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Les crises balkaniques (1875-1913) : Le ferment de la Première Guerre mondiale

Publié le 18/05/2020

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Ambitionnant depuis longtemps de contrôler les Détroits, la Russie encouragea, par son ministre des Affaires étrangères Isvolski, la Bulgarie et la Serbie à profiter de la guerre italo-turque pour procéder au démembrement final de la Turquie d'Europe. En mars 1912, elles conclurent une entente, à laquelle adhérèrent le Monténégro et la Grèce, et déclenchèrent la première guerre balkanique le 18 oct. 1912. Après une série de désastres, la Turquie dut signer le traité de Londres (30 mai 1913), qui l'éliminait presque complètement d'Europe en lui arrachant tous les territoires situés à l'O. de la ligne Enos-Midia ; toutefois, les ambitions russes furent déçues car le contrôle des Détroits était laissé aux Turcs. La seconde guerre balkanique (juin/juill. 1913) fut provoquée par l'incapacité des vainqueurs à s'entendre sur le partage des territoires conquis : la création de l'Albanie, suggérée par l'Autriche, mécontentait la Serbie et le Monténégro et les opposait à la Grèce ; la Bulgarie, qui avait le plus contribué à la première guerre balkanique, soupçonnait avec raison la Serbie et la Grèce de préparer une partition de la Macédoine à son détriment. Les Bulgares engagèrent les hostilités contre les Grecs et les Serbes (29 juin 1913) mais, pris à revers par les Roumains et les Turcs, furent rapidement vaincus. Au traité de Bucarest (10 août 1913), les Bulgares perdirent une grande partie des territoires conquis dans la première guerre balkanique : la Macédoine fut partagée entre la Serbie et la Grèce ; ils durent en outre céder la Dobroudja méridionale à la Roumanie et restituer Andrinople aux Turcs. Ces guerres avivèrent le nationalisme serbe ; la Bulgarie, rendue très amère, devait se ranger aux côtés des puissances centrales durant la Première Guerre mondiale.

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Révoltes dans les Balkans Guerre Serbie-Turquie UNE POUDRIÈRE AUX CONFINS DE L'EUROPE Les Balkans constituent une péninsule dans le sud de l'Europe , bordée par la mer Adriatique, la mer Noire et la mer Égée.

C'est une région front ière entre l 'Europe et l'Asie, entre l'Orient et I'Occi den~ entre le monde chrétien et le monde musulman .

Différente s communautés linguistiques et religieuses s 'y côtoient et s 'y mêlent , au sein d'un empire ottoman entré en phase de déclin .

!:irrésistib l e essor du nationalisme transforme bientô t les diverses guerres de libération nationale en affrontements sang lants entre nations .

Situés à la charnière de trois empires et au cœur de leurs ambitio ns rivales , les Balkans deviennent une véritable poudrière .

Serbie qui intégrerait le Monténégro de Nicolos 1~ Petrovitch , égaleme nt princip auté autonome de l'empire ottoman, et la Bosnie-Herzégovine, demeurée possession ottomane .

LA BULGARIE • En Bulgarie, province ottomane , le nationalisme se renforce .

Il est dirigé à la fois contre les Ottomans et contre les Grecs : les Bulgares se sont en effet émancipés sur le plan r eligieux des Églises orthodoxes grecques en obtenant en 1870 leur propr e Église , 1-----------__, indépendante de l'Église de Grèce LES ASPIRATIONS NATIONALISTES • Les aspirations des mouvements nationali stes à former des États ­ nations sur le modèle occidental , qui apparaissent peu compatibles avec la réalité , constituent autant de menaces pour la paix .

LA GRÈCE • Dans la Grèce du roi Georges 1~.

seul État indépendant de la région , un irréden­tisme se développe.

Liées à l'achèvement de l'unité nationale , les revendications portent sur les provinces restées sous domination turque, la Crète et la Thessalie , mais aussi sur la Thrace et la Macédoine , qui sont égale men t convoitées par les Bulgares pour la première , par les Serbes et les Bulgares pour la seco nde.

LA SERBIE • La Serbie , dirigée par Alexondre l w Obréno­vitch, est une principauté autonome de l'empire ottoman depuis 1804 .

Les nationalistes serbes luttent pour 11nd épendance et rêvent de constituer une grande et du patriarcat de Constantinople .

LA ROUMANIE • La Rouman ie du prince Chorles de Hohenzollem-Sigmoringen, devenue principauté autonome de l'empire ottoman en 1859 , veut achever sa construction territoriale .

Elle réclame la Tran sylva nie hongroise ainsi qu'un prolongement de son littoral sur la mer Noire aux dépen s des Bulgares.

LES AMBITIONS DES GRANDES PUISSANCES • Ces volontés centrifuges des diverses minorit és nationales sont récupérées par les grandes puissances qui se posent en protectrices des peuples pour mieux conforter leurs zones d 'influence dans cette région .

L'EMPIRE OnOMAN • Depui s le début du XIX' siècle, la Turquie que dirige le sultan Abdüi­Homid/1 (1876-1909) se révèle incapable , sur le plan politique , d ' engager les réformes nécessaires au maintien harmonieux de son empire .

Annexion de la Bosnie-Herzégovine par l'Autriche -Hongrie Révolte en Albanie Premi ère guerre balkanique • Son économie glisse peu à peu sous la coupe des grandes banques européennes qui contrôlent les investi ssements étrangers dans le pays et gèr ent de fait le remboursement de la dette ottomane .

