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Le tiers état et les cahiers de doléances

Publié le 17/05/2020

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C'étaient, depuis le XIVe s., les cahiers où les assemblées chargées d'élire les députés aux états généraux exposaient leurs vœux. Ils étaient rédigés par ordre au niveau des paroisses ; puis chacun des trois ordres établissait un cahier pour chaque bailliage ; les cahiers de tous les bailliages étaient alors réunis afin d'en constituer douze pour chacun des ordres ; chaque ordre rédigeait ensuite un seul cahier qui était présenté au roi à l'assemblée des états. Les cahiers de doléance, de 1789 ont moins décrit l'état de la France que ses aspirations et ses vœux, souvent spontanés. Beaucoup d'entre eux ont été rédigés à partir de brochures politiques comme celle de Sieyès, ou d'après des modèles fabriqués par des officines de propagande comme celle du duc d'Orléans. Établis dans un climat de crise économique et financière, ils ont manifesté un loyalisme monarchique, le désir de réforme de l'État et de la fin de l'arbitraire. Rien n'y annonçait le déroulement de la Révolution française.

« 1 / 2 Le tiers état et les cahiers de doléances Pour avoir sa place au soleil ...

«Qu'est-ce que le tiers état?» - «Tout.» - «Qu'a-t-il été jusqu'à pré­ sent?» - «Rien», constatait Sieyès au début de la Révolution.

Troisième des grands ordres du royaume sous l'An­ cien Régime (après la noblesse et le clergé), le tiers était en effet composé de la très grande majorité des Français puisqu'il englobait tous les roturiers non ecclésiastiques.

En fait, il comprend des classes sociales extrêmement variées: des bourgeois (eux-mêmes très diversi­ fiés) souvent fortunés, actifs, influents, ambitieux; plus bas dans l'échelle, les boutiquiers, artisans ou ouvriers, parfois aisés, parfois misérables; enfin, les pay­ sans, au nombre d'environ 20 millions (sur un chiffre total de 24 millions), dont les conditions d'existence variaient selon qu'ils étaient propriétaires fonciers, fer­ miers, métayers, domestiques de ferme et même serfs (le servage, aboli dans le domaine royal, subsistait dans quelques rares provinces).

Le tiers se plaignait surtout de supporter la quasi-totalité des impôts (taille, capi­ tation, vingtième, gabelle), les ordres privilégiés s'en trouvant exemptés.

Les paysans devaient, en outre, la dîme au curé, la corvée et le cens au seigneur.

Les classes libérales nourrissaient d'autres griefs.

Les bourgeois cultivés, enrichis dans les affaires, s'indignaient d'être tenus à l'écart des grandes char­ ges de l'Etat.

Conscients de leur propre valeur, ils n'acceptaient plus d'être trai­ tés en inférieurs par la noblesse et vou­ laient participer aux affaires politiques.

1789 En août 1788, le pays apprit la décision du roi de convoquer les états généraux pour le printemps suivant.

Selon une tradition séculaire, les électeurs étaient invités à exposer par écrit leurs revendi­ cations et leurs vœux dans des «cahiers de doléances», chaque ordre présentant un cahier par bailliage.

Pour le tiers, qui votait au suffrage indirect, chaque cahier devait résumer les revendications exprimées dans les cahiers des paroisses ou des corporations.

Mais les électeurs, qui n'étaient pas toujours capables de rédiger eux-mêmes leur texte, demandè­ rent souvent l'aide du curé ou d'une per­ sonnalité de la région.

Parfois, ils se bor­ nèrent à recopier un modèle établi à l'avance.

On compta, au total, près de 50000 cahiers.

De grandes divergences s'y faisaient sentir; cependant, dans l'ensemble, le ton était mesuré et les té­ moignages de fidélité à la monarchie abondaient.

La grosse majorité des élec­ teurs réclamait l'égalité devant l'impôt, l'abolition des droits féodaux et des abus de justice, la suppression de la cen­ sure et, surtout, une Constitution qui dé­ finirait les droits des Français et garanti­ rait les libertés individuelles.

Nul ne sou­ haitait alors des transformations révolu­ tionnaires.

Illustration: Le tiers état Bibliothèque nationale, Paris/Photo Tallandier © 1980, Edita-Service S.A., Genève, et Lib.

J.

Tallandier, Paris Imprimé en Italie A 1630505-13 2 / 2. »

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