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LE STOÏCISME

Publié le 16/05/2020

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« LE STOÏCISME 1.

- PRINCIPAUX PHILOSOPHES STOÏCIENS L'histoire de l'école stoïcienne couvre plus de cinq siècles.

Les stoïciens tardifs, de F époque romaine impériale, ceuxdont le grand public connaît le nom, Épictète, Sénèque, Marc Aurèle, nous ont laissé des ouvrages célèbres.

Maïsnous ne connaissons les anciens stoïciens, les grands fondateurs de la doctrine, que par des fragments cités pardes compilateurs (Diogène Laërce, Stobée) ou des critiques tardifs (Plutarque, Cicéron).

Au début de ce siècle, unérudit, Hans von Arnim, a réuni tous ces fragments grecs et latins (Stoïcorum veterum fragmenta, Teubner 1903-1905). a) Les anciens stoïciens sont : Zenon de Cittium, le fondateur de la doctrine (336-264)né à Cittium dans Vile deChypre qui fut à Athènes F élève des Cyniques et qui, au début du IIIe siècle avant J.-C, fonda sa propre écolephilosophique dite stoïcienne, c'est-à-dire école du Portique (stoa veut dire, en grec, Portique).

Zénon enseignaitprès du Portique Pœcile — pœcile veut dire couvert de peintures (le peintre Polygnote avait voulu par cesornements purifier ce lieu, témoin, au temps de la tyrannie des Trente, de plus de mille massacres de citoyens).Cléanthe (331-232) dont il nous reste un magnifique poème d'inspiration panthéiste, l'Hymne à Zeus, et surtoutChrysippe (280-210) qui était peut-être, comme plus tard saint Paul, né à Tarse, et qui donna à la doctrinestoïcienne son caractère systématique. b) Les moyens stoïciens, au 2e siècle avant Jésus-Christ : Panetius d'Athènes (185-112) et Posidonius de Rhodes(135-51) introduisent le stoïcisme à Rome.

Posidonius fut l'ami de Pompée et le professeur de Cicéron. c) Le stoïcisme tardif de l'époque impériale romaine : Sénèque (4 avant J.-C.

-65 après J.-C.) dont les Traités De laColère, de la Brièveté de la Vie, dont les Lettres à Lucilius sont célèbres, auquel on ne peut contester le talentlittéraire ni la perspicacité psychologique quand il analyse les passions humaines ; mais dont la vie démentscandaleusement la doctrine, car il fut avant tout un courtisan prêt à toutes les concessions pour conserver lafaveur de son puissant élève Néron (Sénèque aurait écrit le discours fait par Néron au Sénat pour justifier le meurtrede sa mère !) ce qui ne l'empêcha pas de tomber en disgrâce, et de mourir en s'ouvrant les veines par ordre deNéron.

Plus sympathique est Épictète (50-130), F esclave-philosophe, inspirateur des Entretiens et du Manuelrédigés par son disciple Arrien de Nicomédie.

C'est Épictète qui résuma la sagesse stoïcienne en ce jeu de mots(Anechon kaï apechon) qui signifie : « Abstiens-toi et supporte ».

Enfin Marc Aurèle ( 121-180), empereur romaincontraint de consacrer sa vie à la guerre avec les Barbares (sur le front du Danube), à la répression de nombreusesrévoltes, puisa dans la philosophie des consolations héroïques et nous a laissé un recueil de pensées, une sorte dejournal intime stoïcien. 2.

- PHYSIQUE La doctrine stoïcienne comprend une physique, une logique, une morale.

Diogène Laërce nous rapporte que, d'aprèsles stoïciens, la philosophie est comme un champ fertile dont la clôture est la logique, la bonne terre la physique, lefruit la morale.

Ils la comparaient aussi à un œuf dont la coquille est la logique, le blanc la morale, le jaune, laphysique.

En fait, il faut comprendre que toutes les parties de la doctrine sont étroitement liées entre elles, et, enparticulier, que la physique et la morale sont inséparables.

Pourquoi le stoïcien prêche-t-il une courageuserésignation ? Pourquoi refuse-t-il de considérer comme un mal la douleur qui le frappe ? C'est précisément parce quetout ce qui arrive est déterminé par la raison souveraine, parce que la nature est fondamentalement bonne.

Lanature, dans la perspective du panthéisme stoïcien, c'est la vie universelle, c'est Dieu lui-même.

Le monde entier estpareil à un immense être vivant dont les divers individus sont les organes et dont Dieu est l'âme.

Dieu est la raisonimmanente à l'Univers.

L'Univers, corps de Dieu, est donc un organisme parfait, le mal même n'existe qu'en vue dubien.

L'homme n'est qu'un organe de cet immense organisme, son âme n'est qu'une étincelle de l'âme divine.

Il estdonc tout naturel que l'homme se soumette au destin — à ce destin qui n'est plus comme chez Sophocle l'expressiontragique de la punition inexorable qui poursuit le coupable, le signe d'une transcendance, mais, au contraire, undestin-Providence, une harmonie immanente à l'Univers, l'expression de la rationalité du cours du monde, de sanécessité, du feu divin qui circule à travers les choses 2.

La philosophie stoïcienne est donc une panthéismenaturaliste, un monisme optimiste. 3.

- LOGIQUE Les thèmes essentiels de la logique et de la théorie de la connaissance sont parfaitement accordés à ce panthéismerationaliste.

C'est ainsi qu'à la différence d'Aristote qui a construit une logique de la substance (la proposition parexemple « tous les hommes sont mortels » est avant tout le jugement d'attribution d'un « prédicat », mortels à un «sujet », hommes), les stoïciens s'orientent vers une logique de la relation, la proposition énonçant une liaison entreles événements singuliers, que cette proposition soit conditionnelle (s'il fait jour, il fait clair), causale (parce qu'il faitjour, il fait clair), disjonctive (ou il fait clair, ou il fait sombre).

Cette logique — qui énonce des relations dans letemps — exprime donc à sa façon l'intuition fondamentale des stoïciens, l'idée d'un cosmos harmonieux où tous lesévénements et tous les êtres sont liés, noués entre eux par une sympathie universelle, par un destin rationnel.La théorie de la connaissance distingue la simple représentation mentale (que Zénon d'après Cicéron symbolisait parsa main droite bien ouverte, doigts étendus), l'assentiment (Zénon repliait un peu les doigts), la compréhension,katalepsis qui est une saisie de Vidée (Zénon fermait son poing) et la science, privilège du sage (pour la symboliser,. »

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