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Le travail est-il nécessairement une servitude ?

Publié le 17/05/2020

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« Le travail est-il nécessairement une servitude ? Le travail ne cesse, depuis l’Antiquité, d’évoluer.

Non seulement sur le plan juridique mais aussi sur sa valeur et sa considération.

Rappelons que le travail est avanttout une activité exercée par un individu pour acquérir un résultat qui lui est nécessaire.

On peut aujourd’hui préciser que l’individu produit des biens et des servicesen compensation d’une rémunération ce qui peut nous amener à dire que le travail peut être considéré comme une servitude puisqu’il rend l’individu dépendant.Cependant, dans certains cas la définition du travail s’arrête à l’ensemble des activités effectuées.

Cela nous conduit à la considération du travail : si pour tous elle estpositive ou négative.

Il faut donc se demander si le travail est obligatoirement un assujettissement pour tous et s’il apporte des bienfaits ou au contraire descontraintes pour l’homme ? On peut affirmer dans un premier temps que le travail est une servitude pour l’homme qui est donc asservit mais nous verrons ensuite quecette affirmation est discutable et que pour d’autre il ne s’agit pas d’une contrainte. Pour trouver les origines de cette dévalorisation et contrainte liée au travail, revenons aux siècles passés pour trouver le pourquoi de cette servitude.

Tout d’abord, lemot « travail » vient du mot latin « tripalium » qui était un instrument de torture pour le bétail.

Cette étymologie est plutôt troublante et surprenante par rapport à laemploi du mot travail aujourd’hui qui n’est plus ou presque plus dévalorisé.

D’autre part, « servitude » vient du mot latin « servus » qui signifie esclave.

Dèsl’Antiquité, le travail était considéré comme un asservissement.

En effet, les tâches étaient divisées en deux parties qui classait d’un côté les activités quidemandaient un effort et qui étaient dégradantes ; et d’un autre côté les activités intellectuelles.

Les esclaves effectuaient ces activités pénibles, ils n’étaient pasreconnus comme des humains à part entière mais comme des « choses utiles » ; Aristote disait même que les esclaves étaient « le prolongement du bras de sonmaître ».

Ils étaient donc contraints, sous l’obligation et dépendants de leurs maîtres qui dans certains cas très rares les affranchissaient pour qu’ils aient une petitepart de liberté.

La Bible a continué dans cette logique de contrainte et a également condamné l’homme au travail pénible.

Dieu avait donné le Terre à Adam pourqu’il la cultive mais il s’en ait servi pour le pêché et en a donc subit les conséquences : "Le sol sera maudit à cause toi.

C'est à force de peine que tu en tireras tanourriture tous les jours de la vie." Au Moyen-Age, le travail de la terre est une obligation pour vivre sur une terre appartenant à un seigneur.

Les paysans lui devaientplus de la moitié de leur récoltes, on voit ici le début de la notion de travail comme étant une nécessité pour vivre.

Enfin, on considère qu’au XVIIIème siècle letravail est un travail moderne et on en fait une autre conception.

Le travail est alors une réelle nécessité naturelle dont nous avons besoin pour vivre dans une société.Au fil des siècle la considération de servitude s’est estompée mais elle reste toujours bien présente dans nos vies de travailleurs et même encore aujourd’hui.Le travail est donc une servitude pour une certaine catégorie de personnes et cela depuis des siècles mais ces esclaves, paysans et autres, au service de quelqu’un quiles rend dépendant, n’étaient pas réellement conscient de leur statut.

Au fil des siècles les mentalités et les sociétés ont évidemment évoluées mais les contraintes dutravail ont été très intenses lors de la mise en place d’une nouvelle méthode de production.

Au début du XXème siècle, le système de production fordiste va s’installerdans les entreprises.

Les ouvriers vont voir leurs journées de travail s’allonger et vont devoir respecter des règles soigneusement mises en place.

En effet, le fordismese définit par une production de masse, les ouvriers doivent donc se consacrer à leur travail pour percevoir un maigre salaire qui sera leur seule motivation.

Lesouvriers doivent respecter certaines horaires et cadences sous peine de sanctions si la production n’est pas dans les normes.

De plus, les ouvriers doivent sespécialiser dans une activité à cause de la parcellisation des tâches qui introduit le travail à la chaîne.

Chaque ouvrier effectue un mouvement précis et toujours lemême à longueur de journée.

Cela suppose un travail répétitif et lassant.

