Lecture linéaire acte II scène 13 les fausses confidences
Publié le 15/10/2023
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Lecture linéaire 2, Les Fausses Confidences, Marivaux, Acte II, scène 13
L’extrait dont je vais vous faire la lecture linéaire est la scène 13 de l’acte 2, emprunté à la pièce de
théâtre Les Fausses Confidences, représenté pour la première fois en 1737 et écrit par Marivaux.
Nous découvrons Dubois, qui se propose d’aider son ancien maître dans sa conquête amoureuse de
ce qu’on découvre être Araminte.
Celle ci sais depuis la vraie fausse confidence de Dubois que
Dorante est amoureux d’elle.
Elle cherche de lui d’obtenir des aveux ceux pour quoi elle le met à
l’épreuve en lui faisant croire qu’elle veut épouser le Comte.
LECTURE DU TEXTE.
Nous
pouvons alors nous poser la question : En quoi cette scène révèle-t-elle le stratagème d’Araminte se
livrant à une fausse confidence face à Dorante ? Pour cette lecture linéaire, j’ai choisi de découper
le texte en 4 mouvements : le premier se trouvant de la ligne 1 à la ligne 13 et s’intitule « La mise
en place du stratagème d’Araminte ».
Il est suivit du deuxième mouvement « un dialogue en
stichomythie révélant le trouble de Dorante » de la ligne 14 à la ligne 23.
Ensuite, le troisième
mouvement, de la ligne 24 à la ligne 37 se nomme « l’évocation plus précise du mariage
d’Araminte et du Comte ».
Et pour finir, le quatrième et dernier mouvement situé de la ligne 38 à la
ligne 44 : « la malaise croissant de Dorante, piégé par Araminte ».
(2MIN50)
Dans le premier mouvement intitulé la mise en place du stratagème d’Araminte, Dorante, face à
l’attitude affirmé d’Araminte ne sait que dire et utilise une anadiplose comme l’indique la phrase
nominale « déterminée, Madame ! » ligne 1.
Araminte devient celle qui manipule et qui manie l’art
du mentir vrai.
Mentir car elle fait croire qu’elle va épouser le comte.
Vrai car elle fait naître le
mensonge espérant que la vérité voit le jour.
En effet, le champs lexicale de la détermination
caractérise sa première réplique et indique que sa décision est irrévocable, « résolue » ligne 2
« garantie » « promet » 3.
Néanmoins, cette détermination n’est qu’une façade, et l’aparté « il
change de couleur » à la ligne 4 montre qu’Araminte espère que le stratagème mis en place
permettra à Dorante d’avouer ses sentiments.
La didascalie à la ligne 6 montre l’assurance
d’Araminte qui répond à une question de Dorante.
L’emploie du futur et la tournure impersonnel
montre de la part d’Araminte qu’elle se révèle comme pleine de certitude.
Elle emploie ensuite deux
verbes à l’impératif, le premier à valeur de défense et le second d’ordre.
Elle enjoint Dorante
d’écrire une lettre, un billet pour elle et là, c’est la mise en place de son stratagème.
Le verbe
« dictée » et le pronom « vous » qui en fonction de COD montre bien que Dorante va subir l’action
et Araminte va être aux commandes.
Elle insiste d’ailleurs sur le fait que Dorante n’a qu’à obéir, il
dispose du matériel d’écriture, l’hyperbole « tout ce qu’il faut » le signal.
Dorante est surpris par
cette demande et l’interjection « eh » suggère cette surprise et aussi sa question va l’indiqué
davantage « pour qui madame ? ».
Araminte poursuit insidieusement, son but étant toujours de le
piéger pour voir ses véritables sentiments, en rappelant que la lettre s’adresse au comte, c’est à dire
au rival de Dorante.
Les didascalies externent montrent le trouble Dorante, « dorante reste rêveur et
par distraction ne va point à la table » à la ligne 11.
Elle insiste sur la rêverie de celui qui est piégé,
qui ne sais pas comment il va pouvoir réagir.
La didascalies interne lorsque Araminte dit « vous
n’allez pas à la table : à quoi rêver vous ? », insiste sur cette attitude très passive Dorante.
Il apparaît
presque dans ce passage là comme quelqu’un qui est en état de choc, qui n’arrive pas à réagir, à
comprendre ce qui est en train de lui arriver.
Sa réplique suivante est incohérente par rapport à ce
que lui a demander Araminte, et ça va créer un effet comique pour le spectateur et renforcer le
trouble qui peu à peu s’empare de lui et qui montre bien que Araminte a pris le dessus.
Ensuite, nous arrivons au deuxième mouvement : un dialogue en stichomythies révélant le trouble
de Dorante.
Nous avons le passage qui est significatif puisque nous pouvons observer un dialogue
qui ici va prendre la forme de stichomythies, ces fameuses répliques très brèves qui ont toujours une
fonction particulière dans les comédies et les tragédies puisqu’elles montrent un moment de tension
extrême.
Le dialogue devient plus rapide et l’aparté initiale d’Araminte « à part pendant qu’ils se
placent », qui indique qu’elle mène le jeu dans la scène.
Elle comment l’état de Dorante, se place en
position d’observatrice avec l’impératif « voyons » ainsi que le futur.
Elle va observer les réactions
de Dorante, contraint d’obéir à ses demandes.
Et puis, à côté, nous avons l’aparté suivant de Dorant
qui indique qu’il n’est pas préparé à ce qui lui arrive.
La didascalie d’ailleurs montre qu’il est perdu
il « cherche du papier ».
Sa réplique à la ligne 16 montre qu’il ne parvient même pas à écrire la
lettre.
Cette incapacité est observable dans toutes les répliques qui vont suivre.
Les apartés révèlent
bien les sentiments et les projets des deux personnages.
Pour résumer, dans cette pièce le spectateur
comprend que tous les deux s’aiment : Dorante est décidé conformément au plan élaboré par
Dubois à cacher cet amour et Araminte, de son côté, n’est pas complètement certaines de ses
propres sentiments, elle a besoin de savoir clairement ce qu’il en est de ce Dorante, et on voit bien
que ici, les apartés remplissent totalement leurs rôles théâtrales.
Ils permettent aux aux personnages
de se confier aux spectateurs, et de se confier leurs états d’esprit et c’est ça qui va créer aussi
l’attention et surtout le fait que le spectateur est vraiment observateur de l’évolution de c’est
sentiments.
Araminte commente presque en direct l’efficacité de son piège « il ne sais ce qu’il fait »
« voyons si cela si cela continuera » à la ligne 14.
Dorante est vraiment déstabilisé, il s’interroge
davantage sur une possible défaillance du piège organisé par Dubois, lorsqu’il dit « Ah Dubois m’a
trompé ! » à la ligne 16.
Araminte se montre directive, les didascalies « poursuivant » ligne....
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