Lecture linéaire acte I scène 2 les fausses confidences
Publié le 15/10/2023
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«
Lecture linéaire 1, Les Fausses Confidences, Marivaux, Acte I, scène 2
L’extrait dont je vais vous faire la lecture linéaire est la scène 2 de l’acte 1, emprunté à la pièce de
théâtre Les Fausses Confidences, représenté pour la première fois en 1737 et écrit par Marivaux.
Nous découvrons Dubois, qui se propose d’aider son ancien maître dans sa conquête amoureuse de
ce qu’on découvre être Araminte.
LECTURE DU TEXTE.
Nous pouvons alors nous poser la
question : Comment Dubois dans ce dialogue d’exposition parvient à convaincre Dorante de
l’infaillibilité du stratagème mis en place ? Pour cette lecture linéaire, j’ai choisi de découper le
texte en 3 mouvements : le premier se trouvant de la ligne 1 à la ligne 4 et s’intitule « un double
portrait : une scène à valeur d’exposition ».
Il est suivit du deuxième mouvement « Dubois, le
personnage qui conduit le stratagème et séduit Dorante » de la ligne à la ligne.
Et pour finir, le
troisième et dernier mouvement situé de la ligne à la ligne 30 : « Dubois, un valet s’affirmant un
maître en intrigue ».
(2MIN50)
Pour commencer, le premier mouvement débute par une réplique de Dorante où nous avons un
double portrait, en ce sens que nous avons le portrait d’Araminte et le portrait de Dorante en même
temps.
Araminte n’est pas nommée, elle est désigné par le terme « femme » et le démonstratif
« cette femme ci », ce qui montre sa spécificité.
Son portrait pourrait se dessiner en 3 temps : elle a
un rang élevé dans le monde sociale, elle est veuve, et riche.
Son statue de veuvage est évoqué pour
indiquer au spectateur que Araminte est une femme libre.
Elle est donc présenté par Dorante
comme une femme importante socialement, renommée et fortunée.
En parallèle, nous avons le
portrait à contrario de Dorante qui le dresse lui même que nous pourrions dire en contraste avec
celui d’Araminte.
Il emploie deux négations syntaxiques pour insister sur son absence de bien et par
conséquent son absence de qualité.
Il emploi le verbe « épouser », et donne une information aux
spectateurs : il est ici dans le but de se marier avec Araminte.
Nous comprenons donc une partie du
stratagème.
Et puis, sa question à la fin de la réplique souligne sa certitude de ne pas pouvoir être
aimer d’Araminte qui pourrait selon lui, guère s’intéresser à un homme aussi éloigner de lui.
Dans
cette première réplique, il est présenté comme un homme désargenté, désireux pourtant d’épouser la
femme qu’il aime.
Nous voyons donc bien que cette réplique de Dorante donne un grand nombre
d’informations aux spectateurs et elle pourrait être destinée avant tout au public avec le principe de
la double énonciation, elle permet de comprendre qui sont les personnages et surtout quel est le
projet de Dorante.
(4MIN05)
Ensuite, nous passons au deuxième mouvement, Dubois, le personnage qui conduit le stratagème et
rassure Dorante.
Nous pouvons observer sur la deuxième réplique, lorsqu’il dit « point de bien ! »
(ligne 5), que Dubois prend la main sur le dialogue et la distribution de la parole sera clairement en
sa faveur.
Il reprend la question par une phrase exclamative qui souligne son étonnement et son
désaccord.
Pour lui, Dorante possède un bien précieux : son physique.
« Votre bonne mine est un
Pérou »(ligne 5), ici, il faut comprendre un jeu de mot comique sur la polysémie, c’est à dire
plusieurs sens, au terme « mine ».
Mine désigne le visage de Dorante mais aussi fait références aux
mines de cuivre du Pérou.
Il veut donc ainsi signifier que le visage de Dorante est un vrai trésor.
Et
puis, nous avons une didascalie interne, c’est à dire qu’elle est suggérée par les propos du
personnage « tournez vous un peu que je vous considère encore (ligne 5 et 6).
Cela indique bien
que Dubois fais tourner Dorante pour l’observer et fait l’éloge de son physique.
Nous constatons
encore une fois ici que il y a un jeu de mot sur le terme « grand » (ligne 7), l’adjectif antéposé
qualifie normalement le statue de l’homme or ici Dubois évoque plutôt la taille de Dorante et
l’hyperbolique « toutes les dignités possibles » (ligne 7) est mis sur le même plan que la taille de
Dorante.
Son physique remplace les biens et sera donc un atout dans la suite de la pièce.
Dubois
évoque ensuite un stratagème, « notre affaire est infaillible » (ligne 8), nous remarquons le
déterminant possessif « notre » qui indique aux spectateurs que ce stratagème est mené par les deux
hommes.
Et la répétition d’adjectifs « infaillible » (ligne 8) soutenue par l’emploi de l’adverbe
« absolument » (ligne 8) traduit la certitude de Dubois quant à l’issue de la machination.
Il se
projette d’ailleurs déjà dans un avenir radieux pour Dorante, il dit « il me semble que je vous vois
déjà en déshabillé dans l’appartement de Madame.
» (ligne 8 et 9).
Ironiquement, il imagine
Dorante en tenue d’intérieur auprès d’Araminte, signe qu’il est sûr de son fait que Dorante cherche
à épouser Araminte.
Nous voyons bien ici que Dorante est hésitant par rapport à la certitude que
manifeste ici son ancien valet.
Nous pouvons remarquer dans les répliques de la ligne 10 à la ligne
19, que nous avons une accélération du rythme dans la scène grâce à des répliques plus courtes.
Même si Dorante n’est plus le maître de Dubois, cet échange révèle la relation maître valet qui est
ici inchangé, Le valet conformément à son statue lui confère ici une sorte de rôle de confident qui
va rassurer son maître et qui ne va pas cesser de contrer ses objections.
Si nous regardons la
réplique de Dorante au vers 13, la première objection est d’ordre financier.
« Elle a plus de
cinquante milles livres de rentes ».
Dorante rappel à Dubois la fortune immense de la jeune veuve
en l’inscrivant dans une réalité sociale.
Cette objection annonce donc le premier obstacle majeur.
Mais tout de suite, Dubois face à ces objections semble plutôt....
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