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lecture linéaire Olympe de Gouges

Publié le 26/03/2022

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« Lecture linéaire – Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges.- Préambule, de « « Les mères, les filles, les sœurs… » à « … citoyenne » Introduction : Alors que la Révolution française n’a apporté que peu de progrès pour les femmes, Olympe de Gouges, pionnière emblématique de la lutte pour les droits des femmes, rédige en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne calquée sur la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclamée le 26 août 1789.

Dans le préambule, qui constitue une réécriture de l’ouverture de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, Olympe de Gouges s’adresse aux membres de l’Assemblée nationale et réaffirme la nécessaire égalité entre les sexes afin que les droits des femmes qu’elle définit comme citoyennes soient respectés.

Nous nous demanderons comment dans ce passage Olympe de Gouges justifie l’importance d’une constitution affirmant l’égalité entre les hommes et les femmes .

Nous pouvons dégager les 3 mouvements suivants : la première phrase, un appel à la constitution d’une assemblée nationale de femmes constitue le premier mouvement ; le second mouvement, plus long, de « Considérant » à « bonheur de tous » détourne de manière accusatrice la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ; le troisième mouvement – la fin du texte - constitue la fin du préambule et introduit les articles de droit auxquels Olympe de Gouges aspire. Lecture linéaire I/ Premier mouvement : premi è re phrase - Un appel à la constitution d ’ une Assembl é e nationale des femmes) Le préambule s’ouvre sur une première phrase efficace qui constitue un appel à la constitution d’une Assemblée nationale des femmes.

Ces dernières sont désignées par une énumération, « Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation », soulignant les liens qui les unissent, la solidarité entre les femmes puisqu’elles sont d’emblée présentées comme une seule et même famille.

Cependant, cette accumulation souligne aussi les liens avec les hommes, montrant que les hommes et les femmes sont indissociables.

L’énumération se clôt sur une apposition qui permet de glisser du biologique (lexique de la famille) au politique, et d’affirmer l’importance des femmes au sein de l’Etat, le terme « nation » désignant une organisation politique s’opposant à la monarchie de droit divin.

Olympe de Gouges utilise donc un vocabulaire juridique : « représentantes de la nation », que l’on retrouve dans l’ensemble du Préambule « droits naturels, inaliénables et sacrés », « corps social », « institution politique ».

C’est bien la place de la femme en tant que citoyenne qu’elle entend définir.

Le Préambule acquiert ainsi une dimension officielle et sérieuse et dès la première phrase on comprend que l’auteure entend se faire la porte-parole des femmes françaises, l’énumération soulignant que ce sont les attentes et les désirs de la majorité des femmes qu’elle relaie dans son texte.

Le verbe « demandent », conjugué au présent, indique, par ailleurs, la volonté de voir mis en œuvre pleinement et non imparfaitement les principes de la Révolution.

De fait, Olympe de Gouges aspire à une Révolution dans la Révolution afin que les femmes soient libérées de la tyrannie autant que les hommes, auprès desquels elles se sont d’ailleurs battues. II/ Second mouvement : de « Considérant » à « bonheur de tous » - Le détournement accusateur de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen) Dans la suite du préambule, Olympe de Gouges reprend en le détournant le début de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

Il s’agit pour De Gouges de mettre en valeur, par la « féminisation » du propos (elle substitue le mot « femme » au mot « homme » l’injustice de la condition des femmes.

La tonalité est résolument polémique et Olympe de Gouges inscrit son texte dans la littérature de combat.

La gradation « l’ignorance, l’oubli ou le mépris » (l.3) juge ainsi sévèrement la société qui maintient volontairement la femme dans un état de dépendance.

Selon l’auteure, « les malheurs publics et la corruption des gouvernements » (l.4-5) résultent uniquement du manque de considération envers les droits des femmes (on notera le caractère extrêmement péjoratif du lexique employé).

Ce mépris que subissent les femmes apparaît comme une maladie qu’il convient de soigner afin de préserver le « corps social » (l.8), la métaphore médicale utilisée ici soulignant que les Français, en cessant d’être les sujets d’un roi dont ils contestent l’autorité, deviennent les membres d’une même nation.

A cette maladie, Olympe de Gouges propose un remède : faire une constitution qui égalise la condition des sexes et rétablisse les droits des femmes. L’énumération ternaire d’adjectifs « naturels, inaliénables et sacrés » (l.6) souligne avec force que la Constitution (sacralisée par la majuscule, l.14) doit restaurer les droits établis par la nature (cette idée avait déjà été exprimée dans l’exhortation aux hommes dans laquelle la nature et son fonctionnement constituait un argument d’autorité).. »

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