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Les Deux Coqs : douzième fable du livre VII de Jean de La Fontaine - commentaire

Publié le 09/03/2021

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« Les Deux Coqs est la douxième fable du livre VII de Jean de La Fontaine situé dans le second recueil des Fables de La Fontaine , édité pour la première fois en 1678 .

Le récit met en scène la rivalité de deux volatiles qui se disputent le coeur d’une poule et dont le sort change radicalement du jour au lendemain.

Cette scène est comparée à la guerre de Troie qui opposa les Grecs et les Troyens et dont l’origine fut l’enlèvement d’Hélène, reine de Sparte, par le prince troyen Pâris.

Ménélas, roi de Sparte, fit appel à Agamemnon pour attaquer Troie et s’en emparer.

Cet arrière-plan épique (le plus vieux récit guerrier d’Occident - L’Iliade d’Homère) entre en décalage avec la trivialité (= ce qui est commun, banal) de la dispute des animaux de basse-cour est source de burlesque et d’ironie.

Ce décalage entre grandeur et petitesse se retrouve dans l’alternance des vers (octosyllabes, alexandrins).

Comment en parodiant la guerre de Troie, La Fontaine peint les défauts humains et appelle le lecteur à l’humilité et à la prudence v1 à 10 : la guerre dans la basse-cour v 11-18 : le malheureux vaincu prépare sa vengeance v 19-28 : retournement de situation, le vautour venge le vaincu qui devient vainqueur v 29-32 : morale I.

la guerre dans la basse-cour V1 et 2 : le premier vers présente les deux personnage dans une situation initiale à l’imparfait « vivaient ».

La rapidité avec laquelle on bascule de la situation initiale à l’élément déclencheur (les deux premiers vers avec le passage de l’imparfait “vivaient” au passé simple “survint”) ainsi que l’usage de l’antithèse “paix” (v.1) / “guerre” (v.3) témoigne de la virtuosité du conteur, en peu de mots le décor est planté et l’action déclenchée.

« et voila » suggère que les situations dans la vie se retournent avec soudaineté. Dès le début la poule est comparée à Hélène, et La Fontaine a volontiers recours à un style noble, solennel (registre épique) afin d’évoquer le combat.

Il y a une personnification de l’amour avec les pronoms « tu », « toi ». La Fontaine souligne l’ampleur du combat au moyen d’hyperboles (“cette querelle envenimée”, v.

4, la couleur du fleuve en est changée, v.

5).

Et cette ampleur est redoublée par la propagation de la rumeur (v.

7) .

L’hyperbole est le procédé caractéristique du registre épique (avec le champs lexical du combat) Les vers 6,7,8 résume le combat, on est informé de la durée avec le terme « longtemps » mais aussi que ce combat fait beaucoup de bruit, beaucoup de violence ce qui attire les poules « tout le voisinage » « accourut », présenté comme un évènement mondain. les périphrases du v.

8 et 9 : “la gent qui porte crête”, “plus d’une Hélène au beau plumage” rappellent les périphrases homériques.

« Plus d’une Hélène au beau plumage » insiste sur le fait que c’est pas forcément une poule, pas la plus belle, mais plusieurs. Les vers 9 et 10 présentent l’issue du combat.

L’hémistiche du dixième vers marque la séparation entre le vainqueur et le vaincu tout en soulignant l'issue inévitable du combat. Ici La Fontaine utilise la sonorité proche entre « vainqueur » et « vaincu » pour montrer que ces deux rôles sont interchangeables.

Cela rejoint la description remarquablement courte et vague du combat qui montrait son caractère universel : c’est un combat qui peut arriver à tout le monde et d’où tout le monde peut sortir vainqueur comme vaincu. II.

Suite au combat des deux coqs on s'attend à ce que le narrateur s’intéresse au vainqueur mais c’est au contraire le vaincu qui est présenté.

Ce dernier prépare en effet sa revanche.Le vers 11 insiste sur la quête de solitude et la honte du rival malheureux.. »

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