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Le travail ne sert-il qu’à gagner de l’argent ?

Publié le 26/12/2021

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« Le travail est un vrai trésor, ce proverbe bien peu utilisé et à mon sens significatif de ce qu’est le travail.

Mais tout d’abord qu’est-ce que le travail ? Le travail sert à combler un besoin d’un individu, ou le travail permet directement de se satisfaire soit même.

Toutefois cette satisfaction qui peut être apparenté par le fait de gagner de l’argent est elle la seule chose qui nous pousse a travailler ? Le travail ne sert-il qu’à gagner de l’argent ? Pour répondre à ceci nous allons voir que le travail est contre nature et qu’historiquement il était réservé aux pauvres et aux esclaves.

Ensuite nous allons voir que le travail est aussi nécessaire pour se développer en tant qu’homme.

Enfin nous conclurons.

D’une part on pourrait dire que le travail est contre-nature historiquement, dans la vision traditionnelle du travail c’est comme une malédiction. Le travail relève de le souffrance, tout d’abord, l’étymologie latine du mot travail, «tripalium», signifie « instrument de torture ».

En outre, c’est une action liée à la souffrance, qui induit de la souffrance et qui possède une dimension fortement négative.

Par définition, le travail est une activité de transformation de la nature et contre la nature qui a pour effet de transformer l’Homme lui-même et à le faire souffrir.

De plus, la vision biblique du travail dans le livre de La Genèse , est perçu comme une punition de la désobéissance : Dieu a interdit la consommation du fruit défendu mais Ève fut tentée de le mange, et le fait aussi manger a Adam alors Dieu les a expulsé du Jardin d’Éden, les rendant ainsi mortels et doivent désormais travailler afin du subsister.

« Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » le pain est depuis toujours le symbole du travail, ou encore de la récompense reçue en échange d'un rude labeur.

L’apparition du travail relève d’une erreur, Platon, dans Protagoras , relate l’apparition de la technique, et donc du travail, chez les Hommes dans « le mythe de Prométhée ».

En effet, la technique désignant toutes les fabrications de l’Homme, elle englobe aussi le travail puisque l’être humain en est le « fabriquant », c’est celui qui fabrique.

Au début, l’Homme est un être naturel comme les animaux, or il est aussi naturellement démuni face aux autres car le frère de Prométhée, Épiméthée, oublie de le doter d’une capacité qui lui permettrait de survivre : il a donné des ailes, des griffes, etc aux autres animaux et a omit les Hommes.

Pour réparer cette erreur, Prométhée offre la technique aux Hommes, ainsi que le feu qu’il a volé.

Le travail est ici dicté par les êtres divins que sont Prométhée et Épiméthée.

Cette activité apparaît dans la religion grecque de l’Antiquité comme un cadeau qui est toutefois imposé aux Hommes pour qu’ils puissent survivre.

Dans cet exemple, le travail est infligé aux êtres humains par des créatures divines qui leur sont supérieures, mais c’est aussi le seul moyen que les Hommes ont pour survivre.

Ainsi, le travail est lié à la nécessité de survie comme souligne Arendt dans la Condition de l’Homme moderne , elle présente le travail tel que le voyait les sociétés pré-modernes : le travail était la signification d’un bas rang social, c’est un malheur nécessaire qui était accompli par les esclaves ou bien les personnes les plus pauvres. En effet, la nature de l’Homme n’est pas de travailler, selon Rousseau dans l’Essai sur l’origine des langues la nature de l’Homme c’est la paresse.

Le travail ne sert qu’à la survie car pour Rousseau, l’homme naturel est animé de deux passions : l’amour de soi et la pitié.

L’amour de soi, c’est l’instinct de conservation, ce qui fait que l’Homme cherche à se préserver et à se conserver.

Le travail est une activité non-naturelle qui n’a pu se développer que sous la pression artificielle de la vie sociale.

De plus, seul le gain du travail le rend attractif, d’après Kant « le travail est en soit une activité désagréable ».

C'est une privation de liberté supportable car on touche un salaire.

L'argent est donc ce qui nous motive.. »

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