Databac

Le terrible hiver de 1709Louis XIV en détresse.

Publié le 17/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Le terrible hiver de 1709Louis XIV en détresse. Ce document contient 430 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Histoire-géographie.

« 1 / 2 Le terrible hiver de 1709 .

Louis XIV en détresse La guerre générale ou guerre de la Succession d'Espagne, qui rassemble l'Angleterre, la Hollande, l'empereur et la plupart des princes allemands contre la France et l'Espagne, est particulière­ ment longue et cruelle.

Victorieuse au début, l'armée française subit, à partir de 1 704, de graves revers en Italie et en Belgique: en 1708, Lille tombe, après Bruges et Gand; le territoi­ re national est envahi.

La situation n'est pas meilleure à l'intérieur: les fonds né­ cessaires à l'armée manquent et les ban­ quiers hésitent à faire confiance au cré­ dit royal; l'inflation grandit.

Par malheur, un hiver exceptionnelle­ ment rigoureux aggrave les choses.

Depuis le commencement de décembre 1708, il gèle quotidiennement.

En jan­ vier 1709, un froid intense s'abat sur l'Europe.

Le Rhône charrie des glaçons; les canaux de Venise, l'embouchure du Tage sont pris par la glace.

Les lapins meurent dans leurs terriers; le bétail est décimé faute de nourriture.

Après un court dégel, une recrudescence du froid ne laisse plus aucune chance aux récol­ tes.

Le blé gèle en pleine terre.

Certains arbres, comme les oliviers en Provence, les châtaigniers en Languedoc, les noyers un peu partout, ne résistent pas à la baisse de la température.

A Paris, on en est réduit à consommer du pain d'avoine et Mme de Maintenon donne l'exemple.

Mais, dans bien des provin­ ces, il ne reste même pas cette ressource.

Bientôt, la famine s'étend au pays entier.

Le brigandage augmente dangereuse­ ment: des bandes de vagabonds parcou-rent les campagnes, attaquant les fer­ mes, les couvents et les châteaux.

La mortalité prend d'effrayantes propor­ tions.

La faim, la misère, la maladie frappent d'abord les pauvres.

Le dé­ sastre est si grand que la belle saison ne parvient pas à le réparer.

Des émeutes éclatent à Dijon, à Rouen, à Paris; les dames de la halle marchent sur Versail­les en réclamant du pain; des placards - on dirait aujourd'hui des tracts - circulent, qui accusent le gouvernement.

Pour la première fois, on s'en prend à la personne du roi: de nuit, ses statues sont souillées.

Après la retraite de Malplaquet, en sep­ tembre 1709, avec le pain; c'est la paix que le peuple demande.

Mais les condi­ tions exorbitantes de l'ennemi obligent Louis XIV à poursuivre le combat; il lève 40000 recrues, lance l'impôt du dixième sur tous les revenus; toute la vaisselle d'or et d'argent est envoyée à la fonte; on rogne sur toutes les dépenses.

En 1712, la victoire de Denain sauve la France, mais la terrible année 1709 annonce le crépuscule du Roi-Soleil.

A Versailles, la cour, presque déserte et silencieuse, reste marquée par ces jours de détresse. 2 / 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles