Le vote, une affaire individuelle et collective
Publié le 19/05/2025
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«
Le vote, une affaire individuelle et collective
I-Comment expliquer la participation électorale ?
A - La participation électorale selon le type d’élection
-
Les élections au niveau national : législatives et présidentielles
Il y a plus d’abstention aux élections législatives que présidentielles.
En 2017, 51% des inscrits dans les listes électorales se sont abstenus aux
élections législatives soit 2,5% fois plus que le taux d’abstention aux
présidentielles.
Les élections présidentielles sont un moment fort de la démocratie et sont très
médiatisées car elles constituent un enjeu politique majeur pour la nation.
Les élections législatives qui sont dans la foulée ne servent qu’à donner une
majorité parlementaire au président élu.
Elles ne seraient donc qu’une formalité
pour les électeurs.
Le taux d’abstention aux élections présidentielles est inférieur
au taux d’abstention des élections législatives.
Ainsi, en 2014 36,7% des inscrits
se sont abstenus aux élections MUNICIPALES soit 12 points de moins que pour
les législatives.
Les municipales, contrairement aux présidentielles/législatives
créent une proximité entre le maire et ses électeurs.
Ce qui signifie qu’un
attachement affectif peut jouer sur l’élection d’un maire.
Les réformes engagées par un maire peuvent avoir un effet immédiat et concret
sur les conditions de vie des habitants (transports, aménagements verts,
dynamisme…).
B - La participation électorale varie selon des variables sociales
-
L’âge :
Aux législatives et aux présidentielles de 2017, 23,9% des jeunes âgés de 18-25
ans se sont systématiquement abstenus soit presque 3x + que la proportion de
personnes âgées de 70-74 ans
-
Le niveau de diplôme :
24,4% des personnes sans diplôme se sont systématiquement abstenues soit 3x
+ que la proportion de personnes titulaires d’un diplôme > au bac
-
La PCS :
15,5% des ouvriers se sont systématiquement abstenus soit 2,5x +que la
proportion de cadre.
Ce sont les jeunes, les personnes sans diplôme et les ouvriers qui se sont le plus
abstenus.
A l’inverse, ce sont les vieux, le diplômés et les cadres qui ont
systématiquement voté.
La participation électorale dépend des compétences et des ressources politiques
des individus (connaissance des partis politiques, de leurs histoires, des acteurs,
compréhension des discours politiques, des programmes, des enjeux politiques
et institutionnels).
Ces compétences et ressources découlent d’un capital culturel
qui lui-même découle d’appartenances de classe.
Les ouvriers sont dépourvus de capital culturel et donc peuvent ressentir un
sentiment d’incompétence à l’égard des enjeux politiques et ont donc tendance à
s’autocensurer en s’abstenant aux élections ce qui témoigne d’un processus
d’intériorisation d’une forme de violence symbolique subit et donc un rapport de
domination de classe.
Derrière un suffrage universel se cache un suffrage
censitaire.
Cependant historiquement, les ouvriers ont pu acquérir des
ressources politiques par un fort militantisme politique, de fortes participations
électorales et aussi par des conquêtes sociales.
Du côté des classes dominantes elles détiennent du capital culturel et donc se
sentent légitimes pour intervenir dans les débats politiques pour militer et pour
voter.
Pour conclure, l’intérêt ou le désintérêt pour la politique reflète des rapports de
classe et donc le degré d’intégration de l’individu dans la société.
L’intérêt des
classes supérieurs pour la politique renforce leur intégration et le désintérêt de
classes populaires renforce leur position de classe dominé.
L’abstention est donc
une façon d’abandonner son destin à ceux qui votent renforçant ainsi les rapports
de domination entre les classes.
II – Comment les électeurs décident-ils de leurs votes ?
A – Le vote est un acte individuel ?
La présence d’un isoloir rend le vote secret.
En effet, il permet à l’électeur de
s’affranchir de toute influence extérieur (influence familiale, de nos pairs).
Cependant, le vote a forcément une dimension collective.
En effet, l’individu est
soumis à différentes influencent :
-
-
Histoire de la nation : Le vote est un acte citoyen qui réunit tous les
individus dans une collectivité nationale
Influences géographiques : Chaque région à ses traditions politiques qui
peuvent se transmettre entre les générations
Influences de la famille par la socialisation politique.
Elle transmet des
valeurs à sa descendance par des croyances religieuses ou à une
appartenance de classe (ex : famille ouvrière)
Influences de statut social, cad la profession exercée (vote ouvrier, vote
cadre) vote de classe
Le vote est à la fois un acte individuel et collectif.
B – Le vote dépend des variables sociales et contextuelles
(Doc p196) Le vote dépend ici de la profession et du diplôme.
Le vote des cadres sup est différent du vote ouvrier :
46% des suffrages exprimés par les cadres sup se snt portés vers la gauche.
C’est 14 points de plus que la prop des suffrages exprimés par les ouvriers et 20
points de + que la part des suffrages exprimés par les ACCE.
Les ouvriers ont tendance à voter pour l’extrême droite.
48% portés sur le FN
soit 14 points de plus que la....
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