On peut alors comparer les ouvriers à des machines qui ne font qu’exécuter une tâche sansmême réfléchir, il s’agit d’un abrutissement des ouvriers que Marx qualifie de « mortification » qui contribue fortement à la ruine de l’esprit de l’ouvrier.

Marxcritique le système fordiste en pensant avant tout aux ouvriers qui sont désormais dépossédés d’eux-mêmes.

L’économiste et philosophe introduit à sa réflexionl’aliénation des ouvriers et qualifie « le travail dans lequel l’homme s’aliène [comme] un travail de sacrifice de soi ».

A partir de ce siècle, le travail et ses contraintesprennent un autre tourment qui va perdurer pour les années à venir.

Les travailleurs deviennent de plus en plus dépendants de leur emploi qui leur apporte un salaireet qui va leur permettre de satisfaire leurs besoins vitaux.

Les travailleurs de ces époques ne trouvent aucune satisfaction et plaisir à travailler, il s’agit d’uneobligation pour pouvoir survivre.Karl Marx disait que « Le domaine de la liberté commence là où s’arrête le travail déterminé par la nécessité.

» Ce qui nous amène à penser que le travail n’est pasnécessairement une servitude pour l’homme qui peut y trouver certains bienfaits directs ou indirects.Dans certains métiers, le travail que nous effectuons peut ne pas être intéressant pour nous et a été choisit par dépit.

Pour d’autres, leur métier est leur passion et enaucun cas une servitude.

Certes on ne choisit pas, aujourd’hui, toujours nos métiers rêvés et encore moins aux siècles d’avant mais certains diront que leur travailn’est ni obligation ni contrainte.

Le travail peut donc être vécu comme un quotidien passionnant, le travailleur éprouve alors un plaisir à aller travailler et fait toutsimplement ce qu’il aime.

Arthur Rimbaud disait que la « vie [pouvait être] fleurit par le travail », dans ce cas le travail égaye la vie, c’est alors une libération del’homme qui échappe à l’angoisse.

Le travail peut être considéré comme un lieu de méditation qui libère et un lieu qui fait que l’homme devient lui-même.

L’hommeva alors au de-là de la nécessité du travail qui joue alors un rôle de libérateur et d’épanouissement.

Il existe toujours quelques contraintes dans tout travail quel qu’ilsoit, mais étant conscient que son travail est épanouissant et passionnant, l’homme considèrera ces contraintes comme minimes.Le travail est dans une certaine mesure et pour certain source d’épanouissement d’intérêts mais il peut également être source de socialisation et d’humanisation.

Nousfaisons nos apprentissages de la vie depuis notre naissance et cela grâce à nos parents qui nous inculquent des normes et des valeurs.

Mais le lieu de travail permetaussi de continuer et d’enrichir nos apprentissages de la vie.

En effet, en travaillant nous côtoyons de nombreuses personnes tout au long de la journée et pour quetout se passe bien nous devons nous adapter à chaque personne qui peuvent également nous apprendre des tas de connaissances.

Le travail a alors un rôle desocialisation et est humain.

Cela nous permet un enrichissement personnel qui nous servira pour notre vie future, ce sont des apprentissages acquis.

Sigmund Freuddisait que « Autrui joue toujours dans la vie de l'individu le rôle d'un modèle, d'un objet, d'un associé ou d'un adversaire.

».

Freud veut dire par là que les relations quenous entretenons au travail sont nécessaires, enrichissantes et peuvent nous mettre au défis de la compétition.

De plus, le travail permet de développer nos capacitésintellectuelles, de se surpasser pour nous même mais aussi en faveur pour notre travail.

Nos efforts seront récompensés par un enrichissement personnel.

D’autre part,le travail est une forme d’humanisation puisqu’il est une corrélation humaine.

Le travail rend humain et peut changer des personnes par ce côté humain qui se traduitpar de la solidarité, du soutient, de la sociabilité… Enfin, c’est par le travail que l’homme se crée une personnalité, se forge un caractère et s’affirme. Le travail peut être considéré comme une servitude mais cela diffère selon les époques et les formes du travail.

Le travail n’est donc pas en lui-même une servitude.La réponse à la question sera différente selon le siècle ou on aurait pu la poser mais aujourd’hui nous avons de plus en plus de moyens pour faire de notre travailquelque chose d’intéressant et le pousser jusqu’à la passion.

On pourra alors trouver à ce travail des bienfaits et écarter toute contrainte.. »

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