Lecture linéaire gargantua . La harangue

« LL 17 La harangue de Gargantua aux vaincus Pr l’intro : Après avoir été vaincu par les troupes de Picrochole, souverain belliqueux, G. s’adresse aux vaincus dans un discours magnanime.

Le texte se présente comme une harangue, un discours qui révèle la générosité et l’autorité du Prince. Dns 1 : expose fermement ses décisions en tant que chef des armées Contrairement à la mentalité féodale qui prône les guerres de conquête pour accroître son bien et sa gloire, Gargantua proclame son pacifisme Gargantua en bon humaniste adopte une attitude de pardon et de miséricorde envers les soldats vaincus.

Dès la 1ère ligne de sa harangue, la négation qu’il emploie « ne voulant me montrer indigne » le montre avec beaucoup d’humilité et place son action dans un héritage axiologique (vérité de valeurs)« la bienveillance héréditaire de mes parents ».

Ainsi il fixe sa reddition par une structure binaire « je vous libère et affranchis » ; « vous rends libres et indépendants ».

Cette parole performative est de plus renforcée par l’adverbe « dès maintenant » qui signale l’absence totale de condition. Il fait suivre son absolution par des mesures concrètes qui assoient l’application de sa mansuétude.

Le futur de certitude l4-5 : « vous serez tous payés pour 3 mois afin de vous permettre de retrouver vos maisons et vos familles » assure aux vaincus une solde.

De plus cette générosité s’appuie sur un solide bon sens car les « 600 hommes d’armes et 8000 fantassins » qu’il leur octroie en tant qu’escorte anticipe une éventuelle vindicte populaire ou que ces mêmes soldats ne pillent les campagnes au cours de leur retour.

G est clément et son désir de protection envers les vaincus est tant physique que moral : ceci est montré l 7-8 par le CClieu « vous conduiront en sécurité » et par la subordonnée de souhait « que Dieu soit avec vous ». En souverain humaniste, G.

proclame son pacifisme par la répétition d’une négation syntaxique l 9 : (guerre entreprise) « sans mon consentement, sans espoir d’augmenter mes richesses ou de glorifier mon nom ».

Ainsi il se comporte en Bon Prince à l’opposé des guerres de conquête qui accroissent les territoires et glorifient leur Chef.

Sa sagesse le conduit par contumace (absence de Picro) à réorganiser le pouvoir.

La subordonnée conjonctive complétive COD l 11« je veux que son royaume revienne entièrement à son fils » fixe les modalités de la succession de Picrochole en prônant le droit héréditaire.

La modalité jussive du verbe « je veux » est relayée par la tournure passive au futur « sera instruit par » qui place l’enfant en position d’apprenant.

La formation éducative de son être doit être confiée « par des princes les plus âgés et « par les gens savants du Royaume » l 12-13.

On notera la tournure superlative et l’épithète « savants » qui insistent sur la sagesse associée à la science. La locution adverbiale l 14 «.... »