Les Bleus et les BlancsUne guerre civile sous la Révolution.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 Les Bleus et les Blancs
Une guerre civile sous la Révolution 1793-1815
Sous la Révolution française, on désigne
les royalistes par le nom de «Blancs», parce qu'ils ont pour emblème la ban
nière blanche, et les soldats de la Répu
blique chargés de les poursuivre par
celui de
«Bleus», parce qu'ils sont vêtus
d'un uniforme bleu.
C'est au cours
de la guerre de Vendée
qu'ont lieu les principaux engagements
entre les Blancs et les Bleus.
En effet, les
catholiques de l'ouest de la France
n'acceptent pas la Constitution civile du
clergé désavouée par
le pape Pie VI, la mort de Louis XVI et, surtout, la levée
en masse de 300000 hommes (1793)
ordonnée par la Convention pour com
battre les Autrichiens et les Prussiens.
La révolte prend un caractère populaire
et la majorité des paysans vendéens et
bretons s'y rallie sous la direction, entre
autres, de Stoffiet, garde-chasse, de
François de Charette
de la Contrie,
ancien lieutenant de vaisseau.
En quel
ques jours, la Vendée, l'Anjou et, bien
tôt, la Bretagne
se trouvent en état
d'insurrection contre la République.
Et
c'est à Cathelineau, ancien colporteur,
qui a soulevé son village du
Pin, que
revient la responsabilité d'unir tous les
mouvements de révoltes et d'assumer,
avec
le titre de généralissime, le com
mandement de l' «armée catholique et royale», celle des Blancs.
D'autres
hobereaux se joignent à lui, tels d'El
bée, Lescure, La Rochejaquelein, Bon
champs.
Dans un premier temps, les Blancs, ani
més d'une résolution farouche, multi-plient
les victoires.
Ils s'emparent
d'importantes villes de l'Ouest, comme
Bressuire, Saumur, Angers, Thouars,
mais
ils échouent devant Nantes et sont
battus à Cholet, au Mans et à Savenay.
lls reprennent alors la lutte sous forme
de guérilla, armés
le plus souvent de fourches, de couteaux et de haches.
On leur donne le surnom de «chouans».
Les Bleus, commandés notamment par le général Turreau, forment ce qu'on
appellera des «colonnes infernales» qui,
dans l'impossihilité de se saisir des
insurgés, préfèrent dévaster le pays,
exaspérant les passions et les haines
dans tout
le Bocage et le Marais ven
déen.
C'est une véritable guerre civile
que
se livrent les Bleus et les Blancs,
Français contre Français.
Après la chute de Robespierre, la Con
vention thermidorienne entame des né
gociations qui aboutissent à l'accord de
La Jaunaye, signé
le 17 février 1795.
Cet armistice proclame non seulement
l'amnistie, mais aussi
le libre exercice
des cultes.
Pourtant,
de nombreux Blancs irréducti
bles reprendront épisodiquement la lut
te, et la Vendée ne retrouvera vraiment
la paix
qu'à la chute de Napoléon après les Cent-Jours, en 1815.
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