Le seigneur de BayardLe «Chevalier sans peur et sans reproche».
Publié le 17/05/2020
                             
                        
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Le 	«Chevalier 	sans 	peur 	et sans 	reproche» 	1476-1524 	
Pierre 	Terrail,  seigneur 	de 	Bayard,  est 	né 	en 	14 76 	au château 	de 	Bayard,  dans 
la  vallée  du Graisivaudan.
                                                            
                                                                                
                                                                     D'abord page 
à  la  cour 	
du 	duc 	de 	Savoie, 	puis  à la 
cour 	de 	France, 	il participe 	à toutes  les 
campagnes  en Italie.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Homme 	
de 	guerre  adroit 	à tous les exer
cices  du corps  et des  armes,  Bayard 	se 	distingue 	à 	la bataille 	de 	Fornoue 
(1495),  participe  à la  conquête  du Mila
nais  (1499),  combat  brillamment  dans 	
le 	royaume 	de 	Naples (1503).
                                                            
                                                                                
                                                                     En 	1507, 	il 	réprime  la révolte 	de 	Gênes  et, en 	15 15, 	combat 	à Marignan  où, 	à l'issue 	de 	la 
victoire,  François 	1•• 	veut être armé  che	valier 	de 	sa 	main.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Bayard  s'est aupara
vant  couvert 	de 	gloire 	en 	défendant 	seul 	le 	pont 	du 	Garigliano  contre 	200 	Espa
gnols.
                                                            
                                                                                
                                                                     Devenu  écuyer, 	il est nommé 	lieu	tenant  général  du Dauphiné,  province 
frontière  du royaume.
                                                            
                                                                                
                                                                    
On 	le 	retrouve  dans 	le 	Nord, quand 
Charles  Quint envahit  la Champagne  et 
met 	
le 	siège  devant  Mézières.
                                                            
                                                                                
                                                                     Bayard 
repousse  l'ennemi,  qui 	se retire en 1521.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Lorsque  François 	1•• 	essaie 	de 	conquérir 	le Milanais,  Bayard, assurant  la retraite de 	l'armée 	de 	Bonnivet,  est mortelle
ment  frappé  par une  pierre  lancée  par 
une  arquebuse.
                                                            
                                                                                
                                                                     La colonne  vertébrale 
brisée, 	
il meurt 	le 30 	avril1524.
                                                            
                                                                                
                                                                    	«Chevalier 	sans  peur et sans 	reproche», 	tel  apparaît  Bayard; 	à son courage,  son 
intelligence,  son esprit 	de 	décision 
s'ajoutent 	de 	beaux  traits 	de 	générosité: 
dans  ces guerres  où 	le fort pille 	le faible, 
où  les  sentiments  d'humanité  semblent 
inconnus,  Bayard reste modeste  et corn- patissant.
                                                            
                                                                        
                                                                    
Blessé 	
à Brescia, 	il préserve 
du  pillage  la maison  dans laquelle 	il est 
soigné  et partage  l'argent  qu'il reçoit 
entre 	
les 	deux  jeunes 	filles 	de 	son hôtes
se: 	«Toute 	ma 	vie, 	dit-il,  j'ai toujours 
plus  aimé 	les 	gens  que 	les 	écus.» 	Sa 
mort  elle-même 	se 	pose en exemple  par 	le contraste  qu'elle offre avec 	le compor
tement  du connétable 	de 	Bourbon, 
traître 	à son  roi et 	à son  pays;  celui-ci, 
s'apitoyant  sur Bayard, 	se 	voit  répli
quer: 	«Monsieur, 	je 	ne 	suis  point  à 
plaindre,  car je meurs en 	homme 	de 	bien;  mais j'ai pitié 	de 	vous  qui combat
tez  contre  votre roi, votre  patrie  et votre 	
serment.» Type  accompli  du chevalier,  Bayard 
représente  bien sa classe  sociale,  la 
noblesse,  et son  époque,  la Renaissance: 
la  noblesse  demeure la grande  pépinière 
de 	l'armée  où l'attirent  sa naissance,  son 
éducation, 	les 	nécessités 	de 	sa 	vie 	et 	le 	sentiment 	de 	l'honneur;  la Renaissance 
et  les  guerres  d'Italie jettent 	les 	derniers 
feux 	de 	l'esprit  chevaleresque.
                                                            
                                                                                
                                                                     La mort 	de 	Bayard  évoque la déclaration 	de 	François 	1••, 	le soir 	de 	Pavie, 	en  1525: 	«Tout 	est perdu,  fors 	l'honneur.» 	
Illustration:  Portrait de Bayard,  dessin 
Musée Dauphinois.
                                                            
                                                                                
                                                                     Grenoble/Photo  Lauros-Giraudon, 	Paris 	© 1980, 	Edita-Service 	S.A., 	Genève 	1 mprimé en 	Italie 	A 16 305 08-05
                               2 / 2.
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