Le travail divise-t-il les hommes
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
«
Le Travail : Sujet : Le travail divise-t-il les hommes ? DEtymologie : L'origine du mot suggère l'idée d'un
assujettissement pénible.
Le mot « travail » vient en effet du latin populaire « tripalium » qui désigne d'abord un
appareil formé de trois pieux servant à maintenir les chevaux difficiles à ferrer, puis un instrument de torture.
De même, le latin « labor » d'où sont issus « labeur » et « labour » évoque tout à la fois le travail et la peine.
Donc, le travail est avant tout une nécessité vitale ; il exprime le dénuement originel de l'homme qui ne parvient
à survivre dans la Nature qu'au prix d'un effort douloureux.
Rien de ce dont il a besoin pour survivre ne lui est
directement donné par la Nature.
Pour manger, se chauffer, se vêtir, il doit dépenser son énergie et son temps
sans compter.
Abandonné au sein d'une Nature hostile, il est condamné à transformer sans relâche son milieu
naturel d'origine pour subvenir à ses besoins vitaux les plus impérieux.
(Mythe de Prométhée de Platon, Euvre :
« Protagoras ») II) Au début, pour les grecs anciens, le travail exprime la misère de l'homme, non sa noblesse,
ce qui explique qu'il est réservé aux esclaves.
En effet, le travail manifeste notre soumission « au monde de la
caverne », c'est-à-dire au monde de la matière, du sensible, tandis que la contemplation, qui tourne l'æil de
l'âme vers la splendeur rayonnante des idées pures, est la seule activité qui soit digne d'un homme libre.
De
même, dans la tradition judéo-chrétienne, le travail est une punition, un châtiment.
Dieu punit le premier péché
commis par le premier homme en chassant Adam du paradis originel, le jardin d'Éden, en l'obligeant à cultiver
désormais une terre maudite qu'envahissent les épines et les chardons mangeras ton pain à la sueur de ton
front » Genèse, Bible.
« Tu III) Cependant, le travail peut être considéré comme un instrument de libération.
L'ouvrier renverse, à son avantage, le sens de la condition humaine par la fabrication et la construction.
En
nous contraignant à dompter les forces redoutables de la Nature et à les mettre à notre service, le travail nous
libère de l'aliénation dont il est porteur.
Pour survivre, nous transformons la Nature, nous apprenons ainsi à la
connaître, à la dominer, et finalement, grâce à la technique, à « nous en rendre maîtres et possesseurs ».
(Descartes : « Discours de la méthode ».
Le travail procède alors d'une transformation intelligente et.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Le travail divise t-il les Hommes?
- D'ailleurs, les peintres et les poëtes s'occupent des imitations comme d'un travail, au lieu que les autres hommes ne les regardent que comme des objets interessans. ? Jean-Baptiste Dubos, Réflexions critiques sur la poésie et la peinture
- Huxley écrit dans un essai que « la plupart des hommes passent une existence incolore dans le demi-coma du travail mécanisé mais aussi du loisir mécanisé ». En quoi les loisirs eux-mêmes peuvent-ils empêcher de vivre pleinement ? Que devraient-ils être au contraire pour permettre à l'homme de s'épanouir ?
- Huxley écrit dans un essai que « la plupart des hommes passent une existence incolore dans le demi-coma du travail mécanisé mais aussi du loisir mécanisé ». En quoi les loisirs eux-mêmes peuvent-ils empêcher de vivre pleinement ? Que devraient-ils être au contraire pour permettre à l'homme de s'épanouir ?
- « Si les bœufs et les lions avaient des mains et pouvaient peindre comme le font les hommes, ils donneraient aux dieux qu’ils dessineraient des corps tout pareils aux leurs » XÉNOPHANE