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lecture linéaire olympe de gouge

Publié le 22/06/2023

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« Objet d’étude 3 : la littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècles Œuvre : Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, Olympe de Gouges, 1791 Parcours : écrire & combattre pour l’égalité LA 12 : Olympe de Gouges, DDFC, articles IV à XII, (1791) IV. La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui ; ainsi l’exercice des droits naturels 5 de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose ; ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison. V. Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à la société : tout ce qui n’est pas défendu par ces lois, sages et divines, ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire 10 ce qu’elles n’ordonnent pas. VI. La Loi doit être l’expression de la volonté générale ; toutes les Citoyennes et Citoyens doivent concourir personnellement, ou par leurs représentants, à sa formation ; elle doit être la même pour tous : toutes les citoyennes et tous les citoyens, étant égaux à ses yeux, doivent être également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités, & sans autres 15 distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents. VII. Nulle femme n’est exceptée ; elle est accusée, arrêtée, & détenue dans les cas déterminés par la Loi. Les femmes obéissent comme les hommes à cette Loi rigoureuse. VIII. La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une Loi établie et promulguée antérieurement au délit et légalement appliquée aux 20 femmes. IX. Toute femme étant déclarée coupable, toute rigueur est exercée par la Loi. X. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions mêmes fondamentales, la femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune ; pourvu que ses manifestations ne troublent pas l’ordre public établi par la Loi. XI. 25 La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de la femme, puisque cette liberté assure la légitimité des pères envers les enfants.

Toute Citoyenne peut donc dire librement, je suis mère d’un enfant qui vous appartient, sans qu’un préjugé barbare la force à dissimuler la vérité ; sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. XII. La garantie des droits de la femme et de la Citoyenne nécessite une utilité majeure ; cette garantie 30 doit être instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de celles à qui elle est confiée. Introduction Alors que de nombreuses femmes ont rédigé des doléances, d’autres ont écrit des pamphlets, des brochures, fait signer des pétitions, …, pour participer à la mise en place d’un régime égalitaire durant la Révolution de 1789, leurs espoirs ont cependant été rapidement déçus : la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, adoptée en août 1789 les exclut de la vie politique.

En 1792, la Constitution de la Première République va plus loin encore et supprime le droit des femmes à se réunir en « société ».

C’est pour faire face à cette situation injuste qu’Olympe de Gouges, femme éclairée et fervente militante des droits des femmes -elle a d’ailleurs obtenu qqs succès, notamment l’autorisation de divorcer-, écrit et fait publier (en 5 exemplaires) la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

Dans ce pastiche de la Déclaration de 1789, elle transforme les articles pour réclamer les droits des femmes à disposer des mêmes que les hommes, notamment dans un domaine clé de l’Etat : la justice.

Il nous semblerait intéressant d’en étudier les articles IV à XII pour étudier quels sont les points qu’elle 5 met en avant : Quelles sont les idées promues par Olympes de Gouges dans ce pastiche féministe de la Déclaration des droits de l’Homme ? Nous découperons le texte en 4 mouvements : 1er, articles IV à VI – la définition de la loi selon OdG, puis le 2ème, articles VII à IX – la définition de la justice et des peines encourues, le 3ème, articles X à XI – la définition de la liberté d’expression ; et enfin, 4ème mouvement, l’article XII et le détournement qu’opère OdG de cet article de la DDHC. Premier mouvement (articles IV à VI) : Définition de la loi Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, rédigée et adoptée en août 1789 I V. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits.

Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi. V. La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société.

Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas. V I. La Loi est l’expression de la volonté générale.

Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation.

Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse.

Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents. Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, rédigée en 1791 IV. La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui ; ainsi l’exercice des droits naturels de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose ; ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison. V. Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à la société : tout ce qui n’est pas défendu par ces lois, sages et divines, ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elles n’ordonnent pas. VI. La Loi doit être l’expression de la volonté générale ; toutes les Citoyennes et Citoyens doivent concourir personnellement, ou par leurs représentants, à sa formation ; elle doit être la même pour tous : toutes les citoyennes et tous les citoyens, étant égaux à ses yeux, doivent être également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités, & sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents. Répondez à chacune de ces questions en citant le texte et en analysant les citations que vous faites : 1 .

Montrez que le but de cette Déclaration est de réclamer une place pour les femmes dans la société civile et politique française. Toutes femmes sont citoyennes -> répétition Mentionne la justice et rendre aux femmes ce qui leurs appartients Expression « volonté générale » -> inclusive Suppression de l’oppression (article 4) Champ lexical citoyenneté (dignité, place et emplois publics) 2 .

Comment justifie-t-elle le fait que, selon elle, l’égalité entre femmes et hommes est un devoir pour la société française ? Obligation = verbe « doit » -> devoir 2 3 verbe a la forme négative « ne peut être empêché… » « Loi » -> texte écrit, institue 3 .

De quoi Olympe de Gouges.... »

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