vient en miroir puisque nous nous positionnons du point de vue de Dorante dans le jeu des pronoms.

Le pronom réfléchi COD « me » renvoie à Dubois et le pronom personnel sujet « il » est anaphorique du « le » précédent qui était COD renvoyant à Dorante.

On a donc ici le retour du jeu des pronoms personnels qui intervient dans les confidences sur l’intrigue principal reposant sur les trois personnages principaux (Dubois, Dorante, Araminte).

Le pacte avec. »

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