le systeme de la nature cours et analyse

On ne peut pas s’abstraire « de la surface de la terre » car nous sommes des terriens comme les autres, ni plus ni moins. C’est aussi ce que nous enseigne l’étymologie du mot « homme ». Homme vient de humus, la terre (même étymologie qu’humilité, les humbles sont ceux de la terre) reprenant la même logique que l’étymologie hébraïque1 , ha-adama (l’homme) est un être de terre glaise, le terreux, le glaiseux. 2. économie générale du texte 1. l’homme est un être de nature donc non libre. (thèse) 2. Peut-on, à partir d’une situation particulière considérer qu’il échappe aux lois de la nature donc en conclure qu’il est libre ?  c’est à proprement parler une tentative d’induction : on part d’un cas particulier (je renonce au besoin de boire parce que l’eau est empoisonnée) et on conclue une loi générale (donc l’homme est libre). (antithèse) 3. Réponse : conclure qu’il y a un choix est un leurre (une illusion) causé par une mésinterprétation de la décision de renoncer à l’eau parce qu’elle est empoisonnée. Renoncer à l’eau parce qu’elle est empoisonnée n’est pas une décision individuelle mais une soumission à l’instinct de survie (je ne bois pas par choix mais par instinct de survie). (antithèse de l’antithèse donc validation de la thèse). 3. auteurs utiles : Spinoza, Descartes, Galilée, Newton. « Une pierre reçoit d’une cause extérieure qui la pousse une certaine quantité de mouvement, par laquelle elle continuera nécessairement de se mouvoir après l’arrêt de l’impulsion externe. Cette permanence de la pierre dans son mouvement est une contrainte, non pas parce qu’elle est nécessaire, mais parce qu’elle doit être définie par l’impulsion des causes externes ; et ce qui est vrai de la pierre, l’est aussi de tout objet singulier, quelle qu’en soit la complexité, et quel que soit le nombre de ses possibilités : tout objet singulier, en effet, est nécessairement déterminé par quelque cause extérieure à exister et à agir selon une loi précise et déterminée. Concevez maintenant, si vous le voulez bien, que la pierre, tandis qu’elle continue de se mouvoir, sache et pense qu’elle fait tout l’effort possible pour continuer de se mouvoir. Cette pierre, assurément, puisqu’elle n’est consciente que de son effort, croira être libre et ne persévérer dans son mouvement que par la seule raison qu’elle le désire. Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent. Un enfant croit librement appéter le lait, un jeune garçon irrité vouloir se venger et, s'il est poltron, vouloir fuir. Un ivrogne croit dire par un libre décret de son âme ce qu'ensuite, revenu à la sobriété, il aurait voulu taire. » Spinoza, Lettre à Schuller. Descartes avec sa théorie des animaux-machines que d’Holbach. Pour Descartes, tout ce qui est corporel (physique) est soumis aux lois de la nature (physique) mais l’homme, en plus 1 « Élohim forma ha-adam, poussière de ha-adama » Genèse,2 :7. Bible Segond. -3- d’un corps, a une âme, qui elle, échappe aux lois physiques (parce que l’âme est au-delà de la physique, c’est-à-dire métaphysique). Descartes est (comme Platon) dualiste : homme = corps + esprit. Alors que d’Holbach est moniste : homme = corps. Et l’esprit ?