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LE TEMPS

Publié le 05/07/2020

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« LA PHYSIQUE QUANTIQUE La microphysique a, elle aussi, ébranlé notre conception commune de l'espace et du temps. En effet, les objets quantiques ou quanta qu'elle observe sont doués d'une sorte d'ubiquité, ou de non-localité. Dans ces conditions, l'espace et le temps ne paraissent plus former des dimensions ou des cadres fondamentaux, constitutifs de l'univers, mais des effets moyens ou statistiques de ces entités plus fondamentales et plus profondes que sont les objets quantiques. « Ce ne sont pas l'espace et le temps qui sont des éléments de base, mais les particules fondamentales de matière ou d'énergie elles-mêmes. Sans elles nous ne pourrions pas,nous représenter l'image que nous nous faisons d'un espace et d'un temps continus, sans défauts, et détaillables à l'infini. Ces électrons, ainsi que les autres particules fondamentales, n'existent pas dans l'espace et le temps. Ce sont l'espace et le temps qui existent en fonction d'eux.» (B. HOFFMANN, L'étrange histoire des quanti, Seuil, coll. Points, pp. 190-191.) Mais ce temps que considère la science ou, plus simplement, que nous pensons, est-il celui que nous vivons l Le temps de la conscience, peut-il être ramené à ce temps objectivé du monde physique l A cette question Bergson répond négativement : le temps que nous pensons ordinairement, comme celui du savant, est un temps abstrait spatialisé, contaminé par l'espace : c'est un temps homogène, composé d'instants discrets, de « simultanéités qui, sans se succéder, se distinguent, en ce sens que l'une n'est plus quand l'autre paraît». En revanche, le temps réel, la durée, n'est « qu'une succession de changements qualitatifs qui se fondent, se pénétrent sans contours précis, sans aucune tendance à s'extérioriser les uns par rapport aux autres, sans aucune parenté avec le nombre». ...»

« QUESTIONS DE COURS LE TEMPS « Qu'est-ce que le temps l Si personne ne me le demande, je le sais; mais si on me le demande et que je veuille l'expliquer, je ne le sais plus», observait saint Augustin.

La question majeure est en effet celle de la nature du temps, les autres portent sur les rapports du temps et de la condition humaine.

Nous ne percevons pas le temps en soi, mais des changements.

Le temps sera donc saisi comme dépendant du monde matériel : pour Aristote, le temps est « le nombre du mouvement selon l'antérieur et le postérieur» (Physique 219 a), c'est-à-dire la dis­ tinction et le dénombrement des phases successives du mouve­ ment; par conséquent, là où il n'y a pas de mouvement, de chan­ gement, il n'y a pas de temps.

Une telle approche, en quelque façon relativiste, du temps, pré­ valut jusqu'au XVIIe siècle.

Mais Newton lui opposa alors la con­ ception d'un temps (comme d'un espace) absolu, sorte de milieu ou de cadre parfaitement indépendant des phénomènes s'y déployant, et qui existerait en l'absence même de tout corps comme de tout changement.

LA RÉVOLUTION KANTIENNE La théorie kantienne du temps et de l'espace, exposée dans La Critique de la raison pure ( 1781 ), constitue une véritable révo­ lution dans la solution de ce problème.

Selon Kant, en effet, le temps comme l'espace n'existent pas en soi ni ne sont des déter­ minations objectives inhérentes aux choses elles-mêmes, mais constituent des « formes pures de notre intuition, des formes à priori de notre sensibilité», c'est-à-dire qu'ils sont ce à travers quoi nécessairement nous appréhendons la réalité, les conditions obligées de notre expérience du monde.

Le temps et l'espace appartiennent à notre manière de percevoir la réalité, et ils ne sont rien en dehors de nous; les choses· en elles-mêmes ( ce que Kant appelle les « noumènes») ne sont ni dans le temps ni dans l'espace, mais nous ne pouvons les percevoir, en tant que « phé­ nomènes», qu'à travers ces sortes de prisme de notre humaine sensibilité que sont l'espace et le temps.

Ainsi Kant, tout en s'opposant à Newton, fait comme lui du temps un absolu.

LA THÉORIE DE LA RELATIVITÉ La théorie de la relativité, établie par Einstein en 1905, a rejeté un tel caractère absolu du temps comme de l'espace; et si l'on a pu nier qu'elle ait remis en cause dans son fond la thèse kan­ tienne, il est du moins certain qu' « elle a révélé des caractéristi- ques entièrement nouvelles de l'espace et du temps dont on ne voit rien dans les formes à priori d'intuition pure de Kant.» (W.

Eisenberg.) Le temps appara�I en effet commè quelque chose de relatif, puisque « les intervalles de temps entre des événements donnés varient en fonction des mouvements relatifs des systèmes consi­ dérés.» Ainsi deux événements A et B qui sont simultanés pour un observateur dans un système donné pourront ne l'être pas pour un observateur en mouvement par rapport à ce système ; ou encore l'événement A antérieur, par exemple, à l'événement B pour le second observateur pourra être postérieur à B pour un observateur appartenant à un trosième système en mouvement ; de même, le temps s'écoule moins vite, pour ainsi dire, dans un système effectuant à très grande vitesse un mouvement « aller­ retour » par rapport à un système inertiel quelconque, que dans ce système inertiel (paradoxe de Langevin).

LA PHYSIQUE QUANTIQUE La microphysique a, elle aussi, ébranlé notre conception com­ mune de l'espace et du temps.

En effet, les objets quantiques ou quanta qu'elle observe sont doués d'une sorte d'ubiquité, ou de non-localité.

Dans ces conditions, l'espace et le temps ne parais­ sent plus former des dimensions ou des cadres fondamentaux, constitutifs de l'univers, mais des effets moyens ou statistiques de ces entités plus fondamentales et plus profondes que sont les objets quantiques.

« Ce ne sont pas l'espace et le temps qui sont des éléments de base, mais les particules fondamentales de matière ou d'énergie elles-mêmes.

Sans elles nous ne pourrions pas,nous représenter l'image que nous nous faisons d'un espace et d'un temps continus, sans défauts, et détaillables à l'infini.

Ces électrons, ainsi que les autres particules fondamentales, n'existent pas dans l'espace et le temps.

Ce sont l'espace et le temps qui existent en fonction d'eux.» (B.

HOFFMANN, L'étrange histoire des quanta, Seuil, coll.

Points, pp.

190-191.) Mais ce temps que considère la science ou, plus simplement, que nous pensons, est-il celui que nous vivons l Le temps de la cons­ cience, peut-il être ramené à ce temps objectivé du monde physi­ que l A cette question Bergson répond négativement : le temps que nous pensons ordinairement, comme celui du savant, est un temps abstrait spatialisé, contaminé par l'espace : c'est un temps homogène, composé d'instants discrets, de « simultanéités qui, sans se succéder, se distinguent, en ce sens que l'une n'est plus quand l'autre para�IU En revanche, le temps réel, la durée, n'est « qu'une succession de changements qualitatifs qui se fon­ dent, se pénétrent sans contours précis, sans aucune tendance à s'extérioriser les uns par rapport aux autres, sans aucune parenté avec le nombre».. »

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