• !:effacement progressif de l'empire ottoman du jeu politique favorise les appétits des deu x grandes puissances régionales, l'Autriche et la Russie.

• Arguant de sa proximité avec les populations slaves et orthodoxes du sud de l'Europe , la Russie , d ' Alexand re Il à Nicolos Il, veut créer des États dont elle serait la protectric e.

• Son objectif est le contrôle des détroits du Bosphore et des Dardanell es, frontière entre l'Europe et l'Asie, qui doit permettre à sa flotte de l a mer Noire d 'accéder librement aux « mers chaudes » par la M éditerranée .

L'AUTRICHE • Cha ssée du proc essus de ....,,..,.,,_..,........,,..,..,..

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allemande après sa défaite à Sadowa (1866 ), l'empire de Fronçois­Joseph cherche un substitut à sa perte de puissance en Europe dans une poussée vers le sud-est, encoura gée en cela par l'Allemagne.

• D 'autre part, la présence russe dans les Balkans et le soutien de Saint-Péter sbour g au nationalisme serbe constitue une menace vitale pour l 'Autriche , agitée par les revendications nationales des minorités slaves de son empire.

L'ANGLE TERRE ET LA fRANCE • !:Angleterre , obsédée par la sécurité de la route des Inde s, se refuse au dépeçage de l'empire ottoman qui ouvrirait, à terme , les Détroits aux Russes.

• La France espère quant à elle jouer un rôle d'arbitre entre les différents protagonistes et obtenir des compensations .

• 1875 De violentes émeutes, attisées par le Monténégro et la Russie, éclatent en Bosnie- Herzé govi ne contre la pression fiscale ottomane .

• 1876 La révolt e s'étend à la Bulgarie où le soulèvement est violemment réprimé par des troupes irrégu lières de l'armée ottomane , les bach i­ bouzouks .

Les atrocités commises par ces derniers , révélées par la presse occidentale , émeuvent les Européens et les Russes.

• La Serbie et le Monténégro déclarent la guerre à l'empire ottoman (30 juin) et lancent une offensive en Bosnie-Herz égovine.

Les troupe s turques les défont à Aleksinac e t Novi Pazar et menacent Belgrade .

La Russie impose un armistice aux Ottomans (1" nov.).

L'INTERVENTION RUSSE • 1877 Après avoir obtenu la neutralité de l'Autriche en échange du droit pour les Autrichiens d'occuper la Bosnie- Herzé govine, la Russie déclare la guerre à l'empire ottoman ( 24 avr.) après que celui -ci a rompu l'armistice .

Appuyés par la Serbie et par la Roumanie -qui en profite pour proclamer son indépendance - , les Russes prennent diffic ilement Andrinople (auj.

Edirne ).

Ses troupes doivent s'arrêter à San Stefano (31 janv .), aux portes de Constantinople, sous la pression de l'Angleterre dont la flotte protège la capi tale ottomane .

• 1878 Le troité de Son Stefono (3 mars) consacre la victoire de la Russie.

!:empire ottoman lui cède la Dobroudja , qu'elle échange contre la Bessarabie avec la Roumanie, et lui accorde un protectorat sur les chrétiens des Balkans.

Seconde guerre balkanique Union Grèce-Crète • La Turquie accorde l 'indépendance à la Serbie , au Monténégro et à la Roumanie , et reconnaît l'autonomie de la Bosnie-Herzégovine .

• Enfin , le traité crée un grand État bulgare, vassa l de la Turquie , mais dont le prince est nommé par le tsar.

•!:An gleterre et l'Autriche , hostiles à la Russie, refusent de reconnaître le traité.

Soucie u x d' éviter un conflit entre ses alliés autrichiens et russes , B ismarck organise a lors un congrès à Berlin .

LE CONGRÈS DE BERLIN • Le congrès de Berlin Ouin fjuill.) confirme les indépendance s de la Serbie, du Monténégro et de la Roumanie , mais démantè le la grande Bulgarie .

La Thrace et la Macédoine sont restituées au sultan ; deux principauté s sont constituée s, la Bulgarie et la Roum é lie-Orienta le, sous tutelle ottomane , mais avec à leur tête des administrateurs nommé s par la Russie.

• Vienne obtient le droit d'occuper et d 'administrer la Bosnie-Herzégovine ainsi que le sandjak (préfecture) de Novi Pazar , entre Serbie et Monténégro .

• Le sultan récompense l'Angleterre pour son soutien diplomatique en lui accordant le droit d 'occuper Chypre -en 1914 , Londre s annexera Ille qui ne deviendra indépendante qu'en 1959 et restera un enjeu des relations g réco-turques.

• Ces dispositions favori sent l'Autriche et privent l a Russie de sa victoire militaire.

Cet échec attise la rivalité entre les deux pays .

LA NÉGATION DES ASPIRATIONS NATIONALES • Ce morcellement des Balkan s ignore les aspirations des peuples .

• Les Serbes et les Bulgares partagent un sentiment d 'inach èvement national.

• Musulmans pour la plupart , les Albanai s souha itent demeurer dans l'empire ottoman, mais réclament une autonomie administrative que leur refuse le sultan.

Nombre de Bulgares massacrés par les bachi ­ bauzauks en 1876.

8 ,2 millions d 'hab .

237 300km ' Bilan estimé dela guerre russo-turqu e de 1877-1878.

Effectif engag é par la Bulgarie contre la Serbie e n 1913.. »

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